Cette démonstration de force des Russes, pourrait expliquer le «dégonflement» de plusieurs leaders «occidentaux», après avoir tenu des discours de va-t-en guerre ces dernières 48H. Notamment Obama, Cameron et Hollande, qui restent toujours incapables d’apporter les moindres preuves sur l’implication de l’armée syrienne dans les attaques au gaz de la semaine dernière. L’opinion publique d’Europe de l’ouest et des USA est aussi majoritairement opposée a cette guerre des intérêts cachés, après les échecs retentissants en Irak et en Afghanistan. L’Egypte qui détient le canal stratégique de Suez, s’était recemment exprimé contre la Guerre, tout comme la Chine.
Petit point positif, l’Arabie Saoudite qui soutient les rebelles syriens s’en tire pas mal, avec l’envolée des cours du pétrole.
Par Mourade Edin
Syrie : la Russie montre ses muscles en Méditerranée
Le ton monte en mer Méditerranée. Après l’annonce de l’envoi par la France d’une frégate au large de la Syrie, la Russie déclare qu’elle va envoyer « dans les prochains jours » en Méditerranée orientale un navire anti-sous-marins et un croiseur équipé de missiles. « La situation qui se complique dans l’est de la Méditerranée exige de notre part une certaine adaptation des forces navales. Un bateau de lutte anti-sous-marine et un bateau lance-missiles vont s’ajouter dans les prochains jours à la flotte » russe déjà présente dans cette région, a précisé une source au sein de l’état-major des forces armées.
« Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays sont un défi aux dispositions-clés de la Charte de l’ONU et à d’autres normes du droit international », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov mercredi soir à La Haye, selon un communiqué publié jeudi de la diplomatie russe. « À ce stade, il faut utiliser tous les instruments possibles politico-diplomatiques, avant tout laisser les experts de l’ONU mener à bien leur enquête sur l’attaque chimique présumée et rendre leurs comptes à l’ONU », selon la même source. Moscou, qui soutient le régime de Damas depuis le début du conflit il y a deux ans et demi, devrait vraisemblablement bloquer toute décision au Conseil de Sécurité qui viserait à lancer une action punitive contre le président Bachar el-Assad.
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a estimé lundi qu’il était « possible » de répondre à l’usage d’armes chimiques en Syrie « sans unité complète au Conseil de sécurité de l’ONU » où la Russie n’a soutenu aucune des résolutions occidentales sur la Syrie. L’attaque chimique présumée du 21 août près de la capitale syrienne, qui aurait provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes, a aggravé les divisions russo-occidentales sur le conflit syrien. Les États-Unis et plusieurs de leurs alliés occidentaux rejettent la responsabilité sur le régime du président Assad, alors que Moscou accuse les rebelles d’avoir utilisé des armes chimiques pour discréditer le gouvernement. Les experts de l’ONU enquêtent sur place depuis lundi sur l’usage d’armes chimiques.
Le Point.fr –