Le pari perdu de Félix Houpheit Boigny face à Kwame N’Krumah !

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Les Ivoiriens ont beau louvoyer que, Félix Houpheit-Biogny, était un Grand homme d’Etat, l’histoire a fini par dénuder celui qu’ils avaient déifié, anobli, magnifié. Un pantin, un sous-fifre au service de l’empire colonial, il n’y a qu’en Afrique, une race pour hisser celui qui, dans les faits était un vrai « collobo » contre son peuple. Seulement cinquante après, ce qu’il a laissé comme legs à la Côte d’Ivoire est sous nos yeux. Nous ne reviendrons pas sur l’histoire de la Côte d’Ivoire, laissant les lecteurs s’imprégner des études de l’égyptologue béninois Gomez Coovi. Dans le propre comme dans le figuré, Félix Houpheit Boigny, fut comme tous les bons nègres de son temps. Grognard et complexé à gogo. Il avait bénéficié des avantages de la guerre froide qui ont permis à l’Occident de ne plus ouvrir grandement les yeux vers les pays qui leurs étaient favorables, mais de l’ennemi russe. A côté de ce trait de grand homme et de médecin alors que, l‘homme n’avait pas obtenu ce diplôme selon les recherches du Pr Coovi Gomez, les français ferons de lui,  avec leurs médias un grand homme d’Etat sur la côte au sud du Sahara. Il faut reconnaître que les millions de morts Biafrais du Nigéria avait été possible grâce à la bénédiction que le « baoulé » avait donné à la France, aidé par un certain gabonais, Omar Albert Bongo, qui avait donné le quitus que son pays en soit une base arrière. Autant dire que, quelques part, les Ivoiriens avaient aussi fait souffrir d’autres peuples ! La mort fatale de Thomas Sankara, l’aide à peine voilée au régime blanc de l’apartheid en Afrique du Sud, la guerre du Libéria en sont les éléments chocs sur lesquelles, il faut dire sans faux-fuyants que la Côte d’Ivoire se retrouve dans ses turpitudes. Le chemin peut s’avérer être long pour que ce pays s’en sorte….

Le pari perdu de Kwamé N’Krumah !

Au-delà du panafricaniste Sékou Touré, qui trouvait son homologue ivoirien d’un « guignol » au service des blancs, le ghanéen  aussi se moquait de lui au point de le pousser à un pari. Il est à craindre que les Ivoiriens ne connaissent pas à ce jour ce pari osé, risquer. Comme toujours, le Lynx est allé chercher les termes de ce pari. La scène surréaliste se passe un jour du 6 avril 1957 dans une Afrique et dans un Ghana encore non indépendants. Et pour le décor, l’ivoirien était en veste cravate sous un soleil de plon. Son compère ghanéen arrivera draper dans un pagne Ashanti.  L’un panafricaniste et l’autre sous-fifre à merci au service de la Métropole, le pari peut débuter dans une salle hyper comble.

Félix Houpheit Boigny : « Votre expérience, nous le reconnaissons volontiers, est fort séduisante. Mais à la volonté et au comportement de la France, nous avons estimé devoir répondre par un geste identique, persuadés, comme vous l’êtes de la vôtre, que votre expérience sera fructueuse, non seulement pour l’Afrique mais pour le monde. Mais les Français et Africains, nous sommes décidés à les vaincre par un effort incessant de sincérité et de franchise de part et d’autre. Les dés sont jetés. Laissons maintenant Dieu, la Providence et le travail des hommes déterminer l’avenir de chacune de nos expériences »

Kwame Nkrumah : «  Mon ami, vous choisissez l’illusion. La liberté et l’indépendance viennent d’abord, l’équité et la fraternité après »

Furieux, l’Ivoirien redemande la parole.

Félix Houpheit Boigny : « Vous êtes témoins aujourd’hui du commencement de deux expériences. Un pari vient d’être lancé entre deux territoires, l’un ayant choisi l’indépendance, l’autre préférant le chemin difficile de la construction, avec la métropole, d’une communauté des hommes  égaux en droits et en devoirs […] Que chacun de nous fasse son expérience dans le respect absolu de son voisin et, dans dix ans nous comparerons les résultats »

Les résultats du pari en question !

Cinquante deux ans après les indépendances et cinquante cinq ans après ces coups de gueule, c’est une Côte d’Ivoire délabrée et qui se cherche à côté d’un Ghana prospère sur tous les plans. Comble de l’ironie, c’est le Ghana qui reçoit des milliers d’enfants d’Houpheit Boigny sur son sol. Raison donnée ; ils sont à la recherche de la Liberté et de l’Indépendance dont parlaient Kwamé Nkrumah. Pis, le Burkinabè Alassane Ouattara que la France avait proposé à la Côte d’Ivoire comme économiste pour résoudre les problèmes de ce pays profitera de la mort du patriarche pour semer le bordel avec des guerres tribales et devient président. Ensuite, il nomme le deuxième Burkinabé Jeannot Ahoussou (père Burkinabè et mère baoulé) premier ministre. Plus à l’ouest, Alassane fait quadriller la Côte d’ivoire par l’analphabète Amadé Ouéremi et ses chasseurs Dozos qui pillent et vendent toute la forêt classée à leur guise. La Côte d’Ivoire est humiliée. Kwamé Nkrumah l’avait bien dit à Houpheit Boigny : «  Mon frère, la liberté et l’indépendance d’abord. L’équité et la fraternité après ». Nous y sommes !

Camus Ali Lynx.info

 

 

 

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