Révolution Permanente : Président Affi, asseyons-nous et réfléchissons !

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Président, cher Camarade, la Révolution Permanente te salue et par toi, tous les dignes fils faits injustement prisonniers de guerre et libérés par la Volonté de Dieu qui aura nourri la détermination des Résistants ivoiriens et panafricanistes dont la hargne de vaincre commence à rendre visible notre victoire certaine sur cette imposture criminelle que la France et ses alliés fascistes nous imposent pour un temps qui ne saurait durer comme ils l’espéraient.

 

Président, comme tu le sais, un Chef, c’est avant tout celui qui écoute avant de parler. C’est pourquoi un Chef parle toujours après les autres et parfois, après qu’il a couté les conseils de la nuit, cette nuit si grande conseillère.

Nous t’écoutons, et nous écoutons aussi les autres, nos Camarades de lutte, dans nos différences qui font la richesse de ce combat.

Alors, nous te parlons. C’est ainsi que la Révolution Permanente fonctionne. Elle mène la réflexion en la portant à un niveau respectable. Puis elle parle sans langue de bois.

Président, ne te comporte pas comme un loubard sorti de prison et qui est pressé de reconquérir son territoire.

Je résume en quelques mots tes activités les plus spectaculaires après ta sortie des centres de torture de Monsieur Alassane Dramane Ouattara : prise de parole sur les plateaux de télévision française, prise de parole sur la Radio française d’intox (RFI), déguerpissement des pouilleux FRCI de ta résidence, rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis  près la République de Côte d’Ivoire, rencontre avec le Président par Intérim le Camarade Miaka suivie de l’annonce de la date de rétrocession de charges entre lui et toi, et puis bien d’autres activités politiques encore à relent de reconquête diplomatique ou politique.

Tout ça, c’est bien. Mais Président, le FPI regorge de talents et d’alliés de combat avertis sur les questions d’intérêt stratégique. Prends conseils.

Tu as déguerpi les FRCI de ton domicile en privilégiant le spectacle politique. Nous nous attendions à de « petites » choses préalables mais aux conséquences bien utiles.

Je théorise de façon générale dans les lignes qui vont suivre à présent, avant d’en revenir à toi.

Lorsque votre patrimoine immobilier fait l’objet d’une occupation illicite, vous faites dresser un constat d’Huissier pour cartographier l’état de l’occupation et identifier le ou les occupants ainsi que le mode d’occupation afin de mieux situer les responsabilités au plan du droit.

Au même moment, comme il est possible que l’occupation illicite ait causé des dommages importants au bien immobilier et à son propriétaire, vous commettez un Expert immobilier, qui travaille en tandem avec l’Huissier. L’Expert immobilier évalue l’ampleur des dégâts, arrête les chiffres de la rénovation rendue éventuellement nécessaire et vous met en position d’exiger réparation en connaissance de cause.

Dans le cas des leaders, militants et sympathisants du FPI victimes d’occupation illicite de leurs domiciles par les gangsters FRCI de Monsieur Dramane Ouattara, une action globale s’imposait. Constats d’Huissier, évaluations des Experts immobiliers, synthèse de la situation d’ensemble, conférence de presse pour communiquer l’état des lieux chiffré à dire d’Experts et exiger réparation, en commençant par la rénovation des domiciles occupés et pillés ; le tout aux frais de Monsieur Dramane Ouattara et son administration de voyous. Cela devait être un préalable, au nom de tous, au profit de tous, avant toute autre chose.

En effet, un homme qui n’a plus de toi où passer la nuit parce que sa maison est occupée la bande armée de celui avec qui il est aux prises, un homme qui a les avoirs gelés alors que sa maison est mise à sac, est forcément un homme qui n’a pas les moyens pour rénover cette maison ; donc, cet homme-là ne peut et ne doit croire en la bonne foi de cet individu à qui appartient la bande des occupants illégaux et prétendre aller à une réconciliation avec lui, tant que réparation n’est pas obtenue, ne serait-ce qu’un début de réparation.

