« les peuples n’ont que le gouvernement qu’ils méritent. S’ils sont corrompus eux-mêmes, ils, ne peuvent s’attendre à être gouvernés avec intégrité » Oswald WIRTH.
Dans un pays où les tabous de transgression de sa propre ligne ont perdu leur force intrinsèque et sont remplacés par un clientélisme feint à l’égard du RPT, en dépit de tout le mal que ses dirigeants ont fait et continuent de faire au peuple togolais, on est en droit de se poser la question de savoir s’il y a jamais eu lutte entre les conservateurs au Togo et son alter ego qui s’est prénommé »opposition »?
En d’autres termes, la tragédie politique, économique et sociale qui se joue au Togo depuis depuis le soulèvement populaire des années ’90 n’est- elle pas le fait d’un contrat secret entre les acteurs de la vie politique togolaise de tous bords?
S’il n’est pas possible de démontrer l’existence d’un tel accord entre les partis permettant de répondre par l’affirmative, les faits tels qu’ils sont faits et refaits en termes scientifiques sont édifiants. A partir d’eux, on peut conclure à l’existence d’un complot, ou mieux d’un »conditionnement » réussi du laboratoire idéologique du parti unique sur tous.
Pour preuve, l’indistinction de vrais et de faux opposants qui caractérise le champ politique togolais actuel et les conspirations d’élites transfuges de part et d’autres rouées pour établir un dialogue ou une paix douteuse en échange de postes ou d’argent avec le pouvoir en place. Cet constat est patent depuis deux décennies au cours desquelles l’opposition togolaise a su pleurer avec le peuple togolais en même temps qu’elle jouit avec Le RPT.
A tout seigneur tout honneur. Le plus célèbres parmi eux,Edem Kodjo, père de l’utopie qui nous nous engouffre maintenant, peut être considéré comme Aldoux Huxley togolais qui nous a promis le togo radieux avec le RPT dans les années 70. Il est l’économiste »brillant » qui a vu le pire sous l’angle de la modération et considéré tout ce qui s’est passé depuis 1967 à ce jour comme »n’étant pas grave »: le pillage du pays, la dictature militaire, l’ignorance, le fanatisme et l’ambition personnelle. D’ailleurs n’a-t-il pas aidé à la substitution de notre devise Travail-Liberté-Patrie par Danse- Authenticité-Stabilité?
Joseph Koffigoh, celui dont la monstruosité s’est faite jour une fois au pouvoir. Lui et son équipe a surpris les togolais dans leur tentative de leur faire croire qu’on pouvait remplacer sans coup férir un système dictatorial dominant par un autre. Un matin ils l’ont appris à leur dépens qu’ils devaient tous retourner suivre à nouveau les cours à la »charm school » d’où ils étaient issus.
Léopold Gnininvi: il est le père de l’idiotie qui a réduit la politique aux commérages. Le MO5 et bien d’autres regroupements et sites web sous ses ordres brillent par »le small talk » obligatoire si ce n’est que par des communiqués laconiques genre RPT. Son passage au gouvernement de l’usurpateur Faure n’a rien changé sinon qu’à faire luire sa propre peau.
Gilchrist Olympio: C est celui qui s’est fait passer pendant longtemps comme étant un pompier, mais qui en réalité n’était que le pyromane camouflé à qui manquait la forêt à incendier et qui s’est révélé las d’attendre son heure. Il est maintenant la fausse pièce de conviction d’une démon-cratie.
Agboyibor, Zarifou Ayeva et autres se sont inscrits dans la vision perennis du RPT qui voit dans la dynastie des Gnassingbé, le moindre mal. Que dire du Frac, du Front-Sage dont les composantes hétéroclites sont douteuses et parfois révélatrices d’une diaspora en mal de sa misère qui cherche un retour au bercail avec l’aide de la dictature alors même que sur place il y a plus nécessiteux qu’eux parmi tous ces diplômés réduits en Zemidjan et qu’aucune lueur d’espoir ne soit visible à l’horizon.
La diaspora togolaise qui s’interroge sur le sort du togo en voie de paupérisation avancée et qui appelle au soulèvement populaire ne se rend même pas compte qu’elle fait partie intégrante de ceux là même qui retarde l’avènement d’un mouvement populaire. Ils contribuent d’une manière ou d’une autre à la survie de l’économie de subsistance par leur Western Union, Moneygram sur lesquels des vampires des nouveaux gadgets se greffent pour vivre. Ils payent les communications aller-retour et enrichissent Togotélécom, télécell dont les dirigeants oligarques se foutent du peuple tout entier et de l’avenir du Togo.
Plus qu’un ornement, l’opposition togolaise doit être une vraie opposition qui puise puiser aux sources de Tavio Amorin de Jobo Boukary que nous ne pleurerons jamais assez. A jamais nous nous inclinerons devant leur grandeur. Paix à leur âme dans ce mois de ramadan.
Usman Sangam, Lomé le 09 Aout 2011.