Depuis que Pascal Akoussoulelou Bodjona, ancien ministre de l’Administration du Territoire et des Collectivités Locales avait cru bon de remettre en cause son acte de naissance, faisant de lui un inéligible au Togo, Kofi Yamgnane semble avoir pris un coup sinon des coups. Le découragement suivi d’un mépris de ses petits « amis socialistes » contre sa personne a fait le reste. Ajoutée à humiliation je dis l’humiliation fomentée et entretenue par la DGSE pour une banale affaire de trafic d’influence sur sa personne, pour l’éloigner définitivement des joutes électorales, sa parole semble être devenue inaudible au Togo. La preuve. Toutes les fois qu’il ouvre le « bec », il y a une certaine presse pro Faure Gnassingbé pour lui rappeler de régler l’antécédent des faux papiers moyennant 3000 Euros qu’il aurait reçu d’une jeune fille marocaine avant de l’ouvrir grandement. Même ses petits amis au sein de l’opposition semblent aussi avoir tourné définitivement la page Yamgnane au Togo. Acte1 qu’on peut reprocher à l’homme : Kofi n’est pas ce lutteur de la trempe de Laurent Gbagbo ou d’Abdoulaye Wade. Il veut le pouvoir mais sans passer par les pires difficultés observées ici et là en Afrique pour prétendre avoir les rênes du pouvoir. Acte 2. Sur le ministre de François Mitterrand : L’inconstance. Il est tellement inconstant dans tout ce qu’il fait qu’on se demande ou peut- il aller quand, ses propres amis doutent de sa constance ? Même Faure Gnassingbé qui rappelle volontiers que son père défunt a beaucoup aidé l’homme en vient à se méfier de lui et peste au micro des confrères de Jeune Afrique dans sa parution du 15 février 2010 : « Moi-même, j’ai eu par le passé quelques contacts courtois avec lui, avant de mesurer toute la différence entre ce qu’il disait en privé et ce qu’il disait en public ». Et oui ! Souffrez que le Lynx vous dise que le Bassari [Ethnie de Kofi Yamgnane Ndlr, au Togo] n’a pas encore dit son dernier mot. Dare-dare, Kofi Yamgnane qui n’a pas levé le petit doigt lors des élections est de nouveaux dans les kiosks. Il donne des interviews et semble être au courant de tout ce qui se passe dans son pays le Togo. Loin de ses terres de Bangeli, il y a comme si toutes les malchances s’acharnaient contre lui. Oubliés par la France de Hollande a qui il a fait tout le grand bien en exposant le patriote Laurent Gbagbo à la vindicte et Alassane Ouattara à qui il vouait une sympathie incompréhensible semble avoir pour référence et ami Faure Gnassingbé. Quand un libéral comme le boucher des lagunes d’Ebrié cris à hue et a dia qu’il n’en a que faire avec des « socialo-marxistes » dans son gouvernement, allez y comprendre les raisons pour lesquelles le socialiste Kofi Yamgnane en 2010 nous cassait les tympans que : « Tout sauf Laurent Gbagbo ».
Fabre et Olympio : Même pipe, même tabac !
Quand on demande à Faure Gnassingbé les relations entre son père et son opposant Koffi Yamgnane, voilà ce qu’il dit : « Bonnes. Il venait le voir souvent, ils étaient amis et le président Eyadema l’a soutenu dans son parcours politique français ». Quand on veut être un modèle de probité il faut être soi-même propre. Quand Faure Gnassingbé peut clamer haut que son père a beaucoup aidé Kofi, nous ne voyons en quoi il est plus exemplaire que Fabre et Olympio qui sont dans la mangeoire. La seule différence entre les trois est que, Kofi a mangé dans les années 1980 et le duo qu’il critique dans les années 2005- à nos jours. Pour se faire, au micro des confrères de Braeaking-News il ne va pas de main morte : « Fabre a perdu toute crédibilité en capitulant exactement comme son mentor » fulmine t-il. Et si Kofi Yamgnane lui avait depuis capitulé bien que toutes les chances du monde lui tendaient les bras ?
Camus Ali Lynx.info
{fcomment}