Yaya Jammey : Il tire sur Ouattara et Blaise Compaoré

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Nous n’allons par refaire l’histoire de la Casamance ancienne qui n’a jamais été colonisée, histoire dont Y. Jammeh aime s’inspirer. La devise invicta Feliz vient ainsi confirmer le constat « nous ne sommes pas maîtres de la Casamance, nous y sommes tolérés » disait un gouverneur de la Colonie française du Sénégal.

Le président gambien a pleine conscience de cette histoire de sa région, comme en témoigne ses discours. C’est un gage de fierté. D’ailleurs les succès militaires de la France contre les Africains du temps colonial – qui ne sont pas légion – sont facilités par la supériorité technique qui a été lâchement utilisée contre Gbagbo.

Une bataille a été gagnée, mais le combat continue et le verdict final sera dit quand les putschistes auront installé leur régime client en toute sécurisé. Ce qui semble bien loin de la réalité car la résistance se prépare.

D’ailleurs, dans la traduction ci-dessous du discours lu à la Nation Gambienne, le président Jammeh harangue les combattants de la liberté et s’en prend à l’occident et ses régimes clients en Afrique, à l’image de Blaise Compaoré du Burkina Faso et Alassane Ouattara…

La position du Gouvernement gambien sur la « tragédie ivoirienne »

Les événements en Côte-d’Ivoire nous donnent raison quand nous affirmions préalablement que des occidentaux néo-colonialistes parrainent des agents en Afrique qui ne respectent qu’à leurs propres lois et celles de leurs maîtres occidentaux et prêts à marcher sur des milliers de cadavres pour accéder au pouvoir. C’est ce qui est en train de se passer en Côte-d’Ivoire.

Les Africains ne doivent pas seulement se réveiller, mais ils devraient se tenir prêt pour faire face à la nouvelle tentative de recoloniser l’Afrique par de prétendues élections qui sont organisées dans le seul but de tromper les gens étant donné que le vrai choix du peuple ne sera jamais respecté s’il n’est pas à la faveur des candidats suppôts de l’occident comme cela s’est produit en Côte d’ Ivoire et ailleurs en Afrique.

Ce qui fait craindre des malheurs et dangers de la menace néocolonialiste, c’est le fait qu’il soit prêt à recourir à la force brutale, ou de perpétrer des massacres de manière à neutraliser toute forme de résistance contre leurs candidats comme cela s’est encore produit en Côte d’Ivoire.

En Côte-d’Ivoire, nous savons le rôle joué par l’ancienne puissance coloniale qui, en dehors du mandat de l’ONU, a d’abord bombardé le palais présidentiel pendant des jours qu’il a finalement pris d’assaut par un tunnel qui relie le palais à l’une des résidences de leur représentant diplomatique.

Les raisons avancées pour justifier ce bombardement du Palais présidentiel avant le raid final étaient qu’ils voulaient empêcher Gbagbo d’utiliser des armes lourdes contre des civils! Et pourtant, l’ONU et la France étaient au courant des effrénés massacres de civils, quand des villages entiers qui ont soutenu le président Laurent Gbagbo ont été anéanties par les prétendues forces républicaines qui combattent pour Ouattara. Les partisans de Gbagbo n’étaient-ils pas censés être protégés par l’ONU et les forces françaises contre les massacres?

Ces soi-disant forces républicaines qui étaient supposés se battre pour la démocratie, avaient fini par tuer des milliers de personnes en toute impunité et sont maintenant engagés dans le pillage massif!

Notre position est très claire. Ce que vit Laurent Gbagbo est une réplique de l’affaire Patrice Lumumba qui, comme un combattant de la liberté et pour la dignité et l’indépendance, non seulement des Congolais mais toute la race noire, a été renversé par les puissances occidentales dont l’ONU, et remis à son ennemi juré pour être assassiné.

L’histoire se répète, les mêmes forces néocoloniales qui avaient renversé Patrice Lumumba, qui l’avaient mis en captivité et le livrèrent à ses ennemis il y a maintenant plus de cinquante ans; sont les mêmes forces impliquées en Côte d’Ivoire avec la seule différence que ce n’est plus le même pays colonisateur.
Si justice doit être faite, il devrait y avoir une enquête impartiale et approfondie sur toutes les atrocités perpétrées en Côte-d’Ivoire par des gens honnêtes qui craignent Dieu. Alassane Ouattara et ses forces rebelles ne peuvent pas rester impunis et faire porter le blâme sur le président Laurent Gbagbo qui, selon la Constitution ivoirienne est le président légitime de la Côte-d’Ivoire. Cette équipe devrait être choisie par le Mouvement des pays non alignés.

