TOGO : Message du MO5 à l’occasion du 32ème anniversaire du soulèvement populaire du 5 Octobre 1990

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Chers compatriotes, Chers militants de la Démocratie,
Ce jour de commémoration du 32ème anniversaire du soulèvement populaire du 5 octobre 1990, journée de la Jeunesse Togolaise, demeure pour chacun d’entre nous un moment solennel de rappel de notre tumultueux processus démocratique. Elle demeure une occasion pour nous de saluer, au nom du Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5), la mémoire de tous ceux qui ont su mêler patriotiquement le nom du Togo à leur sang versé. Qu’il nous soit donc permis de rendre également un vibrant hommage aux différents acteurs de cet événement héroïque et historique, d’une portée sans précédent dans notre atypique république. Hommage particulièrement au vaillant peuple togolais et à ses patriotes torturés, qui ont souffert dans leur chair et dans leur âme !
Chers compatriotes, Chers militants de la démocratie,
Face à un pouvoir dictatorial qui a tendance à gommer l’esprit du 5 octobre, il ne serait pas redondant de réitérer notre message au peuple togolais. Répétons-le une fois encore : le soulèvement populaire du 05 Octobre 1990 n’était pas une simple agitation des désœuvrés venus du Ghana voisin, comme le pouvoir Gnassingbé a voulu alors avec beaucoup de fébrilité le faire croire. Il demeure l’expression d’un ras-le-bol profond à jamais gravé dans la mémoire collective du peuple togolais. S’il est vrai que nous pouvons nous réjouir, au demeurant, de l’irréversibilité de notre action, force est de constater également qu’aujourd’hui les desiderata du peuple togolais, ses aspirations profondes et légitimes restent sans satisfaction. 32 ans après le 5 octobre 1990, il est scandaleux de constater que des arrestations et emprisonnements arbitraires se succèdent dans le pays, comme le cas pour délit d’opinion, entre autres, de Jean-Paul Oumolou et Djimon Oré. Par ailleurs, des médias jugés proches de l’opposition subissent de terribles pressions et oppressions.
C’est dire, Chers compatriotes, que notre lutte, notre inexorable marche vers la démocratie au Togo connait des vicissitudes, affronte des difficultés. Mais elle n’a jamais plié l’échine. Disons-le de nouveau : si la volonté du pouvoir dictatorial est d’effacer 5 octobre de notre histoire, notre devoir est de l’inscrire plus que jamais au fronton de la République. Oui, la flamme du 5 Octobre 1990 peut momentanément baisser d’intensité, mais elle ne doit jamais s’éteindre !
Chers compatriotes, Chers militants de la démocratie,
La persistance de la crise togolaise, du problème togolais, nous fait répéter que les difficultés du moment ne doivent pas nous contraindre à l’abandon de la lutte ou à la capitulation. Disons sans cesse à ceux qui se laissent gagner par la lassitude et la résignation que rien ne serait plus dangereux que de confondre difficultés et échec. L’abandon du combat démocratique serait donc absurde et suicidaire pour notre pays.
Notre salut est dans notre engagement sans faille ni défaillance pour faire aboutir les aspirations profondes du peuple togolais. La terre de nos Aïeux nous le demande, la mémoire de nos Martyrs l’exige ! Pour ce faire, il ne sera pas trop de l’engagement de tous. Aussi bien les compatriotes du territoire national que ceux de la diaspora. Soyez rassurés que la main bâtisseuse du Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5) ne saurait manquer à son devoir patriotique.
Chers compatriotes, Chers militants de la démocratie,
Face à la mauvaise gouvernance du pouvoir cinquantenaire togolais, qui reconnaît paradoxalement être constitué d’une minorité qui pille le pays, un système qui refuse obstinément de dire la vérité des urnes, nous devons faire preuve de détermination et d’abnégation. Nous ne le dirons jamais assez : notre destin est entre nos mains, pour autant que nous sachions réagir au drame cinquantenaire que vit notre cher Togo. La cohésion des forces démocratiques est nécessaire pour faire changer les rapports des forces sur le terrain. Et cette cohésion exige l’abandon des querelles futiles et stériles qui n’auront pour résultats que de nous fragiliser davantage. Notre mobilisation est capitale pour faire entendre raison au pouvoir qui regimbe à opérer de vraies réformes constitutionnelles et institutionnelles nécessaires au pays.
Chers compatriotes, tout en demeurant dans l’esprit du 5 octobre 1990 et dans l’espérance, ayons foi dans l’avenir du Togo. Seule la lutte libère véritablement !
Fait à Bruxelles, le 5 octobre 2022
Eloi Koussawo, Coordinateur Général du MO5
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