Pourquoi ces filles s’adonnent-elles à cette pratique de striptease ? Quelle est la particularité de ces bars ? Que gagnent les tenanciers ?
Ce dossier consacré aux stripteaseuses des bars et cabaret de la zone 3 et 4, nous donnera la réponse à toutes les questions précitées.
Constat
La plupart des bars de la zone 3 et 4 ont des salons V.I.P entourés de grands rideaux qu’on peut fermer si l’on le souhaite. Ces bars sont aussi dotés d’hôtel pouvant servir aux clients pour une partie de jambe en l’aire. En plus de tout ces atouts, ces bars ont en leur sein des danseuses de striptease et serveuses qui à partir d’une certaine heure travaillent nues pour le bon plaisir des clients. Dans ces bars sont installés à certains endroit des bars de fers qui partent du haut et qui traversent une sorte de table sur lesquels les stripteaseuses dansent. Il existe dans ces bars toute sorte de boisson, champagne, vin mousseux, mouilleur, liqueur etc. La prostitution qui se pratique dans ces bars est sans nom, tellement sa pratique est flagrante et aux yeux de tous.
Ces filles qui s’adonnent à se métier pour plusieurs raisons qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
La pauvreté
La pauvreté est l’une des raisons prépondérantes poussant ces filles au striptease, les difficultés et la cherté de la vie n’ont donné d’autre choix à ces filles que ce métier. Anita la blonde nous dit : « j’ai perdu mes parents dans un accident de circulation alors qu’ils revenaient des funérailles au village. Nous avons été chassés de la maison, moi et mes frères. Alors étant l’ainée de la famille j’ai due prendre sur moi la scolarité de mes petits et sœurs. Ne pouvant pas joindre les deux bouts, une amie m’a aidée à rentrer dans le milieu du striptease pour m’aider à m’en sortir ». Comme Anita plusieurs jeunes filles se sont senties obligées de se lancer dans cette pratique.
Les vicieuses
Plusieurs parmi elles sont insatiables sexuellement, elles aiment ce métier avec tout ce qui l’accompagne c’est-à-dire provocation, excitation, sexe à volonté et l’occasion de coucher avec plusieurs partenaires en une nuit. Ce genre de fille exercent le striptease par vice et non pour l’argent, elles ont souvent tout à leur disposition mais préfèrent ce job parce qu’il comble leur fantasme.
Avoir beaucoup d’argent
Ce métier rapporte plus d’argent à part le salaire, car les avantages en pour boire, en boissons offerts sont récurrents et ne sont pas moindre . Ce qui encourage certaines jeunes serveuses de bar à se transformer en véritable stripteaseuses pour se faire beaucoup de fric. « J’ai débuté en tant que serveuse professionnelle dans un bar de mille maquis de Marcory. Je travaillais toute la nuit pour un petit salaire, alors quand j’ai eu écho des bars de la zone 4 et des stripteaseuses qu’ils payent bien, je me suis lancée et voilà, je gagne mieux », nous rétorqua Rachelle.
Avoir un blanc comme petit ami
Beaucoup parmi elles font le striptease pour avoir un mari blanc, un mieux vivre ailleurs. Pour elles avoir un mec blanc est synonyme de réussite et de bonheur, alors les connaissant ( les blancs) extravagants et pervers, elles font le striptease pour s’en attraper un de riche qui changera leur vie. Vanessa Kuibazo, Kuibazo à cause de son large postérieur nous raconte : « ils sont gentilles, aimants, sincères et ont la main facile contrairement à nos frère noirs. Depuis toute petite je rêve de vivre en Europe et me marier à un blanc, c’est pourquoi lorsque j’ai appris que certaines stripteaseuses se mariaient à des blancs, je n’ai pas hésité à venir tenter ma chance ».
Le choix des filles
Ces filles ne sont pas choisies au hasard, elles doivent être capables d’attirer la clientèle avec leur beauté, la fermeté de leur corps. Elles sont le moteur même des bars alors leur présélection se fait de façon méticuleuse. Franck manager d’un de ces bar nous le confirme en ces terme : « On ne devient pas stripteaseuses qui veut, il y a des critères à remplir tels que des seins bien ferme et bien tendu, une belle forme, être belle et être souple car il faut pouvoir se trémousser et se déhancher. Ensuite, il faut avoir une belle taille pour couronner le tout. Puis une professionnelle du striptease vient leur apprendre à danser ».
Effectivement ces filles sont très belle, quand nous prenons place dans le bar une belle jeune fille bien sculptée se dirige vers nous pour nous servir à boire. Après son service, elle demeure toujours arrêtée à notre table, alors un autre jeune homme habitué du bar nous dis qu’elle veut nous offrir ses services. Nous demandons lesquels, le jeune homme nous répond : « elle veut vous faire des massages sexuelles, des fellations à chacun si vous le voulez ». Une offre que nous avons décliné.
