Ouagadougou encerclée, Diendéré jette l’éponge !

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Déplorons les pertes en vies humaines, les blessées et les dégâts matériels, et présentons nos condoléances aux familles éplorées

Le Général Gilbert Diendéré, joint par la Voix de l’Amérique, a confirmé l’arrivée des unités de l’armée aux portes de la capitale burkinabè et dit vouloir éviter la confrontation.

« Nous pensons qu’il faut éviter cette confrontation possible et nous avons entamé quelques discussions avec les responsables de ces unités-là pour éviter un bain de sang inutile. Nous sommes en train de discuter. Nous pensons trouver une décision heureuse », a-t-il expliqué à la VOA.

Il a aussi réaffirmé qu’il allait rendre le pouvoir au Président de la transition, conformément à l’accord de la CEDEAO. Le Chef d’état-major général des armées a appelé les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) à déposer les armes et à se rendre afin de préserver « la confraternité » d’armes.

La situation ce lundi soir à Ouagadougou est à son paroxysme : la ville est encerclée par plusieurs détachements venus de Dédougou, Bobo Dioulasso, Kaya et Fada N’Gourma. Les chefs de corps des Forces armées nationales ont demandé aux membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de « déposer les armes ». Les putschistes sont positionnés dans leur camp derrière le palais présidentiel de Kosyam.

Selon nos informations, les hommes du général Diendéré sont positionnés aux entrées de la ville, à quelques kilomètres des positions des loyalistes.

– 17h30 TU : le général Gilbert Dienderé est allé rendre visite au Moro Naba, chef coutumier des Mossis, où des centaines de personnes s’étaient rassemblées, pour crier leur hostilité à la junte. Finalement, le général Diendéré a pu quitter discrètement les lieux, pour rentrer au camp.

– 18h00 TU : dans un communiqué, le général Gilbert Diendéré annonce qu’il accepte de libérer le Premier ministre du gouvernement de transition, Isaac Zida, « en signe d’apaisement ». Le général dit aussi vouloir respecter l’accord de sortie de crise controversé de la médiation régionale qui prévoit le retour à la tête du pays du régime renversé le 17 septembre. Nous « confirmons notre engagement à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l’issue de l’accord définitif de sortie de crise sous l’égide de la Cédéao », affirme-t-il dans une déclaration diffusée par la télévision nationale, sans faire aucune référence à l’avancée des unités militaires sur la capitale et qui exigent son départ. Nous « nous engageons à oeuvrer pour la cohésion de l’armée et nous présentons toutes nos excuses à la Nation, à la communauté internationale », a ajouté le général Diendéré.

– 16h00 TU : selon nos informations, la colonne de l’armée en provenance de Koudougou s’est arrêtée à quelques kilomètres de Ouagadougou. Dans la capitale burkinabè, aucun militaire du RSP n’est visible, ni dans les faubourgs nord, à l’exception des abords du palais présidentiel.

RFI

Le général de brigade Gilbert Diendéré joint par Idriss Fall
Le numéro un du RSP confirme que des unités de l’armée ont presque fait le siege de la capitale Ouagadougou.
“Nous pensons qu’il faut éviter cette confrontation possible et nous avons entamé quelques discussions avec les responsables de ces unités-là pour éviter un bain de sang inutile”, affirme-t-il. ” Nous sommes en train de discuter pensons trouver une décision heureuse”.
Le général explique que la décision de rendre le pouvoir au président de la transition Michel Kafando était prise lors de la rencontre, dimanche, avec les médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’afrique de l’Ouest (Cédéao).
Rendre le pouvoir à M. Kafando …” était déjà prévu dans l’accord que nous avions signé avec la Cédéao”, réaffirme-t-il.
Quant à savoir si les putschistes acceptaient de se rendre armes et biens, le général Diendéré soutient que la question est en discussion mais également celle de son avenir.
Un peu plutôt le general avait publie ce communique que nous reproduisons comme tel:
________________
“La lettre de Gilbert Diendéré
Présidence du Faso
DECLARATION
Après les négociations menées par la CEDEAO qui ont abouti à un projet d’accord et face à la gravité de la situation sécuritaire caractérisée par le risque d’affrontement pouvant entrainer le chaos, la guerre civile et la violation massive des droits humains.
Nous Général de brigade Gilbert DIENDERE, Président du CND, le Régiment de Sécurité Présidentielle,
– Déplorons les pertes en vies humaines, les blessées et les dégâts matériels, et présentons nos condoléances aux familles éplorées,
– Confirmons notre engagement à remettre, le pouvoir aux autorités civiles de la Transition, à l’issue de l’accord définitif de sortie de crise sous l’égide de la CEDEAO
– Acceptons la libération du Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA en signe d’apaisement conformément au projet d’accord ;
– Nous engageons à œuvrer pour la cohésion de l’Armée ;
– Présentons toutes nos excuses à la Nation et à la Communauté internationale.
Ouagadougou le 21 septembre 2015
Général de Brigade Gilbert DIENDERE

 

Président du CND
 
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