L’instrumentalisation de la franc-maçonnerie comme un viol des droits de l’homme et de l’exercice du droit des peuples africains à disposer d’eux-mêmes

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Les Africains considèrent avec méfiance les Françs-maçons féticheurs, charlatans, vaudous, marabouts, nzobies, inkissi, gri gri et toute la sorcellerie africaine et indienne, devenus des ennemis de leurs nations. Ils sont des violateurs des libertés et des droits fondamentaux ; ces dictateurs à la tête des loges en Afrique ont réussi à piéger la maçonnerie.*

Les partis uniques au pouvoir ayant échoué et perdu leur crédibilité, la franc-maçonnerie est devenue le tremplin pour la conquête et la confiscation du pouvoir. Dans les loges africaines, on vénère les tyrans, devenus grands maîtres et ces derniers rallient certains chefs traditionnels et notables à coup de millions de franc CFA. Certains corps d’Etat civils ou militaires deviennent en majorité maçons pour prouver leur fidélité au Président grand maître.

En réalité ce n’est pas par fidélité mais par peur et ainsi préserver la vie, les acquis matériels et financiers. On comprend mieux dans ce climat, le besoin pressant pour certains cadres et intellectuels de s’aliéner dans cette adhésion contre nature de leurs us et coutumes.

Par conséquent, la franc-maçonnerie est défigurée et méconnaissable en Afrique et se transforme en véritable instrument de confiscation du pouvoir politique. Elle devient l’appareil idéologique d’Etat.

La franc-maçonnerie occupe tous les leviers de l’administration, c’est aussi le bras armé de la rédaction et des révisions constitutionnelles dans l’espace géographique de certains Etats Africains. C’est elle enfin qui propose la présidence à vie et la gouvernance dynastique.
Depuis la succession de Joseph Kabila et Faure Essozimna Gnassingbé respectivement à la tête de la RDC (2001) et du Togo (février 2005) nous ne cessons de dénoncer la gouvernance dynastique en cours en Afrique, car celle-ci est source de conflit, de violations des droits de l\’homme et de discrimination entre citoyens.

Le devoir fraternel des maçons détourné de sa vocation première devient le tiroir-caisse du clientélisme des nostalgiques du monopartisme.

Aujourd’hui, les francs-maçons en Afrique sont à l’origine des manipulations constitutionnelles et du règlement de la succession présidentielle et des gouvernements de transition. Le droit du peuple à disposer de lui-même et le droit de choisir son dirigeant sont bafoués et ignorés par les réseaux maçonniques qui organisent savamment des élections validées par des observateurs approuvés par des obédiences. La franc-maçonnerie doit aider au développement, à la construction et non au pillage et à la destruction de l’Afrique.

Par exemple, ces francs-maçons s’ils étaient des bâtisseurs devraient se préoccuper du sort des millions d’enfants africains qui meurent chaque minute faute de soins de santé primaires, de famine, parce que l’agriculture est quasi inexistante ou incapable de nourrir la masse des populations vivant dans l’extrême pauvreté avec moins de 300 francs CFA par jour.

Les françs maçons savent que la pauvreté n’est pas associée à la jouissance des droits de l’homme. La pauvreté est néfaste à la protection des droits de l’homme et constitue un déni des droits de l’homme et la négation du développement.

Comment ceux qui depuis plusieurs siècles ont été préoccupés sans cesse par le bien être des citoyens, par le partage équitable des bienfaits qui découlent du développement économique, social, culturel et politique, le progrès des droits de l’homme et la bonne gouvernance peuvent-ils aujourd’hui soutenir les franc-maçons africains qui encouragent la misère des populations. Peut-on avoir une considération pour ces criminels, délinquants, mafieux attirés par la gouvernance dynastique et la présidence à vie?

L’extrême pauvreté en Afrique au milieu de la prospérité des hommes politiques est moralement inacceptable, politiquement non viable, économiquement stérile et démocratiquement insoutenable.

La pauvreté constitue ainsi une violation des droits de l’homme, parce qu’elle empêche à une personne ou à un peuple, le droit de vivre dignement et de jouir librement des fruits du progrès social.

La démocratie en Afrique ne peut s’épanouir que lorsque les droits de l’homme et le développement seront respectés. Les défenseurs des droits de l’homme devraient se préoccuper des discriminations que créent les francs-maçons Africains qui s’arrogent tous les droits; réduisant les autres, aux citoyens de seconde zone et pratiquant la désinformation qui encouragent la médiocrité des citoyens.

