En matière de gestion, les chiffres et les faits sont têtus en ce qu’ils peuvent contribuer à révéler des réalités que beaucoup essaient de cacher. Bien sûr qu’on peut essayer d’interprêter ces chiffres là à son avantage. Cela s’appelle faire de la communication mensongère. Il ya malheureusement des gens qui excellent dans ce domaine. Mais ce que la communication ne peut pas cacher, ce sont les conséquences des actes poses et que les chiffres essaient de prévenir si on y prend garde.
Jeune étudiant en économie, je reconnais avoir admiré la capacité de communicateur de monsieur Alassane Dramane Ouattara alors premier minister du président Houphouët. En fait j’étais beaucoup plus ébloui par le fait que quelqu’un avait de manière aussi facile pu communiquer des données économiques de manière aussi légère à la population au point d’avoir crée autour de lui un mythe qui déboucha plus tard sur la création d’un parti politique en son nom.
Pourtant, quoiqu’étudiant, je ne voyais aucune prouesse extraordinaire dans ce que le premier ministre Alassane Dramane Ouattara mettait en place pour faire redemarrer les finances publiques de la Côte d’Ivoire. Je n’ai jamais compris qu’on ait fait venir quelqu’un dont le seul travail consistait à appliquer “servilement” les Programmes d’Ajustements Structurels (PAS) dictés pa le FMI. Ce programme de Ouattara ou du FMI (c’est selon) consistait tout simplement à brader les entreprises publiques ivoiriennes à des capitaux étrangers sans contepartie financière pour les caisses de l’Etat. Rappelez-vous les vente à 1 franc symbolique. D’ailleurs son programme n’était pas mieux que celui de Moïse Comoé Koffi qui lui privilégiait le volet social.
Voici quelques chiffres pour montrer les performances catastrophiques du premier ministre Alassane Dramane Ouattara
Avant la prise de fonction de Alassane Dramane Ouattara, le taux de croissance du PIB de la Côte d’Ivoire était de + 2,4%, ce qui en termes économiques veut dire que malgré la crise des finances publiques, la Côte d’Ivoire continuait de produire des richesses supplémentaires jusqu’à la fin de 1989. Ce chiffre flatteur en matière de performance économique est pourtant tombé à –1,2% en 1990, c’est à dire une année seulement après la prise de pouvoir par monsieur Alassane Dramane Ouattara. Si vous faites le calcul vous vous rendrez compte qu’il s’agit d’une régression économique énorme qui tourne autour de 3,6 points. Ce n’est malheureusement pas tout.
De 1991 à 1993 où il était au pouvoir, la Côte d’Ivoire a connu sa plus longue période de croissance négative. En effet avec PIB nominale de 3 417,6 milliards de FCFA en 1989 le PIB de la Côte d’Ivoire est tombé à 3 127,7 milliards de FCFA en 1993. C’est pourtant cet homme que ses suiveurs ont déifié et qu’ils voudraientt faire passer pour un magicien de la finance publique.
En d’autres termes, la mise en place des programmes de monsieur Ouattara n’a en rien contribué à la création d’épargne supplémentaire ni pour les foyers ni pour les entreprises. En conséquence, aucun bien-être n’a été créé pendant cete période. Bien au contraire, les programmes de Ouattara ont conduit à jeter des milliers d’ivoiriens dans les rues sans que le secteur privé (presqu’inexistant) ait pu leur offrir des débouchés. Pire ces programmes ont eu un impact négatif sur le niveau d’éducation en Côte d’Ivoire où au jour d’aujourd’hui plus de 51 % de la population est analphabète. La raison est toute simple, contrairement au temps d’Houpouët Boigny, il faut noter que plus de 70 % du système d’éducation secondaire est aux mains du privé. Ce qui en termes clairs signifie que si vous avez en moyenne 5 enfants en âge d’acquérir une éducation secondaire, vous avez pratiquement toutes les difficultés pour faire face à ces dépenses. L’attitude la mieux partagée a très souvent été celle de faire un choix entre ces 5 enfants et de n’envoyer à l’école que 2 ou 3. N’allez donc pas chercher très loin la cause du “microbisme” en Côte d’Ivoire.
Pour colmater les brèches à ce niveau, Laurent Gbagbo parvenu au pouvoir a entrepris de rendre graduellement l’accès à l’éducation de base (jusqu’à au moins en classe de 3 ème) gratuit. Que n’a-t-on pas entendu. Gbagbo et son gouvernement de “professeurs” ne connaissaient rien au monde de la finance. Par consequent, tous leurs programmes conduiraient à la faillite de l’Etait tant ces programmes étaient coûteux.
Les chiffres sont vraiment têtus. En voici quelques uns
Au moment de la prise de pouvoir par le Laurent GBAGBO en 2000, Bédié et ses ministres corrompus avaient empiré la situation des finances publiques de la Côte d’Ivoire. En effet, comme résultat de leur mauvaise gestion, le taux de croissance réel du PIB était tombé à moins (-) 2,3%. Le gouvernement des ”professeurs” de Gbagbo a reussi à faire progresser cet taux de croissant de + 2,4 points à la fin de 2001 pour le situer à + 0,1%. En terme de gestion économique, cela s’appelle réaliser une prouesse.
Puis intervint la guerre imposée à la Côte d’Ivoire en septembre 2002. Ce choc d’une grande envergure a bien évidemment eu des répercussions notables sur la croissance générale de l’économie ivoirienne. Cet impact s’est mésuré en terme de regression chiffrée à -1,6% en 2002 et -1,7% en 2003. Cet choc fut également maîtrisé grâce à la politique de rigueur mise en place par le président Gbagbo. Et det 2004 jusqu’à la fin de 2009, l’économie ivoirienne n’a connu qu’une croissance positive (de +1,6% en 2004 à +3,8% en 2009).
Cette situation de de bonne gestion doublée d’une excellente croissance positive s’est également repercutée sur la situation des entreprises publiques dont la plupart ont réussi à se redresser. C’est les cas pa exemple de la CCA, la PETROCI, la SIR, la SOTRA la BFA, la Caisse d’Epargne, etc…..
J’ai cité ces entreprises à dessein. En effet, ce sont ces même entreprises publiques en bonne forme financièrement et qui pour beaucoup avaient commencé à se lancer dans des entreprises d’investissement à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, au temps de Gbagbo, qui aujourd’hui sont en voie de liquidation sous Ouattara, le magicien des finances publiques.
Non! Les chiffres ne mentent jamais pour l’économiste ambitieux, mais on peu s’en servir pour mentir…..
Tanoh Le Rouge (via moacinter.com)
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