Mey Gnassingbé: Sauvé de justesse par une costaude caution?

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L’émissaire Mey Gnassingbé remet une lettre à  Laurent Gbagbo

Au Togo, toute histoire de drogue fait penser a la famille Gnassingbé qui a la double capacité d’arrêter les dealers ou de coopérer elle même avec les dealers pour l’étape ultime : la vente. Au Maroc, le royaume cherifien detiendrait  90% des parts de trafic de haschisch (cfrt Noir Chirac, François-Xavier Verschave). Le model de Faure selon lui-même, c’est le roi du Maroc, tout un symbole ! Cité plusieurs fois comme étant un maillon, sinon un chaînon de ce long circuit dont on ne voit jamais celui qui tient la tête, les aventures de Mey Gnassingbé avec la drogue ne peuvent pas être classées au passé. Loin s’en faut. Détail très important. Toute activité illicite des dirigeants Togolais au delà des frontières devient une tâche pas aisée pour les journalistes. Depuis son arrivée au pouvoir en 2005, Faure aurait beaucoup  eu à faire avec les services des douanes françaises. Il faut « bousculer » ces français qui gênent ses sbires qui veulent faire des emplettes dans l’hexagone en toute tranquillité. C’est la petite égérie de la cour Ingrid Awadé, qui annonce les couleurs. Elle s’était pointée en 2007 à l’aéroport de Paris Roissy avec des coupures en devises. Il y avait plein dans le sac, sous ses jupes. Arrêtée, un coup de fil venu de Lomé a vite réhabilité la dame. Libérée, elle débute son shopping déjà à l’aéroport. Ensuite, c’est le député Kpatcha Gnassingbé qui fait les frais de la douane française. Fouillé de fond en comble en 2008 toujours à Roissy, le plus célèbre prisonnier au Togo sort indem de la fouille. Aucune trace de drogue pas même une petite odeur. Le troisième lascar, Mey Gnassingbé n’a pas eu la chance. Le « petit » n’est pas aussi pur sinon pas du tout pur. Au Togo, il a le rend de conseiller du chef de l’Etat Faure, son frère. Le passeport diplomatique qui l’ouvre les portes dans les présidences africaines lui est donné gratis. On le voit avec des lettres jouant  à l’émissaire de son Frère chez Gbagbo, chez le roi du Maroc, chez le premier ministre Lansana Kouyaté en Guinée, un pays qui a pris le relais des narcotrafiquants depuis que le bateau Pitea a finit sa course avec des arrêstations tous azimuts au Togo. François Boko décrit un peu la réalité togolaise sur la drogue au sommet de l’ Etat : « L’Espagne et la France avaient demandé et obtenu l’arraisonnement du bateau PITEA et les investigations ont révélé des résultats scandaleux dont la décence demande qu’on travaille de sorte à redresser la barre pour crédibiliser l’Etat».

Mais au-delà de la diplomatie, il se cacherait une amitié très dangereuse aux odeurs de poudre blanche [ndlr, cocaïne]. Si le port autonome arrime et arrose les Gnassingbé, les circuits de drogue sont plus souhaités, sinon souhaitables. In fine, ces circuits génèrent plus de frics et en une vitesse comparable à celle d’une fusée. En amont il n’y a rien pratiquement comme boulot à faire, les frères Colombiens sont une assurance tout risque si ce n’est en aval pour son écoulement. Là  il y a une armée dont la hierarchie est plus que corrompue.  Le commandant Boko enfonce le clou : « D’ailleurs faut-il le souligner, le zèle dans le maintien de l’ordre amena cet officier à solliciter et à obtenir 600 millions de F CFA afin d’acheter des canons à eau pour gérer les manifestations publiques en lieu et place des armes. L’intention est louable. Seulement voilà, une fois cette somme débloquée, ce matériel n’a jamais été livré. En lieu et place, ce sont 2500 coupe-coupes qui ont été achetés. Pourtant l’homme d’affaires chez qui ces canons à eau ont été soit-disant commandés est connu. Il s’agit tout simplement du beau-frère par alliance de ce Colonel qui incessamment espère prendre le commandement des armées. On peut comprendre aisément alors le zèle de ce Colonel qui, je l’espère pourra un jour retourner les 600 millions au Trésor pour éviter que le crime ne l’expose. Oui, dans les coulisses du pouvoir, on a des états d’âme, mais à cause des intérêts, on s’enferme dans un étau et on est les premiers à se plaindre en privé et les plus zélés à envisager en public des scénarios y compris sanglants pour montrer au clan au pouvoir son adhésion. »
Aussi, on a pas l’impression d’avoir les soldats de la Banque Mondiale et du FMI qui posent trop de questions sur les sorties et les entrées de l’argent au dos que les ministres chargés et le président de la République devraient donner des explications sur les directions. Le vrai interêt aussi, on  peut effacer les traces et par ricochet, on n’est plus taxé de « voleur de la République ». Un titre que les Gnassingbé porte de père en fils au Togo depuis près de 40 ans au Togo.

