Il y a quelques jours, nous contribuions au débat en cours dans notre pays, en y versant une analyse intitulée : réflexion sur l’ANC du Togo. http://www.togocity.com/spip.php?article5967
Quelle ne fut notre surprise à la réaction des uns et des autres : des critiques de toute sorte ; attaques en règle de notre vie privée. Parce qu’un « nouveau sauveur nous est né » et qu’il faille à tout prix être dans sa barque, et être de sa crèche.
Tant d’appels reçus et de mails nous montrent à suffisance que le débat doit reprendre de plus bel et s’élever à un tout autre niveau, à une étape supérieure. Car c’est parce que dans le passé, nous avions évité ou que nous n’osions pas la confrontation des idées avec les soit disant leaders que nous en sommes arrivés à ce stade. Imaginez les propos d’un grand cadre comme, Patrice Lawson dans son interview mise en ligne sur Togo city qui affirme sans ambages : « nous recevions des instructions » de Gilchrist Olympio. http://www.togocity.com/spip.php?article6053
Le débat et les discussions constituent le ferment de la vie politique. Il nous en faut. De la confrontation des idées jaillit la lumière, dit t-on
Ensuite, le Togo n’est pas encore en démocratie. Nous sommes sous la coupe bien réglée d’une dictature héréditaire qui s’emploie à créer des simulacres d’instrument de démocratie. Tout ceci dans le but de leurrer ceux qui y croient et l’opinion internationale consciemment ou inconsciemment aveugle. Une dictature de la trempe du clan des Gnassingbé a besoin de croiser le fer avec les résistants togolais. Qui plus est ne peut jamais se métamorphoser en démocratie ! C’est donc sur les ruines de la dictature que s élèveront les murs de la démocratie. Notre démocratie ne peut jamais se construire parallèlement a un régime despotique.
Sur l’actualité de l’exclusion des députés de l’assemblée monocolore RPT, deux observations s’imposent :
Primo, n’était-ce pas une forme de collaboration déjà, avec le RPT que de siéger dans un parlement aux ordres du prince en étant profondément convaincu qu’on y était pour faire changer la dictature par des textes de lois ? Une dictature de la trempe du clan des Gnassingbé a besoin de croiser le fer avec les résistants togolais.
Secundo, les exclus, membres de l’ANC-Togo crient au scandale alors que ce n’est que justice faite à Fabre et a toute sa clique dans la logique du RPT bien sur. C’est pourquoi, il faut éviter de collaborer avec le mal plutôt que de vouloir le transformer en bien a tout prix.
Le RPT- avec le Français Debbasch – et toutes ses institutions dont la cour constitutionnelle ne pourront jamais dire le droit en allant à l’encontre de leurs intérêts. Rappelez–vous une fois encore qu’Etienne Eyadema ( de triste mémoire) avait prévenu les siens qu’on ne scie pas la branche sur laquelle l’on est assis et feu le dictateur Omar Bongo de renchérir, « En Afrique, on organise pas les élections pour les perdre.
Prenons le temps, chacun à son niveau de faire cet exercice et de se remettre en cause.
A titre d’exemple patent, se rendre tout le temps à Ouagadougou auprès de l’assassin de Thomas Sankara, le garçon de courses de la France dans la sous-région, en quoi ces visites peuvent-elles mettre le Togo sur la voie de la démocratie quand on sait que l’homme n’est pas un modèle de démocrate au vu et au su de tout le monde. A vrai dire est -ce c’est le peuple au nom de qui, on prétend lutter qui exige ces nombreux voyages Lomé-Ouaga en aller- retour ? Souvenons-nous que c’est bien feu le dictateur Etienne Eyadema qui avait aide l’assassin de Thomas Sankara a se maintenir au pouvoir contre la volonté des Burkinabés. Celui-ci est a son tour le parrain de Fraude Faure Gnassingbé
Ensuite, les résultats des nombreux dialogues- plus des douzaines- signées en vingt ans avec le régime RPT, sont nuls, si ce n’est la roublardise armes à la main, le gangstérisme érigé en mode de gestion du pouvoir.
Pour le bilan des ces vingt dernières années, tant de domaines sont à explorer pour reprendre tout à zéro tellement plusieurs erreurs et des plus graves ont été commises.Il y eut trop de morts au Togo comparativement aux autres pays dans ce processus démocratique.
Le RPT, parti fasciste, avec son support l’armée mono-ethnique à son service reste dans sa logique de répression, d’assassinat, d’atteinte quotidienne des droits et des biens des personnes. Il est dans sa logique de conservation animale du pouvoir.
Après vingt années d’errance et de suivisme des soit disant leaders, arrêtons-nous chacun un instant et faisons le bilan du chemin parcouru.
Constatons simplement que la politique du dialogue, de la négociation et des élections bidons – organisées par nos bourreaux avec la complicité de la France – a échoué. Il n est plus question d’initier une enieme négociation ou dialogue avec ceux la qui se croient être le centre de la politique togolaise.
En avant la lutte du peuple.
Vivement pour un autre 05 octobre.
Bruxelles, ce 24 novembre 2010.
Maurice Mouta Wakilou GLIGLI-AMORIN
http://gliglimouta.afrikblog.com/