Nigeria: l’administration évalue à 15 milliards $, les sommes détournées pour de fausses dépenses sécuritaires

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Le Vice-Président nigérian, a indiqué mardi 3 mai 2016, que de récentes découvertes ont permis de revoir à la hausse les sommes détournées durant le mandat de leur prédécesseur, Goodluck Jonathan, dans le cadre de fausses dépenses sécuritaires, les portant à 15 milliards $, contre 5,5 milliards $ annoncés précédemment.

En Novembre 2015, la justice sur ordre du président Muhamadu Buhari, a arrêté Sambo Dasuki, l’ex conseillé à la sécurité nationale et certains autres officiers, dans le cadre de cette affaire

« Ce montant représente l’équivalent de près de la moitié de nos réserves de change actuelles. Lorsqu’on voit le montant net des sommes qui ont été détournées dans chacune de ces opérations, vous pouvez vous imaginer combien nous y avons perdu jusqu’ici », a fait savoir Yemi Osinbajo (photo), dans une déclaration relayée par des médias nigérians. Pour sa part M. Dasuki qui répond aujourd’hui devant des juges de cette affaire, continue de nier toute responsabilité et implication dans cette affaire.

Depuis son arrivée au pouvoir, l’équipe dirigée par le président Buhari a fait de l’assainissement des comptes publics un de ses chevaux de bataille pour restaurer l’équité économique dans le pays. Une tâche bien difficile, dans un contexte où, depuis près de 60 ans, des accusations de corruption massive sont légions, et ont été très souvent rapportées par des organisations internationales, telles que Transparency International.

Pour l’heure, l’attention de toutes les classes de la société nigériane est focalisée sur l’adoption du budget. Ce dernier attend sa promulgation par le président de la république, qui a reporté son onction, dans un contexte de scandale au sujet de la suppression de certains projets importants prévus par le budget initial. Osinbajo fait savoir que cette promulgation devrait intervenir dans très peu de jours et que le pays sera doté de la loi des finances la plus ambitieuse de son histoire. Mais il faudra faire avec la baisse des prix du pétrole, la faiblesse du naira sur le marché des changes réel et une inflation qui a atteint un niveau record à la mi-avril 2016.

Agence Ecofin

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