Ça y est. Le recyclage s’est bien passé. L’argent est désormais dans le circuit bancaire. Il peut être utilisé pour sauver la face et payer un autre mois de salaire. Oui, il faut sauver la face, parce que l’heure est grave.
Je m’explique.
Quelques jours après les braquages des Agences de la BCEAO de Bouaké et de Man en août 2003, qui sera suivi une dizaine de mois après du braquage de l’Agence de Korhogo, toutes ces Agences sises en plein fief de la rébellion ethnique et religieuse de OUATTARA, la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest a décidé de démonétiser les grosses masses de billets entreposées puis sorties après une mise en scène baptisée braquage, des caisses de la BCEAO locale. Mais cette démonétisation de façade ne surprendra pas OUATTARA et sa bande armée.
En effet, lorsqu’on organise un braquage contre soi-même ou contre une institution qu’on connaît comme sa poche pour avoir été son Gouverneur, à l’effet de financer une cause occulte, on n’est jamais surpris par les enquêtes et autres mesures que les complices prennent pour soigner leur image et éloigner les soupçons.
Donc la démonétisation de la série de billets « A » (identifiant des billets émis pour la Côte d’Ivoire), volés en 2003 et estimés à 58 Milliards de francs CFA par la BCEAO ou à 300 Milliards de francs CFA par les indiscrétions, n’a point surpris OUATTARA et ses hommes qui ont pris le soin de réinjecter aussitôt cette manne financière dans le circuit bancaire comme décrit dans l’Article 72ème de la Révolution Permanente.
Alors aujourd’hui, à un moment où la France a exprimé clairement à OUATTARA son incapacité à poursuivre le règlement des salaires des fonctionnaires ivoiriens pour compter du 31 août 2011, OUATTARA est obligé de secouer ses poches trouées par une vie de mendiant international collectant ici et là, des jetons pour payer par petites tranches les salaires.
Mais les charges sont immenses. Donc la débrouillardise, fût-elle l’œuvre d’un mendiant expérimenté, ne fera plus l’affaire. L’axe Abidjan – Paris est fermé. L’axe Abidjan – Abuja est tout aussi rétréci et n’offre plus aucune perspective d’endettement auprès de la mafia nigériane.
Il ne reste plus qu’une solution : rapatrier une partie de l’argent volé de 2003 à 2004 dans les Agences de la BCEAO
Ça c’est un peu plus raisonnable. Mais cette parade ne fera pas long feu. D’abord parce qu’il s’agit de convaincre les Soro Guillaume, Watao, Zakaria et consorts, que leur argent sera recyclé, légalisé et retourné avec 6,5% d’intérêt au terme de 5 années de mise à disposition. Malaise ! 5 années, c’est trop et cela révèle le niveau d’appauvrissement actuel du résidu d’Etat qui reste aux Ivoiriens.
Mais, l’heure est grave et il s’agit d’intérêts composés. C’est-à-dire, les intérêts payés chaque année s’ajoutent au principal puis, le nouveau principal reporté est majoré des intérêts à payer l’année suivante. Et ainsi de suite.
Dans un environnement de finances publiques, cette façon de recourir aux particuliers pour financer des dépenses publiques s’appelle Emprunt obligataire.
Et OUATTARA vient de lancer un Emprunt obligataire du 29 août au 12 septembre 2011 pour lever 100 Milliards de francs CFA. Résultat : les salaires des fonctionnaires pour la fin Août ont été payés par virement bancaire.
Ouf ! Un peu de soulagement et de dignité pour les FDS (Forces de Défense et de Sécurité) et les autres fonctionnaires, même s’ils seront contraints de nourrir leurs enfants avec de l’argent volé. Oui ; l’argent volé. Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’année d’émission des billets « A » (identifiant des billets émis pour la Côte d’Ivoire), qui circulent depuis le virement des salaires d’août pour comprendre d’où ils viennent.
C’est gagné pour ce mois. Et la suite ?
L’opération va se poursuivre pour un autre mois éventuellement. Mais les souscripteurs doivent prendre conscience que les engagements pris avec le gouvernement illégitime de Dramane OUATTARA n’engagent personne en Côte d’Ivoire. Et je parle de la Côte d’Ivoire réelle.
La Côte d’Ivoire fictive et télévisuelle de OUATTARA n’est pas une Côte d’Ivoire africaine encore moins, la Côte d’Ivoire Etat indépendant. Donc chacun des souscripteurs s’engage à ses risques et périls.
Le moment viendra où ils n’auront que leurs yeux pour pleurer. Parce qu’avant la fin de cette année 2011, OUATTARA sera balayé de son siège d’imposture. Et l’argent blanchi ne sera pas remboursé par le contribuable Ivoirien.
En effet, pourquoi voulez-vous qu’une victime de vol qui bénéficie d’un concours financier de son braqueur soit tenu de rembourser l’argent reçu dès lors que le vol est prouvé et le voleur reconnu comme étant le prêteur ?
Ce n’est qu’une question de bon sens. Parce que lorsqu’ils viendront un jour, s’ils le peuvent, réclamer paiement de « leurs avoirs » investis dans l’emprunt obligataire qui aura permis de blanchir une partie de l’argent volé en 2003, ils devront prouver l’origine de leur fortune. Et c’est là, que l’abandon de créance sera profitable à l’Etat restauré de Côte d’Ivoire. A bon entendeur…
A très bientôt.
Hassane Magued