La France ne va-t-elle pas imposer un inéligible aux ivoiriens à la prochaine présidentielle?

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A l’approche du mois d’Octobre 2015, les ivoiriens connaissent une montée d’adrénaline en souvenir des graves crimes que les impérialistes occidentaux leur ont faits subir depuis la rébellion imposée au Président GBAGBO en 2002 et surtout lors de la présidentielle de 2010.

A bien observer la situation socio politique actuelle, tous les ingrédients sont mis en place par le pouvoir sans aucun doute, sur instructions des mandants impérialistes, pour imposer quelqu’un d’inéligible en terre d’Eburnie. Plusieurs faits militent en faveur de ce passage en force programmé.

Premièrement, l’inéligibilité du poulain des impérialistes occidentaux : c’est à Pretoria que le président GBAGBO, a accepté, au nom de la paix, et conformément à la Constitution Ivoirienne, d’autoriser de façon exceptionnelle, Ouattara à se présenter à la présidentielle de 2010. Malgré le refus de l’ONU et de la France de désarmer les milices de Ouattara, et en dépit de l’organisation scabreuse de ladite élection par une CEI aux mains de l’opposition militaro civile foncièrement anti GBAGBO, les résultats donnèrent vainqueur, sans aucune bavure, le Président GBAGBO. Cela engendra le courroux des impérialistes et notamment de Sarkozy qui engagèrent des tueries massives d’ivoiriens avant de parachever le coup d’état enclenché en 2002.

Depuis cet épisode triste de la vie des fils et filles de ce pays, naguère beau et paisible, le cauchemar n’en finit pas de se poursuivre. A preuve, la chasse aux pro-GBAGBO, les gels des comptes bancaires, les expropriations, les emprisonnements arbitraires, les condamnations farfelues ciblées contre pro GBAGBO et maintenant les traitres proAffi sans oublier les éliminations physiques. Les ivoiriens continuent de vivre le martyr.

Voyant que leur poulain est inéligible et ne peut remporter aucune élection en CI, les impérialistes s’apprêtent à répéter le coup d’état de 2010.

C’est pourquoi cet homme inéligible se débat dans tous les sens pour se maintenir au détour d’un semblant d’élection que la France de Hollande veut imposer aux ivoiriens. Aidé en cela par ses mandants impérialistes, il a placé depuis longtemps tous ses pions.

En effet, afin de faire le plus possible peur aux ivoiriens, Ouattara, toujours partisan de la violence, a gardé en lieu sûr ses « microbes », ses mercenaires, réservé des tonnes d’armes de destruction massive, remis toute la CEI à ses partisans, placé l’appareil judiciaire sous coupe réglée. Le comble est qu’il brade, à travers des marchés gré à gré, toute la Côte d’Ivoire aux intérêts de ses protecteurs, majoritairement les multinationales occidentales et notamment françaises.

La deuxième raison à avancer est que la France met tout en œuvre pour susciter d’autres candidats afin de donner une apparente démocratie au choix du meilleur garant de leurs intérêts, Ouattara. En effet, la visite-éclair de Hollande à Abidjan a permis de comprendre que coûte que coûte l’élection présidentielle doit avoir lieu. C’est lui qui, à la fin du tête à tête avec AFFI, déclarait péremptoirement que le parti qui ne va pas à la présidentielle de 2015, sera perdu pour toujours. On comprend aisément pourquoi la France suscite les candidatures de ESSY, BANNY et de bien d’autres anti Gbagboistes, dont le traître et l’inénarrable Affi N’guessan. Et pourtant, le boycott actif de la présidentielle de 1995 n’a pas occasionné la disparition du FPI mais au contraire a rendu plus vigoureux le parti de GBAGBO et l’a conduit à la victoire de 2000 et celle de 2010.

Ces candidats suscités savent très bien que le choix de la France est déjà fait ; en la personne de quelqu’un d’inéligible. Mais, sur ordre de leur maître à eux tous, ils se doivent d’obéir afin de recevoir des strapontins et surtout pour ne pas subir des représailles en cas d’un éventuel refus.

La troisième et dernière raison plausible est d’ordre militaire : elle trouve sa justification en ceci que la protection de Ouattara est assurée par l’armée française pour les intérêts français, dans un pays où depuis 4 ans le nombre de français a plus que doublé. Ce pays qui peut facilement devenir officiellement une colonie de peuplement et un territoire d’Outre Mer ne peut être que sous la protection militaire de la mère-patrie, la grande France.

Pour rien au monde, la France ne pourra accepter au pouvoir un ivoirien digne, patriote mais plutôt un pantin pour continuer de faire croître leurs intérêts.

Toute l’armada guerrière de la France doit être déjà fourbie pour assurer l’organisation de tout le simulacre d’élection présidentielle d’octobre prochain ; au bout duquel, Ouattara sera allègrement proclamé, comme au Togo, l’élu après la proclamation des résultats de quelques 10 pour cent de circonscriptions.

Car à la vérité, Ouattara, l’inéligible, pour faciliter son passage en force, a déjà installé le chef-adjoint de la rébellion comme Président du Conseil Constitutionnel, confirmant ainsi les dires de son chef de guerre Koné Zakaria, qu’il était le chef orchestre de la rébellion ; sans la violence et le concours de la France, il ne peut parvenir au pouvoir.

Voilà donc cette France dite pays démocratique qui soutient ouvertement un candidat inéligible. On comprend que pour les occidentaux impérialistes, il n’y a de démocratie que pour les européens mais jamais pour les pays africains, justes bons pour être pillés sans vergogne.

Mais Le Dieu de justice n’a pas encore dit son dernier mot devant tant d’injustice faite au peuple ivoirien. La France se doit de ne pas l’ignorer.

NANWOULET G. Simone 

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