Les emprunts obligataires auraient-il servi à blanchir l’argent sale au Togo ?

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Beaucoup de Togolais ont appris cette opération à travers les propagandes que lui ont assuré le pouvoir RPT et le clan Gnasssingbé avec le soutien de l’équipe de Edem Kodjo, le nouveau châtelain de Noépé. Une opération dirigée par la maîtresse attitrée, d’après les dernières révélations salaces, du clan Gnassingbé et alliés, une certaine Ingrid Awadé-Nanan que l’on nous présentait comme une référence en matière de finances, puisqu’elle à eu à couler par ses compétences diverses sociétés d’Etat de financement et eu en charge de conduire « avec succès » selon le mot des propagandistes des usurpateurs de Lomé, l’opération des emprunts obligataires. Qu’en est-il réellement de cette fameuse opération ? Du vent, rien que du vent, tout comme il en est des mérites et des supposées compétences de la gente dame Ingrid Awadé-Nanan, en matière de finances.

La rédaction de Togocity a essayé de retracer le parcours de ce cerveau de la finance togolaise. Ingrid Awade-Nanan a effectué ses études en AES (Administration Economique et Sociale) à l’Université de Poitiers dans les années 1993-1998. Une formation généraliste qui ne consacre pas une expertise en matière d’Economie, ni de gestion ni en droit. Suite à cette formation, elle a suivi une formation à l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) avec un DU (Diplôme universitaire) qui initie les Etudiants en matière de Systèmes d’Information et de Contrôle qui précisons-le est loin d’être un diplôme d’expertise. L’objectif de la formation était de donner un aperçu, de permettre à des étudiants généralistes d’avoir des notions en matière de contrôle de gestion et d’aide à la décision. (Aujourd’hui ce DU est devenu un Master avec un programme qui vise l’acquisition d’une expertise). En 1998 Mlle Awade revient au Togo où elle fait « carrière » : Responsable de la Négociation et de la Gestion de portefeuille à la Société de Gestion et d’Intermédiation du Togo (SGI – TOGO), Chargée d’Affaires, Fondée de Pouvoir Principale du Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de l’Ouest (FONDS GARI), une Institution Financière Internationale. En 2003, elle prend la direction de la Société de Gestion et d’Intermédiation du Togo (SGI – TOGO).

Entre temps elle passe conseillère financière de Faure Gnassingbé après sa captation du pouvoir, le 5 février dernier avant d’échouer à la Direction des Impôts comme capitaine du vaisseau fiscal du Togo où elle a en charge de veiller sur les intérêts des Gnassingbé et de ne laisser filer aucun centime. Certes on peut estimer que Dame Awadé-Nanan ait pu acquérir des compétences lors de ses précédentes occupations en matière financière et fiscale mais force est de constater que la SGI est une structure moribonde qui a plus servi au clan Gnassingbé pour ses opérations financières qu’au Togo et que notre nouvelle Directrice de l’Administration fiscale était l’exécutante du clan. C’est d’ailleurs ce rôle qu’elle a une fois de plus joué dans l’opération des Emprunts obligataires de l’Etat togolais qui aurait permis de récolter 36 milliards de FCFA.

Des milliards surgis de nulle part. Mais d’après nos sources, il apparaît que les bailleurs sont en majorité des personnes privées et essentiellement des gens avides de blanchir des fonds accumulés lors de divers trafics illicites. Il n’est de secret, pour les initiés de la finance internationale, qu’une telle opération lancée par le Togo par ces temps qui courent où d’un côté, il y a des risques importants de troubles sociaux et une crise politique de contestation du pouvoir, ne peut être qu’un fiasco dans la mesure où aucun bailleur de fonds sérieux ne placerait un centime au Togo et que les fonds dont il est question ici ne peuvent que provenir d’origines douteuses et inavouables. Et les experts ne s’en cachent pas, cette opération qui a servi au clan Gnassingbé et à leurs alliés pour blanchir des fonds issus de trafics illicites n’est que le moyen par lequel il y a eu injection massive à travers le circuit économique togolais de liquidités dont l’origine ne peut être légalement prouvée. La preuve en est que cette opération est tout aussi opaque que l’est la réalité de la gestion du Togo malgré les déclarations claironnées par le pouvoir depuis un moment sur d’hypothétiques changements dont les manifestations sont entre autres le chantier de la nouvelle présidence, et le château du « Baron » de Noépé.

Odette Khonsou.

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