Élections frauduleuses et débandade politique en Allemagne

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La démocratie, un mirroir aux alouettes ?

La victoire d’Angela Merkel et de la CDU au Bundestag est une défaite pour l’Allemagne si le peuple ne se décide pas à retrousser ses manches et à participer enfin au destin de son pays. Tous les partis politiques allemands ont subi à leur manière une défaite.

Le Parti FDP disparaît et liquide son administration. Les Linke ne font pas la majorité. Les Verts licencient leurs cadres. La CDU avec sa figure issue de l’époque de la RDA, de la guerre froide et de la Stasi, qui règne en reine sur le Bundestag et sur l’Allemagne, veut refaire une grosse coalition.

Des fraudes sur les élections au Bundestag sont révélées dans les médias allemands. Pour le salut de l’Allemagne, il aurait fallu avoir de vrais responsables politiques et un véritable homme à la tête de ce pays qui est totalement féminisé depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les lois favorisant la zoophilie, les relations sexuelles avec des mineurs sous l’initiative du parti des Verts, le suivisme incessant de cette élite allemande qui obéit le doigt sur la couture du pantalon, n’apportent rien de favorable à une grande culture qu’est la culture allemande.

Fraudes. Dans un entretien à La Voix de la Russie Igor Borissov, ancien membre de la Commission électorale centrale de Russie, membre du Conseil pour le développement de la société civile et les droits de l’Homme auprès du président de la Russie explique : « A la différence des pays de l’espace postsoviétique, en RFA, il n’existe pas d’institut d’observation publique, et en conséquence, tous ceux qui ont voulu suivre le déroulement du scrutin n’ont pas pu le faire. Durant la campagne électorale, tous les candidats n’ont pas eu accès aux médias. Les débats télévisés n’ont opposé que deux candidats de deux principaux partis politiques. Sur le bulletin de vote ne figuraient que 34 des 67 partis. Et de nombreux candidats ignorent toujours les raisons pour lesquelles ils ont été rayés de la liste des bulletins de vote. La législation allemande ne prévoit pas de raisons nettement formulées empêchant un candidat de se présenter à des élections. Le financement des campagnes électorales est occulte. »

Pour les élections du Land de Berlin en 2011, plus de 400 bulletins de vote avaient été trouvés dans des poubelles et des erreurs d’enregistrement avaient été notées dans différents bureaux de vote de Berlin. Après les élections au Bundestag de dimanche dernier, la victoire de la CDU et de Merkel est largement contestée sur les réseaux sociaux. La presse allemande en fait aussi ses choux gras, en révélant que des fraudes conséquentes ont eu lieu de nouveau durant les dernières élections. Le fait qu’il n’existe pas un seul organe de contrôle en Allemagne pour les élections ne rassurent pas les Allemands qui en réalité, voyant de nouveau la « Mutter » (la mère) au pouvoir, ont bien arrêté de croire à la démocratie allemande. Le parti de la CDU de Hambourg enquête sur la disparition de 100 000 bulletins de vote ! Un observateur de la ville de Detmold signale, preuve à l’appui, indique que la SPD a officiellement inscrit 241 voix pour la SPD alors que ce parti n’aurait obtenu que 92 voix.

Défaitisme et grande coalition. Le rival de la Mutter, Peer Steinbruck, SPD, qui a essuyé scandales sur scandales avant les élections pour avoir touché pour ses conférences 1,25 million d’euros entre 2010 et 2012 et qui a mené une campagne vide de contenu politique, reflétant ce qu’est la politique et la démocratie actuellement en Allemagne, vient de jeter l’éponge.

Peer Steinbruck montre à ses citoyens qu’il faut rejeter toutes les responsabilités politiques en renonçant à toutes fonctions au sein de la SPD. La grande coalition qui s’annonce entre la SPD et la CDU va conforter une suprématie à Angela Merkel et à ceux qui la conseillent dans l’ombre. Le défaitisme est devenu une réalité en Allemagne, que cela soit dans les rangs des responsables politiques de l’opposition ou chez les Allemands. La mise en place du Parti Pirate et sa chute confirme la médiocrité des idées politiques.

Le nouveau parti allemand AfD, qui porte la couleur bleue ressemblant à ses appelés du contingent auxquels on demandait d’aller chercher la clef du champ après les avoir habillé de la tenue bleue des nouvelles recrues, ressemble à la FDP à ses débuts. Ce qui compte en Allemagne, c’est de pouvoir acheter à bas prix chez Aldi, de pouvoir rouler en voiture et de nettoyer comme tous les dimanches sa voiture. La politique allemande est, comme son peuple, devenue sénile, faute d’un sang nouveau.

Olivier Renault

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