Cliquez ici pour lire le courrier de l’Etat togolais
Le découragement n’est pas Kofi ! Et pour cause. Le bassari a bel et bien trouvé une autre formule afin que le pouvoir de Faure le réhabilite comme citoyen Togolais. Cette fois-ci, il monte la barre haute sinon très haute en portant plainte devant la Commission des droits de l’homme et des peuples de l’Union Africaine à Addis Ababa. Il sait qu’il est de père et de mère bassar. Donc Togolais de souche et de sang. Il sait qu’il a grandi dans le petit village de « Bangeli », où on a pour la première fois travaillé le fer. Tout un symbole ! Il sait aussi que, ceux qui l’ont « écarté » de la course aux présidentielles de mars 2010 ne sont pas tout aussi Togolais que lui. Les langues disent d’ailleurs que Pascal Bodjona aurait confié que l’ordre d’éliminer Kofi de la course présidentielle venait d’en haut, donc une décision politique. Frappé par les envolées fascisantes et les dérives tribalistes de Pascal Bodjona, alors ministre de l’administration, du Territoire et des Collectivités locales et de la Cour constitutionnelle qui avaient refusé que Kofi aussi soit de la course aux présidentielles de 2010, Faure va habilement se laver les mains à la Ponce Pilate. Comme toujours. Au micro du confrère Jeune Afrique, il reconnait les souches togolaises du ministre de François Mitterrand : « Le considérez-vous comme Togolais ? Oui, parce qu’il est né au Togo. Mais il est beaucoup plus Français que Togolais. C’est en France qu’il a le plus longtemps vécu, qu’il a mené la carrière que l’on sait avec une certaine réussite et qu’il est à la retraite. ». Autant lancer ces flonflons de mauvais goût à Alassane Ouattara que les Ivoiriens ont connu seulement en 1990 et qui a travaillé en Côte d’Ivoire et fini par s’assoir tel Caligula sur ce pays comme président.
Faure joue la fuite en avant
Tchoco-Tchoco, Faure finira par lâcher du lest faute de voir la création d’un « dozoland » à sa barbe. Trop d’ennemis dans son propre camp ajouté au fascisme tropical contre ses adversaires politiques, donne forcement l’idée d’en découdre avec lui par d’autres manières si les voies démocratiques sont bouchées. Le fils de Sabine le sait bien. La finalité de son pouvoir, peut être rythmée par les bruits de bottes et de kalachnikovs. Sinon comment comprendre que, quelqu’un qui achète des hélicoptères de combat au nom du Togo au profit d’Alassane Ouattara ne soit pas en mesure de comprendre que c’est « l’Ivoirité » qui a mis le feu aux poudres sous d’autres cieux ? D’ailleurs, dans la lettre que l’Etat togolais a envoyée à la cour de justice de l’Union africaine, ils ne vont pas jouer aux arrogants mais habilement, ils jouent aux prolongations en demandant encore du temps pour apporter selon leur propre écrit : « Compte tenu de la complexité de ce dossier et afin de lui permettre de disposer d’un délai raisonnable pour présenter son mémoire, le Gouvernement togolais voudrait demander à la -Commission de reporter sa décision sur la recevabilité de I’ Affaire à sa 53è-‘ Session ordinaire. ». On veut bien comprendre les dessous de cette fuite en avant !
Quand on sait que, les Togolais qui écrivent ces lignes sont pour la plupart des enfants dont les parents comme eux mêmes ont une histoire de certificat de naissance semblable à celle de Kofi Yamgnane, on a bien envie de se demander : c’est quoi ça ce pays ? Vivement que la raison l’emporte sur les passions politiques à la fin de ce film !
Djima Matapari Lynx.info