A la société de gestion du courant électrique souffle un vent d’escroquerie qui ne dit pas son nom. En effet, la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) se livre à un jeu malicieux avec ses clients surtout ceux de la partie septentrionale du pays. Au moins au sud, et ce, par crainte que l’autorité en soit informée, la société prend soin d’afficher les noms de ceux qui ont exécuté à leurs propres frais les travaux d’extension et de branchement pour remboursement. Qu’en est-il au nord du pays où tout est dans l’opacité la plus totale?
Au nord, vous êtes un nouveau client et vous demandez des travaux d’extension et de branchement du courant pour votre domicile. La CEET vous dit qu’elle n’a pas suffisamment de moyens à cet effet et vous renvoie à vous-même pour la prise en charge des frais des travaux. Tout en prenant soin de vous signaler sa clause fétiche libellée en ces termes : « Lorsqu’un nouveau client vient à être raccordé au réseau, il doit rembourser aux clients déjà installés sur ce réseau une participation proportionnelle à la portion des ouvrages utilisés et à leur valeur d’un soixantième (1/60ème) d’autant de fois qu’il s’est écoulé de nombre de mois depuis la mise en service de ces ouvrages ». Clair comme de l’eau de roche. Mais, après toutes ces bonnes intentions, la CEET mène en bateau les clients ayant accepté consentir des efforts pour exécuter des travaux d’extension et de branchement en vue de profiter du courant. Or, cette prestation à caractère public devrait être à la charge de la CEET.
Après l’exécution des travaux, débute une série de fuites en avant de la CEET pour décourager les ayants droit à rentrer dans leurs droits. Tout d’abord, les autres clients qui viennent se greffer sur le réseau du premier abonné ne versent pas leur part. Et la CEET qui devrait intervenir dans cette affaire pour permettre à l’exécutant des travaux d’extension d’amortir un peu ses dépenses comme le stipule la clause ci-dessus, laisse faire et se contente d’encaisser les frais de consommation du courant à travers les factures qu’elle émet à cet effet. Un client du nom de DJATO Sourou résidant à Kara a été victime de cette fuite en avant de la CEET. Au finish, ce client n’a pas été remboursé sous prétexte que le délai de réclamation était expiré et que cela faisait déjà cinq ans. Or, celui-ci ne ratait aucune occasion pour revendiquer ses droits en la matière.
Toutes nos tentatives au Lynx pour joindre les responsables de la CEET afin d’en savoir plus, sont vaines. A chaque fois, on nous dit de contacter le service du contentieux qui à son tour, nous renvoie aux premiers responsables de la société. Ces derniers quant à eux sont très occupés à tel point qu’ils ne décrochent pas quand on les appelle.
Mabizo Kiri Lynx.info