La Riposte. Restons vigilants !

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Les temps sont graves, chers compatriotes. Plus que jamais, sous nos yeux, le mensonge et la vérité se disputent la palme de la meilleur  version du drame ivoirien. La vigilance doit donc être de mise. Car les prestidigitateurs, les menteurs et les comploteurs de la dramanie, leur chef en tête, ont investi le pays, déterminés à en découdre avec la vérité qui soulage et qui libère. Ces falsificateurs ont, non seulement fait main basse sur le pouvoir d’Etat, mais en plus, ils ont mis tout le pays sens dessus dessous.

Mais, ne dit-on pas que la vérité triomphe toujours du mensonge ? D’autres disent aussi de cette vérité que, quant bien même, elle emprunterait des chemins sinueux, elle finit toujours par rattraper le mensonge et même par le dépasser. Alors, à cette la vigilance il faut adjoindre la patience à toute épreuve et une endurance sans égal.

En effet, ces derniers temps, sous nos yeux, l’imposture et l’hypocrisie ont atteint leur paroxysme avec les accusations farfelues, les vagues d’arrestations et la traque aux partisans de Laurent Gbagbo. Soyons donc vigilants, le loup avance dans la bergerie, revêtu d’un masque d’agneau. Dans un ridicule sans nom, digne d’une piètre orchestration théâtrale, il va jusqu’à se faire passer pour la victime. Avec des discours enrobés de mots doucereux et subtils, il tente de séduire les enfants de la Côte d’ivoire.

Restons vigilants ! Il dit qu’il pleut sur la Côte d’Ivoire une pluie de milliards, PPTE oblige. Il dit qu’il ne recherche que la paix et la réconciliation nationale. Il dit qu’il tend la main à l’opposition. Il affirme à qui veut l’entendre, qu’il demande aux exilés ivoiriens de rentrer en Côte d’Ivoire. Il dit qu’il travaille pour le pays, donc pour vous. C’est pourquoi, selon lui, il se promène à travers le monde. C’est pour votre bien qu’il pourchasse les partisans de Laurent Gbagbo, qu’il les torture et les jette en prison, soutient-il. Il va jusqu’à répéter à longueur de journée, que le châtiment qu’il leur fait subir, n’est qu’une caresse, comparée au sort qu’ils devraient normalement leur infliger. Il vous prend à témoin et vous dit que ses partisans jugent qu’il est trop tendre avec tous ces putschistes pro-Gbagbo qu’il aurait pris la main dans le sac. Il dit qu’il a réussi en un an, ce que Laurent Gbagbo n’a pas fait en 10 ans. Il vous fait croire que ses relations sont au beau fixe avec la France, les Etats-Unis, Israël… Il crie à la moindre occasion que tout va bien en Côte d’Ivoire. Cette Côte d’Ivoire dont il promet de faire un pays émergent. Regardez le pays, dit-il, personne ne se plaint. Chacun vaque tranquillement à ses occupations. Aucune manifestation, aucune contestation, ni même de l’opposition. Ne dit-on pas « qui ne dit rien consent » ? Voilà donc, tout va bien, affirme t-il. Alors de quoi vous plaindrez-vous ? Vous demanderont-ils, lui et ses suiveurs.

Avec lui, plus besoin d’aller à l’école. Plus besoin de perdre son temps avec de longues et ennuyeuses études. Savoir égorger son prochain suffit amplement. Sous sa gouvernance, la morale, l’éthique, le civisme, sont des notions, rien que pour les nuls et pour les perdants. Tant qu’il s’assoira dans le fauteuil présidentiel maculé de sang, il suffira de remplir les conditions du « rattrapé modèle » pour jouir du butin de son pouvoir usurpé.

Justement, un pouvoir usurpé, c’est là que commence la vérité. C’est à ce moment précis que le mensonge s’écroule, de tout son long et que la vérité, l’âpre vérité l’enjambe et continue sa route. Ce loup déguisé en agneau, ce bourreau du peuple ivoirien, ne doit pas vous faire oublier comment il est parvenu au pouvoir. Comment des dozos, des tueurs habillés en treillis on transporté des urnes de vote sur des vélos. Comment avec leurs armes, ils ont intimidés les populations qui ne partageaient pas leurs points de vue. Comment ils on séquestré des accesseurs des bureaux de vote, humiliés et torturé des représentants de Laurent Gbagbo lors de ces élections, au nord du pays. Comment enfin, par un tour de passe-passe magique, le loup, aidé par une certaine coalition France-Onu, a été décrété vainqueur de la présidentielle de 2010.

Ne vous y trompez pas, on ne dirige pas une nation avec des prisons bourrées de prisonniers politiques et militaires. De même, on ne dirige pas un Etat avec des cadavres d’innocentes victimes dans les placards de la république. On ne nargue pas impunément un peuple qui n’a pas encore fait son deuil. Non, cela ne se fait pas. Cela ne saurait prospérer indéfiniment. La nature elle-même a horreur de l’injustice. Et c’est alors qu’on s’y attend le moins, que triomphent la justice et la vérité.

A défaut de nous arracher notre flamme de résistance et de révolution patriotique, le loup veut nous attirer vers sa tanière pour nous dévorer complètement. Gardons cela en mémoire et restons plus que vigilants.

Marc Micael

Zemami1er@yahoo.fr

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