On est tenté de poser cette question:

Comment est-il possible que le verdict du Conseil constitutionnel qui a récemment décidé qui a remporté les élections dans certains pays d’Afrique francophone a été accepté [c’est avant les élections en Côte-d’Ivoire], mais celui du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire a été rejeté par les puissances occidentales et l’ONU?

En ce qui nous concerne, la seule solution pour éviter en Côte-d’Ivoire une longue et haletante guerre civile avec toutes les conséquences qui en découlent est de réorganiser des élections présidentielles dans les plus brefs délais. En attendant, un gouvernement intérimaire d’unité nationale devrait être formé sans Alassane Ouattara; comme il a aussi beaucoup à répondre devant la justice.
Une chose est très claire aujourd’hui pour tous les Africains – le complot visant à recoloniser l’Afrique est bien réel et nous devons le combattre.

C’est une honte que les régimes les plus maléfiques, les plus dictatoriaux et les plus répressifs sur terre osent traiter les dirigeants africains de dictateurs. Comme il est assez choquant et intéressant à la fois de voir que les mêmes pouvoirs ne disent rien sur le soulèvement populaire qui fait rage au Burkina Faso depuis les trois dernières semaines, entraînant l’assaut du palais présidentiel à Ouagadougou la nuit dernière, avec un Blaise Compaoré dont on ne sait plus où il se trouve. Ce soulèvement est là il y a plus de trois semaines maintenant et pas un seul média international ne parle de ce qui se passe au Burkina Faso. Comment comprendre qu’une telle insurrection qui a lieu dans un pays comme le Burkina Faso, si près de la Côte d’Ivoire, où un couvre-feu est imposé du crépuscule à l’aube pendant plus deux semaines, sans que les médias occidentaux y compris ceux de l’ancienne puissance coloniale n’en sachent rien?

Nous, de la nouvelle génération d’Africains, ne pouvons et ne devons pas accepter d’être dupés. Nous savons ce que Blaise Compaoré représente dans les relations entre l’Afrique et l’Occident.

Le capitaine Thomas Sankara a été assassiné pour avoir dit non à l’impérialisme et au néo-colonialisme au Burkina Faso en particulier et en Afrique francophone en général. Il a été tué pour les mêmes raisons que Patrice Lumumba comme d’autres de la liberté en Afrique qui sont morts en défendant cette noble cause, leurs assassins sont finalement devenus présidents dans les pays africains et ont exclusivement mis en place des régimes clients qui défendent les intérêts occidentaux en Afrique.

Blaise Compaoré, est l’un d’entre eux. Il a beaucoup à répondre pour les différentes guerres civiles qui ont ravagé depuis et maintenant le Libéria, la Sierra Leone et la Côte-d’Ivoire.

Qu’il y ait un tel black-out médiatique sur la révolution des Burkinabés, mais une actualisation minutes par minutes des événements au Yémen, en Syrie, en Côte d’Ivoire etc… montre bien que les soi-disant médias internationaux sont les trompettes sataniques de certaines puissances qui réservent un sinistre destin au reste du monde hors de l’Occident.

Pourquoi l’occident ne peut-il pas respecter l’indépendance et la dignité de l’Afrique ?

En conclusion, nous demandons à l’ONU d’assurer la sécurité, la protection et le bien-être du président Laurent Gbagbo, le président de la Côte d’Ivoire constitutionnellement reconnu et qui doit être libéré. Il ne peut pas être jugé tandis qu’Alassane Ouattara, le président de la communauté internationale s’en tire sans jugement après avoir massacré des milliers de civils juste pour devenir président!

Le Gouvernement de la Gambie ne reconnaîtrait pour aucune raison un président ou un gouvernement en Afrique qui a été imposé par des forces extérieures au continent africain. Nous savons ce que ces gouvernements et ces présidents représentent pour l’Afrique. Ils pillent les ressources africaines pour le compte des forces qui les ont amenés au pouvoir.

Qu’Allah notre guide TOUT-PUISSANT, garde et protège les Africains en nous donnant le courage de nous lever pour la défense de l’indépendance africaine, la dignité et la protection de nos ressources naturelles contre ces criquets affamés qui sont sur le point de saccager notre continent. Le chemin de la libération totale peut être difficile, mais la victoire est proche, Inch’ Allah.

 Rédaction Lynx

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