Tchoco-tchoko, notre Gerry « National » se taille une stature d’opposant « inconditionnel » au pouvoir de Faure Gnassingbé. À en rire ! Aurait-il une dérogation spéciale du pouvoir de ce dernier de le critiquer et de continuer par avoir des contrats pour l’homme d’affaires qu’il est ? Nous ne saurons le dire. Tout ce qu’on sait, est qu’il y avait un vide et le « Nawda » a compris qu’il faille l’occuper avec un parti politique. Le nombre d’adhérents de son parti le NET reste inconnu. Sa taille politique sur le terrain reste aussi inconnue. N’est connu pour l’instant, que sa grande gueule. Après avoir tiré sur son frère Gilbert Bawara dans un article incendiaire, le «militaire-écrivain» n’est pas encore au bout de son souffle. Et oui ! Si les Togolais sont fatigués de danser au son de la politique, les politiques, ne sont pas encore lassés de faire de la politique-fiction. Au Togo, Gerry Taama est un exemple vivant. Le militaire qui admirait la meute des seigneurs de guerre et des drogués de la rébellion de Guillaume Soro avant de « re-de-ve-nir » panafricain au soir du transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye, est actuellement entre journaux interposés pour des interviews. Admirateur impénitent du général Eyadema, il sait que, c’est cette façon de faire, qui fait le grand homme politique. Et il plaît à ne plus s’en cacher.
Dans une n’ième interview, l’homme parle, parle et parle. Mais le résumé se veut être la somme des tares qui habite tout opposant togolais: le surplace, le déjà vu. Alors qu’on pensait qu’une responsabilité allait venir de nulle part et hanter les nuits de nos opposants, le constat semble être le même : « Moi ou personne ». Gerry qui est le dernier arrivé dans le cercle semble déjà être totalement contaminé. Et il ne s’en cache pas en quittant ses petits amis d’Arc-en-ciel, pas avec des arguments mais avec des arguties.
D’entrée avec le confrère Afreepress, l’officier qui a compris qu’il faille jeter les tréillis militaires pour enfin être homme libre dans un pays où ce métier avilit plus qu’il ne grandit, se livre une guerre sur un terrain de réseaux sociaux avec son président. Dans un pays comme le Togo où seulement moins de 5% de la population ont accès à internet, une curiosité. Mais, il fallait jouer au soldat qui concurrence le prince. Ceci fait monter l’ego nous dit-on ! Sinon, comment comprendre que Gerry ne soit pas en mesure de comprendre que ses amis sur les réseaux sociaux sont pour la plupart hors du Togo pour enfin laisser Faure tranquille. Pourquoi ne pas lutter pour qu’une grande proportion des Togolais ait accès à internet au lieu de compter ses fans ? La guéguerre avait-elle sa raison d’être quand les Togolais mangent à peine une fois par jour et que internet est un luxe ?
Pis,il brille dans une cacophonie inutile en faisant remarquer que : « Faure Gnassingbé c’est le président le plus déconnecté de l’Afrique ». Autant demander aux Chinois et à leur nouveau président Xi Jinping pourquoi, ils sont déconnecter des réseaux sociaux mais riches sinon immensément riches. Voilà un militaire qui confond mélange des genres et ne s’en offusque pas. Combien de présidents connectés que Gerry cite travaillent sincèrement pour le bien de leurs peuples ? En lieu et place, il nous sert la recette de Guillaume Soro qui consiste à faire un grand bruit en allant parler sur Twitter et facebook… sans pourtant aider à donner la chance à Tous d’y avoir accès à l’outil. Le passage comme soldat de l’Onu dans les zones rebelles en Côte d’Ivoire en est pour quelque chose dans ce fanatisme ridicule qui ne grandit pas le soldat qu’il est ? Et qui peut sincèrement nous dire que la facilité de critiquer pour le militaire qu’il est sans être menacé n’est une bonne manière de couvrir le régime ? À Bruxelles, les preux de Faure peuvent même donner cet exemple comme un signe de respect des droits de l’homme et de la libre expression du pouvoir de Lomé. Pour moins que ses sorties du soldatGerry, beaucoup de militaires Togolais sont depuis dans les caveaux. Faut-il donner la liste de ces militaires qui avaient été emprisonnés dans l’affaire Kpatcha pour la simple raison qu’ils étaient lors de l’attaque du domicile de ce dernier au mauvais lieu ?
Cumulant équilibrisme et opportunisme, il invite l’opposition à tenter une énième erreur en allant aux élections avec un arbitre « fortement » proche du pouvoir, donc de Faure Gnassingbé : « L’opposition est presque réduite à subir la politique de notre gouvernement parce que presque tout a été tenté. Mais l’opposition à un joker, et le gouvernement le sait : on ne peut pas aller aux élections sans elle. Donc, cette carte est maîtresse, mais il ne faut pas trop tirer sur la corde, au risque de la briser. Les dernières consultations ont mis à nue le manque de volonté du pouvoir en place. Il y aura d’autres rounds. Il faut que l’opposition y aille tout en sachant que le pouvoir est acculé, et que face à un animal aux abois, il ne faut pas répondre par le radicalisme, au risque que l’animal ne bondisse et ne morde. Il ne faudra pas donner à toute la communauté internationale et à nos compatriotes l’impression que l’opposition ne veut pas aller aux élections. Les prochaines rencontres devraient être un rendez-vous du donné et du recevoir. L’opposition devrait mettre de l’eau dans son vin, si le pouvoir montre un minimum d’ouverture » égrène t-il comme conseil à ses amis de l’opposition. Pour ceux qui savent lire entre les lignes, un condensé de jeu de mots pour jouer sur les deux tableaux avec dans la main, la carte qui a fait de lui le grand soldat de l’école militaire de St-Cyr. Et au Togo, ceci paye ! Faut-il encore rappeler à Gerry Taama que son confrère écrivain Ahmadou Kourouma avait de son vivant appris aux africains de dire quand ils ne veulent pas NON ?
Suivez nos regards. Gerry Taama n’est ni un opposant moins un composant. Le militaire est au service de sa poche. À la limite, il n’aime pas Faure mais admire la magie avec laquelle, il fait tourner la mécanique pour être toujours au pouvoir. Sinon, à quelques lieues plus au nord du Togo, un certain Thomas Sankara (militaire) n’avait pas trop parlé. Il avait agi et imposé sa vision du développement pour son peuple. Le reste, quand on a fait quelques mois en France voire quelques années comme Gerry Taama, on ne peut revenir dans son pays et faire greffer un autre parti sur les 82 qui existaient déjà. Nous invitons les Togolais à la prudence face à cette nouvelle race de politiques !
Djima Matapari Lynx.info