Sur ce coup, tu as manqué de méthode Président.

Parlons un peu de ta première audience diplomatique avec l’allié destructeur de la France en Côte d’Ivoire puis avec la France elle-même.

Tu devais le faire. Mais quel message envoies-tu à la Résistance ivoirienne, aux Panafricanistes et aux alliés du Bloc Emergent en accordant la toute première rencontre diplomatique aux ennemis avérés de la souveraineté des Etats africains ?

Nous dire que ces hommes sans foi ni loi sont revenus à la raison, qu’ils ont besoin de nous, qu’ils vont négocier avec nous et qu’ils vont réparer le tort causé à la Côte d’Ivoire ?

Si oui, en faisant quoi ? En nous laissant casser la gueule à leur mercenaire de service ? Ou en nous priant de partager avec cet imposteur nocif, des postes ministériels, puisque que c’est de cela qu’il s’agit, comme si nous étions de vulgaires corrompus qui auront mené toute cette Résistance historique, juste pour conserver ou avoir des postes administratifs juteux ?

Président, travaille sur des symboles forts. Tu es le Chef en attendant le Chef. Comme le Chef, inscris les pas décisifs du moment dans une stratégie pleine de symboles qui consolident nos alliances avec le Bloc Emergent et demandent au Bloc Occidental Offensif Décadent (BLOOD) de patienter car une nouvelle hiérarchisation s’est établie dans l’ordre de préséance de nos rapports diplomatiques avec les Nations du Monde.

Mériter le respect des gens qui nous méprisent passe aussi par notre capacité à leur faire comprendre qu’ils ne sont pas au-dessus de ceux qui nous respectent. Et quand ces peuples arrogants et méprisants nous demandent de passer les voir, sans égards, il faut leur faire comprendre qu’ils ne sont pas plus importants que ceux que nous avons besoin de voir. Alors, qu’ils apprennent à attendre.

Tu me diras, c’est la politique. Nous jouons le jeu. Je te répondrai, pour la Révolution Permanente, si nous devons jouer, il faut que nous apprenions à fixer les règles du jeu et à amener les autres à jouer avec nous avec nos règles. Ne serait-ce, qu’à ce stade crucial de l’histoire de la Côte d’Ivoire où la moindre négligence se chiffre en pertes historiques incalculables.

Alors Camarade Président, asseyons et réfléchissons.

C’est le préalable à toute initiative politique que tu auras à prendre au nom de la Côte d’Ivoire Digne. Ils ont réfléchi et vous on fait sortir de leurs goulags pour, espèrent-ils, endormir la Résistance combattante, celle qui a assiégé ce régime de fous et qui le fait trembler. S’ils courent dans tous les sens et se justifient, ce n’est pas parce qu’ils ont besoin de Paix pour les Ivoiriens. Non. Ils ont besoin d’un cessez-le-feu comme au lendemain du 19 septembre 2002 et au moment où ils acceptaient la main-tendue du Président GBAGBO pour aller négocier les accords de dupe de Ouaga. Rien d’autre. Ils ont besoin d’un nouveau souffle qu’il faut leur refuser après avoir réfléchi. Sinon, ces malfaiteurs riront bientôt de nous, de nouveau, comme du 19 septembre  2002 au 11 avril 2011. Période dans laquelle notre bonne foi nous a aveuglés et poussés à leur donner à chacune de leur agonie, un nouveau souffle pour au final leur donner les armes qui ont servi à en « finir » momentanément avec nous.

Pour le reste, ce que nous avons à te dire de stratégique, nos contacts au pays le feront. En attendant, nous t’avons parlé en public, pour que ces fascistes arrogants qui pensent qu’ils sont en train de te manipuler, et donc de nous manipuler, comprennent qu’ils se sont fourvoyés.

Un Chef, c’est avant tout un homme qui sait écouter et qui n’agit jamais dans la précipitation. Souviens-toi de cette phrase Camarade Président.

A Très Bientôt.

Hassane Magued.

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