Les francs maçons doivent redorer leur blason en s’éloignant de ces régimes spolieurs et autoritaires et en évitant les dérapages des françs-maçons affairistes constatés dans les loges de référence.

« En 1999, le procureur de la République de Nice avait jeté un pavé dans la mare en révélant les “magouilles” de la franc-maçonnerie affairiste qui semble toujours la même (GLNF). Dès le premier jour, tous ceux qui m\’ont accueilli ici m’ont spontanément parlé des réseaux francs-maçons. On m\a dit : vous ne comprendrez rien à cette juridiction ni à cette région si vous ne prenez pas en compte cette réalité. On n’en parle quotidiennement, sans pour autant m’en apporter la preuve ou me le démontrer. J’ai déjà rencontré ces réseaux ailleurs, mais ici, ils semblent vraiment influencer sur le fonctionnement de la justice. Ce n’est pas la maçonnerie, par ailleurs une philosophie intéressante et respectable ; que je condamne, mais son usage par certains. Ce que l’on appelle la « maçonnerie d\’affaires ». Les maçons honnêtes sont d\’ailleurs les premiers à en être affectés ». Le Nouvel Observateur, octobre 1999.

C’est le cas d’Alexandre de Yougoslavie, Assistant Grand-Maître de la Grande Loge Nationale de France.

« J’étais membre de la GLNF depuis 1970, assistant Grand-Maître depuis 1985 et au cours des dernières années, j’avais vu l’affairisme gagner progressivement du terrain, au point de commencer à gangréner la GLNF. Il y a un moment où trop, c’est trop. J’ai estimé qu’il était de mon devoir d\’attirer l’attention du Grand-Maître sur ce qui se passait dans la maison.
Ma démission fut à la fois un refus et un cri d’alerte: refus de cautionner des activités inacceptables et cri d\’alerte pour les signaler »
. (Historia, spécial N° 48, juillet-août 1997).

« L’affaire des HLM de la Mairie de Paris met en scène d’autres francs-maçons, dont la plupart n’appartiennent pas au Grand-Orient mais à la Grande Loge Nationale Française (GLNF), la plus conservatrice des obédiences. Ainsi, l’intermédiaire Jean-Claude Méry, cet ancien membre du comité central du RPR est le fondateur de la SCPG (Société d\’études et de participations générales), un bureau d\’études virtuelles, mais aux rentrées d\’argent bien palpables. A droite toujours, la chute du maire PR de Cannes, Michel Mouillot, vénérable de la GLNF, met aussi en pleine lumière un maillage de fructueuses amitiés maçonniques.
Les clivages politiques, on le voit, sont moins importants que la fraternité des affaires rondement menées et bien comprises. « Mes hommes connaissaient Méry par le canal maçonnique, a expliqué Gérard Monate au juge Halphen, en charge de l\’affaire des HLM de la Ville de Paris, qui l\’avait consulté pour une « consultation technique ». (Historia, juillet-août 1997).

La fraternité des affaires, de l’impunité et de la conservation du pouvoir par la terreur et la dictature constitue une atteinte aux droits des peuples africains de disposer d’eux-mêmes. Le peuple a le droit de choisir librement ses dirigeants de jouir d’une pleine liberté et de vivre dignement dans une société démocratique et non secrète et criminelle.

Les dirigeants milliardaires sont encouragés par des milieux maçonniques étrangers dans l’art de spolier les peuples d’Afrique. En violant le principe d’humanité suivant : « nul homme ne soit assez riche pour en acheter un autre et nul assez pauvre pour devoir se vendre au premier », les dictateurs et spolieurs françs-maçons devront rendre des comptes tôt ou tard aux Africains étouffés à cause de la non réalisation de leur droit d’exister en tant que citoyens libres et dignes dans une société démocratique.

L’article premier commun aux deux pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques et aux droits économiques, sociaux et culturels, stipule:
1.Tous les peuples ont le droit de disposer d\’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.
2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l\’intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.
3. Les Etats parties au présent Pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d\’administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d\’eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

Hier, les Africains ont combattu le colonialisme et ont résisté, pour obtenir leur indépendance. Demain les africains s’opposeront aux nouveaux fossoyeurs de leur liberté et dignité il s’agit de cette nouvelle race des francs-maçons violateurs des droits de l’homme. Ceux- là même qui ont choisi le système de gouvernance dynastique et se hissent à la tête des loges en devenant des grands maîtres « charlatans », « tueurs », féticheurs », tous ces titres uniquement pour conserver le pouvoir dans le clan, la secte.