Les ennuis de Mey débutent quand sa défunte mère est hospitalisée dans un hôpital parisien. Mey aurait « bourré » un coffre fort plein de la marchandise et atterrit aussi à Paris .

Les services français auraient découvert le pot aux roses. Amené à la prison de la santé, un ordre venu d’en « haut » aurait fait libérer en catimini le conseiller de Faure. On parle d’une costaude caution. Mais l’affaire n’aurait pas été classée. Quand le Lynx a eu vent, un coup de fil est tombé pour voir de quoi il s’agirait, nous avons heurtés contre une : « Fin de non reçevoir, l’intéressé a un avocat et nous ne sommes pas en mesure de vous dire quelque chose. Le téléphone se met à ronronner, on venait de nous couper au nez…»

Les français ont cette manie. En le libérant sous caution, le pouvoir de Faure est aussi entre leurs mains et désormais, tout chantage est possible, sinon permis. Le fils de Idriss Deby du Tchad a aussi perdu sa vie dans les histoires encore floues et depuis non élucidées. La France connait bien ses dealers de drogue ! Mais  le pays des droits de l’homme a besoin de ces trafics pour tenir ces enfants infectes qui régentent l’Afrique depuis la mort des papas. Les scénarii pour piller le Togo et installer les soldats français chassés du Sénégal sont maintenant possible. L’histoire embrase le cercle très fermé du résidu des Gnassingbé encore en liberté. La plupart étant sous verrou. D’aucuns parlent d’une histoire qui aurait précipitée la mort de Mme Dagadzi après qu’elle eue vent de l’arrestation de son enfant aux mille et une activités. Une chose est claire et sûre, Mey n’était pas en France quand sa mère a rendue l’âme. Il regagnât précipitamment Lomé et ne se fit même pas remarquer quand son frère était dans son hélicoptère de commandement  lors des élections présidentielles  avec à la main un gros trousseau de mensonges et distribuant des cuvettes et sceaux d’eau aux populations qu’il a affamé pendant 43 ans avec son père. Dernier fils, du haut des moyens financiers il aurait assister sa mère dans les derniers moments éprouvants. D’ailleurs, l’enterrement de cette dernière fut aussi célébré dans l’anonymat le plus total comparé a ce que les Togolais ont vu avec Akofala  Grunitzky, elle aussi première dame du deuxième président défunt Grunitzky.

Des indices de plus en plus visibles

Un peu une triangulaire. Taffa Mourane est un narcotrafiquant notoire. Arrêté suite à l’affaire PITEA, il croupit encore dans les geôles togolaises. Mey Gnassingbé, lui est conseillé du chef de l’Etat Togolais et fils du dictateur défunt. Un peu un héritier de la « camorra » version togolaise. Ses ordres dans un Togo pas encore débarrassé des scories de la brutalité et du grand banditisme sont des lois. Avec déjà un carnet d’adresses très épais au Togo et dans le monde, Mey Gnassingbé se rapproche de la famille Mourane dont on dit qu’ à mille lieues il pue de la drogue, son vrai parfum et finit par se fiancer avec la fille du narcotrafiquant … affaire à suivre dans nos prochains articles

Taffa Biassi Lynx.info

 

 

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