Il paraît que Faure Gnassingbé est le président du Togo. Après avoir passé tout un week-end à fouiner dans les arcanes du pouvoir, votre journal préféré a fini par mettre la main sur cinq satrapes qui donnent l’insomnie à plus de six millions de Togolais. Dans la forme comme dans le fond, Faure ne servirait que de paravent. Ayant pris soins de porter le crime, il est aussi clair que les Togolais le tiennent pour premier responsable de leur tragédie actuelle.
Blaise Compaoré : Qui aurait cru que Blaise Comparé dirige et le Burkina Faso et le Togo dans lequel il a un gros nez qui sent la menace, dicte et pousse Faure par des conseils à résister ? Ayant fait du port autonome son patrimoine privé, le président burkinabè ne voit pas comment autres têtes pourraient diriger le Togo, si ce n’est un Gnassingbé. Notre source rappelle que, écarter définitivement le voisin et président burkinabè de près ou de loin dans la crise togolaise résoudrait le drame à 40%. « Blaise suit la crise sociopolitique comme du lait sur le feu » martèle un officier togolais qui a voulu garder l’anonymat.
A l’interne, les deux faucons que sont le général Atcha Titikpina et l’ex ministre Barry Moussa Barqué se sont annoncés comme les derniers « Mohakiner » de la cause de Faure. Les bureaux du peuhl de Dapaong sont directement liés à celui de Faure au palais de la Marina. Ce qui lui permet d’entendre directement tous les coups de fils et les erreurs de castings que Faure peut faire sur son regime chancelant. Une vraie calamité notre Barque ! De lui, l’ex secrétaire de l’Union Africaine Alpha Konaré dira : « qu’on sait autour de Faure ceux qui veulent que le Togo n’avance pas ».
Si pour le généralissime, on peut aller jusqu’aux mortiers et aux kalachnikovs pour en découdre avec les manifestants, Barry aurait lâché : « qu’il faut pousser l’opposition à l’essoufflement ». Des voyages incessants vers Blaise et le nouveau boucher d’Abidjan auraient débouché sur un pacte scélérat qui consisterait à faire feu de tout bois afin que Faure reste dans le fauteuil. L’armée Togolaise est pratiquement le bouclier du boucher d’Abidjan et les relations franc africaines de l’ami Blaise servent de béquilles au prince togolais. Ici, on revient sur un journalisme bancal que les Togolais se sont fait les héritiers. D’autant plus qu’avec la crise ivoirienne, on avait pas vu sur la côte ouest africaine des journalistes d’une rare médiocrité en matière de décryptage d’une situation aussi simple que, ce que voulait nos cousins les « colons » en Eburnie. Là aussi, les impénitents éclaireurs togolais des masses sont aussi passés à côté. Depuis, personne n’a plus levé le doigt ou mieux les yeux pour parler de l’effroyable dictature du « frère Alassane » que, de véritables moutons de panurge du côté de Lomé avaient adoubé.
Charles Debasch alias Kofi Souza.
La marque déposée de la dictature togolaise. Le pape de toutes les contorsions. L’homme prudent du sérail qui voit le mal de loin. De lui, Me Yaovi Agboyibor avait prédit que : « Le jour où les Gnassingbé perdront le pouvoir, il partira de lui-même du Togo ». Mais on est pas encore à cette étape. Quand la crise ivoirienne devient un problème pour la communauté internationale, il est celui-là qui trouve que, pour les pays africains il faut une élection à un tour. Là aussi, une certaine presse togolaise n’avait pas vu le danger de ses mots. C’est fort de cette philosophie, qu’il aurait glissé à Faure que de deux choses l’une. Une reforme sur le code électoral avec les deux tours et tu n’es plus président du Togo lors des prochaines joutes électorales. Fin de partie. Depuis, le prince semble avoir pris acte. C’est ce qui explique le génie de Faure à faire du surplace en empruntant les voies sinueuses de la dérision et du faux avec un code électoral pourtant inscrit blanc sur noir dans les recommandations de l’Accord Politique Global de Ouagadougou comme les premiers verrous à connaitre les réformes pour apaiser les élections au Togo.
Yetroféi Massina : Il sait que sans Faure président du Togo, son avenir est directement dans les geôles. Avec Félix Kadhanga et une certaine élite kabyè plutôt mercantile, ils constituent le fer de lance du jusqu’auboutisme qu’on observe. Il y a comme une façon de sauver d’abord leur peau que le peuple. Toutes les ambassades en poste à Lomé aussi en parlent. Mais la France n’est point pressée d’autant plus qu’une dictature ubuesque vaut encore mieux qu’une démocratie responsable. Avec les Gnassingbé, on se sert comme on veut. Pourquoi Hollande se ferait-il violence d’effacer la pègre togolaise qui participe à la grandeur de la France depuis 47 ans?
Les indésirables
Après que Bodjona se soit tellement mouillé jusqu’au cou avec toutes sortes de trafics illicites, la satrapie togolaise le voit désormais d’une mauvais œil. D’ailleurs, quand Koffi Kounté quitte le Togo par son aide pour « noyer » Faure sur les droits humains jamais respectés, il est le premier à aller présenter sa démission après que, les services secrets de Faure aient découvert qu’il était l’homme de l’ombre de ce coup. Faure refusera sa démission. Comme toujours, la presse togolaise ne saura rien de qui s’est passé au sommet se bornant comme d’habitude sur des histoires à faire dormir debout. Ensuite, le parti « Unir » et ses apparatchiks se méfient de l’ex secrétaire du RPT et ministre d’Etat Solitoki Esso tout comme du félin Dramane Dramani qui avaient ensemble avec Pascal Bodjona tendu un piège rapidement décelé par Faure et amis lors du congrès d’Atakpamé qui avait permis de mettre en lambeaux le RPT. La suite on la connait.
Du haut de sa petite tête qui ne pousse désormais que des cheveux blancs à 46 ans, Faure est bien seul à prendre les coups d’un peuple fatigué par le règne du mensonge et du brigandage au sommet. Mais apparemment, le fils de Sabine semble croire à son destin. Papa ne l’avait pas t-il dit que, le jour où vous perdrez ce pouvoir, vous ne l’aurez plus jamais ? Il revient au peuple togolais de choisir. Vivre dans la servitude ou se libérer à jamais !
Djima Matapari Lynx.info