Sauvagerie ou Barbarie : Faure a oublié Kodjovi Obilalé

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« Mon rôle de président est de ramener tous les français en difficulté à la maison »,  dixit Nicolas Sarkozy à Libreville le 24.2.2010

Venu précipitamment à Libreville pour lorgner les puits de pétrole qui se vident du Gabon et mettre la main sur l’uranium de ce pays, Nicolas Sarkozy fut hier le plus heureux des français.
Aux rires de satisfaction du rejeton Ali Bongo est tombée une nouvelle bien satisfaisante : l’humanitaire enlevé par El Quaida Pierre Camatte est libre. L’avion en direction de Kigali au Rwanda devis sa trajectoire pour Bamako afin que le président voit de ses propres yeux l’otage libéré.

Revenons au Togo. Le RPT et Faure Gnassingbé donneront femmes et enfants pour préserver le pouvoir, je dirai leur pouvoir. Sauver un compatriote en détresse ne relève pas des prérogatives de la classe dirigeante. Quand on est dirigé par de petits voyous, pouvions-nous attendre mieux ? Quand le candidat du PRR Nicolas Lawson va au Ghana se fourrer dans du faux, c’est Pascal Bodjona qui met la main à la poche au nom du gouvernement pour libérer leur patriote des géôles ghanéennes. Nicolas Lawson n’est t-il pas un chien à lâcher sur leurs opposants quand on veut masquer ses propres échecs au RPT ?

La sauvagerie et la barbarie le tout sous forme d’un cynisme arrogant ont atteint les limites de l’intolérable avec Faure et comparses. L’équipe du Lynx dînait dans un petit restaurant quand le confrère Europe 1 a lancé dans son journal de 23 heures tard dans la nuit un SOS aux bonnes volontés en France pour se joindre à eux pour que Obilale Kodjovi puisse rentrer en France afin de suivre une rééducation. Choc de notre Webmaster sud-coréen Long : «  Camus c’est comme cela vous remerciez au Togo vos patriotes ?»

Tête baissée comme pour montrer un aveu d’impuissance, Djima répond : « Au Togo Faure est un sauvage et dirige les sauvageons comme les Camus » Nous bouclions notre discussion quand le confrère Europe 1 a finalement pu joindre le goal togolais de son lit d’hôpital à Johannesbourg. « Je ne sais pas ce que je fais ici. Je veux rentrer voir ma femme et mes enfants. Mais je ne peux pas quitter cet hôpital parce que les frais de soins n’ont pas été payés ni par mon pays ni par l’Angola ». Et vos dirigeants, ils vous ont appelé ? « Non! Je n’ai vu personne ici. C’est le président de mon club en France qui est venu me voir. Depuis aucun officiel ne m’a fait signe de vie ».

Le goal des éperviers, Kodjovi Obilalé , blessé aux reins et à l’abdomen lors de l’attaque du bus des Eperviers au Cabinda manque de mots pour décrire l’ingratitude des dirigeants voire des Togolais: « Depuis, personne ne veut se soucier de mon sort, personne ne se rappelle plus de moi ».

Pour des défroquées sexuelles comme l’insiste bien l’ex-ministre Agbéyomé Kodjo, c’est des villas et des routes bitûmées qui sont la récompense pour quelques nuits jouissives et festives du président d’une république qui se veut respectable. Que valent 45 millions pour un pays et aux yeux de ces fous de la jeune république togolaise quand un Bodjona roule une Q7 allemande et le DG Bidamon une Hummer américaine, quand Ingrid Awadé jongle avec les milliards à Dubaï, et quand une pile de prostituées togolaises a convergé depuis vers le Togo, venant d’Europe sous le prétexte de battre campagne pour Faure, quand des ministres climatisent leur garage, quand le prince de la république lui même a demandé et commandé  auprès de la richissime famille allemande de lui vendre leur plus beau joyaux : une Mecedez Maybach?

Et si la CAF avait raison ?

Suspendre le Togo des compétitions africaines même internationales n’est pas en soi une mauvaise chose. Que de pagaille, que d’imbécilités, que de mépris. La grande messe mondiale du ballon rond en Allemagne avait servi au monde entier de découvrir la face cachée de la voyoucratie des Gnassingbé. L’accident au Liberia, c’était encore nous et, comme le ridicule ne tue pas le Togolais, on est allé encore au Cabinda laisser des traces. Le Togo n’est pas prêt pour des compétitions sportives et ne sera jamais prêt  si l’équipe dirigeante actuelle reste au pouvoir. Et à la CAF, on  sait que devant toutes les juridictions de ce monde ils ont des preuves pour détailler et étayer les arguments et preuves selon lesquels la fédération togolaise de football est tacitement liée au drame qui s’est passé à Cabinda.

Au Lynx, nous ne sommes pas des idiots « Quand on monte le doigt au ciel l’imbécile lui, ne regarde que le bout du doigt » et beaucoup de Togolais, voire des journalistes dits sportifs, comme Hans Masro, le savent bien quand ils ameutent des populations pour endormir certains esprits encore amorphes au nom d’une certaine marche contre la CAF.

Pour l’instant, nos pensées vont au patriote quand il déclare toujours au micro des confrères d’Europe1 « La dernière fois que les angolais sont venus me voir, ils avaient apporté avec eux des fleurs et du parfum pour moi. Je ne sais pas ce que je vais faire avec cela ». Monsieur Obilalé Kodjovi, depuis que les Gnassingbé sont au pouvoir, le ridicule ne tue plus au Togo!

Camus Ali et Djima Matapari  Lynx.info

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