
Du côté de Berlin, on se retrousse les manches et les avocats du représentant togolais ( Jörg-Andre Harnisch) comme de la secrétaire (Me Gesa Asmus) peaufinent leurs plans. Et pour cause, l’ambassadeur du Togo en Allemagne, Essohanam Comla Paka devrait se retrouver nez à nez comme un citoyen ordinaire devant un tribunal à Berlin. Un juge allemand devrait si nos sources sont claires siffler ce procès le 15 août prochain qui s’annonce être une grande première dans les annales de la diplomatie togolaise. Si le drame a toujours existé dans les ambassades togolaises en Europe, celui qui colle désormais aux talonnettes de Paka est pratiquement devenu un boulet. Et il devrait apprendre à marcher avec ce nouvel élément greffé sur ses pieds….
Comla Paka en un clic !
Sur la rue Grabbeallee 43 à Berlin-Pankow, Essohanam Comla Paka vit avec ses deux femmes comme un Wiyao [ndlr, chef en pays kabyè] et n’a de compte à rendre au ministère des Affaires Etrangères où trône Elliot Ohin (UFC) si ce n’est à Faure Gnassingbé et Solitoki Esso le premier secrétaire du parti RPT où lui-même Paka est la deuxième personnalité du comité central. La deuxième femme est enregistrée comme diplomate et à un salaire de 1200 Euros. Alors, pour les «foutaises» de ce monsieur, le contribuable togolais doit débourser 1200 Euros par mois pour une femme qui a eu seulement le mérite d’épouser un ambassadeur. Quand nous avions évoqués cette enquête il y a deux ans, personne n’a daigné aller dans les profondeurs pour sortir ce dossier noir au niveau des juges comme des inspecteurs de l’Etat togolais. L’histoire paraît surréaliste mais au Togo, elle a toute les formes de normalités. Le prince Faure Gnassingbé lui-même n’a-t-il pas selon l’ex-premier ministre Agbéyomé Kodjo érigé des villas dans les fesses de jeunes filles dans tout le Togo ? Dans ce genre de gestion de la chose publique, nos ambassadeurs ne sont pas à leur première année de pratiques révoltantes. On parle de celle de Paris qui est tout aussi pourrie comme celle de Washington. Quant à celle de Bruxelles où trône l’indécrottable Félix Kodjo Sagbo, la dictature a bien pris soins de lui caler un gros espion de la maison. Ils arrivent aussi que les chiens de chasse se ressemblent ! Quand la dictature veut survivre, elle se replie forcement sur les réflexes tribaux. C’est connu. Il suffit de jeter un coup d’œil à l’ambassade du Togo à Berlin pour s’en rendre compte qu’il n’y a rien de normal.
Ce licenciement qui va dénuder Comla Paka en pleine civilisation allemande !
Heureusement que le juge togolais proche du clan, Abalo Pétchélibia ne serait pas de la partie. Sinon, le procès serait déjà plié et en faveur du bourreau. Ainsi donc, Comla Paka doit démontrer devant le juge allemand qu’il avait droit de licencier sa secrétaire. Il devra prouver que le contrat de travail est en bonne et due forme. Il devra aussi dire pourquoi il a licencié une femme enceinte de neuf mois. Il devra prouver qu’au Togo il n’y a pas de congés maternité pour les fonctionnaires de l’Etat….Il devra prouver pourquoi la pauvre secrétaire n’avait pas été indemnisé…Ce travail peut se réveler être le pire des exercices de démonstration de sa vie !
Au regard de tout ceci, et face aux arguties du diplomate togolais, on ne sait pas comment une fumée blanche pourra sortir de son côté. D’autant plus son argument de taille est que sa secrétaire ne lui aurait jamais dit qu’elle était enceinte. En attendant, c’est son avocat Jörg-André Harnisch qui a voulu piéger la pauvre secrétaire en l’intimant de demander une excuse officielle à son client au journal Lynx.info qui s’en était chargé de cette affaire, histoire de l’amener sur la voie de qui « s’excuse, s’accuse ». Vivement que le nouveau parti de Faure trie les mauvais grains de l’ivraie. Ces mauvais grains qui ont infesté la république depuis cinquante ans. Depuis le père comme avec le fils !
Djima Matapari Lynx.info