Prostitution
L’écart entre la prostitution et le striptease est minime voir inexistant même si au début les stripteaseuses s’étaient dis qu’elles ne ferraient que le striptease. En vérité, l’argent proposé à ces filles pour coucher avec elles, est tellement exorbitant que refuser serait un péché pour elles. En effet les clients de ces bars sont pour la plupart très aisés et ne lésine pas sur les moyens pour satisfaire leur libido sexuelle. Ces hommes peuvent proposer jusqu’à 200.000f à une stripteaseuse pour une nuit. Quand elles acceptent , c’est parti elles s’y habituent et associent la prostitution au striptease pour avoir assez de fric.
Combien gagnent-elles ?
Le choix de ce métier n’est pas fortuite car le striptease payes bien, les stripteaseuses s’en sorte suffisamment. Anita la blonde nous dis : « nous gagnons bien notre vie en exerçant le striptease, nous pouvons gagner entre 50.000 à 100.000 CFA par jour quand sa marche. Avec l’argent des pour boires seulement j’arrive à payer mon loyer et mes factures sans toucher mon salaire. Certains clients nantis payent chère pour nous voir danser pour eux. Je n’envie pas les fonctionnaires et autres secrétaires de direction ». Ces filles de nuit aiment ce métier pour sont profit pécuniaire. Elles ont aussi un avantage en contact, leur carnet d’adresse se remplit et elles connaissent par mal de personnes importantes qui les aident à sortir de ce milieu pour une fonction plus décente.
Fantasme et perversion
Ces bars sont très souvent visités par des personnes qui viennent assouvir leur fantasme. Beaucoup parmi la clientèle viennent pour s’amuser alors que d’autre sont de vrai pervers qui ne le cache pas. Mano barman d’un de ces bar raconte : « depuis je fais ce métier, il y a des choses que je vois ici qui me dégoûte. Les clients peuvent demander aux stripteaseuses de se masturber avec des bouteilles de champagne moyennant de l’argent. Une fois il y a un blanc qui est venu et a proposé 300.000f à nos filles. Cette dernière devait accepter que le blanc lui brule les poils du bas vendre avec un briquet et pendant que la fille crie de douleur le monsieur prend son plaisir et se masturbe. » Pendant qu’il nous explique, nous voyons un homme la soixantaine introduisant son doigt entre les jambes écarté d’une des filles stripteaseuses qu’il à loué à cet effet. Dans certains salons V.I.P avec des rideaux fermés il peut y avoir des mecs avec une seule stripteaseuse pour des fellations ou des partouzes.
Que raflent les tenanciers de ces bars
Les bars de la zone 4 et 3 se font beaucoup d’argent avec leur particularité occidentale en matière de striptease, de prostitution à haut niveau. Franck manager à bien voulu nous donner les recettes qu’ils empochent : « Vous savez le métier de la nuit paye bien, surtout ce genre de bar où les clients sont toujours satisfaits. Pour parler de revenu, nous avons entre 4 à 6 millions par semaines, les jours ouvrables marches plus que les jours fériés parce que la majorité de nos clients sont des hommes d’affaires et sont mariés. Soit ils préfèrent passer le weekend avec leur famille, soit ils sont en voyage d’affaire, c’est donc les jours de travail qu’ils se détendre. Et puis lorsqu’un client veut partir avec l’une de nos filles, il paye un cota soit la moitié de son salaire pour la nuit ou il loue une chambre d’hôtel du bar. C’est de tous ça que nous tirons profit ».
Conséquences
La vie que mènent ces stripteaseuses n’est pas sans conséquence pour elles et leurs clients. Ces filles s’exposent de façon flagrante au VIH Sida, aux viols et aux brutalités. Quant aux clients, ils doivent savoir qu’ils ne sont ni les premiers, ni les derniers partenaires de ces filles. Il arrive souvent que le client demande à la fille de lui faire du striptease sans lui payer sont dû après s’être exhibée. S’il ne paye pas, c’est la moitié de la somme convenu qu’il donne parce qu’il est déjà satisfait.
L’ampleur de ce phénomène est fulgurant au point que l’on se demande si la décence et la morale ont quittés les ivoiriens. La situation sociopolitique de notre pays à augmenter la perversion et les pratiques obscènes à tel point que ces choses sont vues comme normale.
La brigade des mœurs a-t-elle perdu son pouvoir et sa légitimité ?
Djimitri. A Abidjandirect