Ministère des Finances: Tribalisme ou mauvaise gouvernance?

0

Il y a plus d’un an que les comptables des ambassades du Togo en Europe, aux USA et au Canada sont rappelés a Lomé. Des professionnels de ce métier qui ont même prêté serment ont été envoyés pour les remplacer. Mais ceux des ambassades de New York et de Washington, de simples teneurs de livre n’ont pas bougé et leurs salaires leur sont toujours versés par les ambassadeurs. Donc les deux ambassades se retrouvent avec deux comptables chacune.

Le mois derniers celui de Washington, un certain Kokou, ressortissant de Kloto avait reçu une sommation du ministère des finances de quitter l’ambassade et rejoindre Lomé. L’ambassadeur Baliki l’avait même chassé de la résidence ou il logeait des années durant. Son prénom Tchaou n’a pas pu mystifier le tribaliste ministre Ayassor. Aujourd’hui Kokou n’a que ses yeux pour pleurer lui qui a toujours compté sur la protection de son maitre l’ex-ambassadeur Pascal Akoussoulelou Bodjona devenu tout puissant ministre à Lomé. On se souvient comment Pascal et son comptable Kokou confondaient les recettes de l’ambassade avec leur salaire. Devenu ministre, Bodjona a tout fait pour se faire remplacer par un de ses pions pour dissimiler le gâchis dans leur gestion. On se demande si le teneur de livre Kokou a fait une passation en bon et du forme avant de quitter ; cela nous étonnerait.

Paradoxalement, à New York, le minable comptable Abete, un kabye comme le ministre Ayassor est toujours dans son ambassade et n’est pas inquiété. On fait semblant d’oublier son cas. En plus de son frère ministre des finances, cet autre teneur de livre bénéficie de la couverture de son ambassadeur Embroise Kokou Mena qui continue par lui verser régulièrement un salaire malgré qu’il a bel et bien reçu le billet pour lui et sa famille. Au fait, Abete et Mena (lorsqu’il était chargé d’affaire de la mission du Togo auprès de l’ONU) s’étaient fait de grosses fortunes a base des fonds de l’ambassade. Cette protection de Mena n’est que pour une raison d’argent sinon lui-même est un champion du tribalisme qui a fait ses preuves lorsqu’il était secrétaire général du ministère des affaires étrangères. Il proposait des affectations du personnel au ministre Gnininvi sur mesure et en fonction des origines ethniques.

Si on vivait dans un pays normal, un audit devait passer dans tous les ambassades avant de remplacer ces comptables de fait. Ne serait que pour satisfaire les attentes de la diaspora.
Nous voulons rappeler simplement au ministre Ayassor que son frère Abete est supposé être à Lomé depuis longtemps. Mais il s’ennuie toujours dans les rues de New York et son acolyte continue par lui payer un salaire dont on ne sait en contrepartie de quel travail. On se demande si tout ce qui est dit reflète le discours de bonne gouvernance que tient  ce ministre à chaque fois qu’il a la parole. 

AGBEMAPLE  Jean-Luc
Quebec – Canada 

Partager

Laisser une réponse