Que ces nouveaux grands maîtres admirateurs de la monarchie constitutionnelle et de la gouvernance dynastique se souviennent qu’en janvier 1793 ce sont les conventionnels maçons qui ont voté la mort du Roi Louis XVI.

Nous devons donc dénoncer les agissements de ceux qui prennent les peuples d’Afrique en otage à travers leurs loges. Soyons courageux, soufflons l’air chaud dans cet environnement glacial et autoritaire pour devenir véritablement des Hommes libres et faire tomber toutes ces dictatures qui sont la face obscure des démocraties.

Ne nous voilons plus la face après la chute des régimes autoritaires arabes, le tour reviendra aux dictatures noires africaines. Nous sollicitons Barack OBAMA, premier Président des USA d’ascendance africaine, de soutenir et d’aider les combattants de la liberté et de la démocratie dans le continent noir.Le moment est venu d’exister comme l’écrit Jean Marc Vésinet « Il n’y a pas de plus belle victoire que celle de l’Homme sur lui-même. Il n’y a pas de plus belle victoire que le souffle d’une fleur de jasmin pour chasser le scélérat. Il n’y a pas de plus absurde victoire que celle d’un monstre parti sans même dire au revoir. En quelques semaines, des décennies d’histoires sombres partent par la petite porte. Pschitt ! La dictature avait-elle le socle si fragile pour céder sous la pression de la rue ? La rue ne savait pas encore, mais la rue avait raison. La fin était proche. Il n’était plus question de continuer à faire semblant. Il n’était plus question de ne plus penser par soi même. » (Franc-maçonnerie magazine, N° 9 mars-avril 2011).

Réunies à Genève, le 16 mars 2011, dans le cadre de la 16ème session du Conseil des droits de l’Homme, les organisations de la société civile et de la diaspora ont analysé sans complaisance, la situation des droits de l’Homme après le cinquantenaire des indépendances des pays africains sur la thématique de la gouvernance, les processus électoraux et la transition.
Ceci est l’intervention du Panéliste Maître Maurice Massengo-Tiassé, Président fondateur du Comité International pour le Respect et l’Application de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CIRAC) et Président du Réseau Forum Radio Télévision des Droits de l’Homme.

Par Maurice Massengo-Tiassé
Source: frtdh.org

• Hélène Cuny nous éclaire sur ces dictateurs qui ont piégé la franc-maçonnerie (Franc-maçonnerie magazine,No 3 mars –avril 2010)
Histoire complexe et souvent douloureuse que celle de la franc-maçonnerie en terre noir-africaine. Infiltrée par les réseaux affairistes, inféodée aux dictatures en place, l’institution qui prône l’idéal de fraternité a bien du mal à faire entendre sa voix.
Derrière ce constat affligeant, des maçonnes et maçons africains œuvrent pour que justice et égalité deviennent une réalité. Eclairage sur une franc-maçonnerie source d’incompréhensions.
« Si Dieu tue un riche, il tue un ami ; s’il tue un pauvre, il tue une canaille » proclame le romancier ivoirien Ahmadou Kourouma, dans sa critique des dictatures africaines(1). Goût du pouvoir sans limites, ignorance des populations civiles, culte de l’apparence, sont les attributs de la grande majorité pour ne pas dire de l’intégralité des dirigeants africains passés et présents. Denis Sassou N’Guesso et Pascal Lissouba, au Congo Brazzaville, Omar Bongo et son fils Ali au Gabon, François Bozizé en République Centrafricaine, Idriss Déby au Tchad, tous se sont illustrés dans des guerres fratricides, perpétrant massacres et désolations. Et tous sont francs-maçons, ont vécu le rituel si symbolique du passage sous le bandeau lors de l’initiation, qui doit permettre à l’homme de renaître et devenir meilleur. Le constat est amer et les interrogations multiples. Alors que la maçonnerie occidentale a insufflé démocratie, émancipation des hommes et accroissement des libertés, la maçonnerie africaine, n’aurait-elle engendré que des potentats sanguinaires, trahissant les valeurs de l’institution même qui les a accueillis ? Faut-il parler d’échec et ignorer les maçonnes et maçons africains qui cherchent à instaurer plus d’humanité et de valeurs citoyennes dans leur pays ? Comprendre la maçonnerie africaine, ses particularités, et son imbrication dans le politique, c’est d’abord remonter aux origines de son implantation

 

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