La guerre du Franc CFA, que je qualifierais de la guerre du siècle, continue. Quel que soit son déroulement, tout le monde sait qu’au bout du compte, ce sont les Africains qui la gagneront. Ce qui est intenable ne peut durer indéfiniment. Le deuxième round de ce combat a eu lieu ce 11 février partout dans le monde, et l’intérêt pour ce combat ira grandissant. L’une des figures emblématique de cette guerre, le nouveau Toussaint Louverture, ou peut-être l’incarnation de Nkrumah, le panafricaniste Kemi Séba, a été interviewé sur le sujet par nos amis du Cercle des Volontaires. Comme il le précise, il ne s’agit pas d’un combat de l’Afrique contre le reste du monde, ni d’un bras de fer Blancs contre Noirs, mais de tentative de libération des opprimés vis à vis des oppresseurs. Malheureusement, une très large majorité des opprimés sont encore prêts à se faire hacher menu pour défendre les oppresseurs et le droit à l’oppression. Peut-être parce qu’ils rêvent d’être un jour du côté des oppresseurs, sans en avoir forcément conscience. RI
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Ce samedi 11 février 2017 restera sans doute dans l’Histoire comme la première journée mondiale de mobilisation citoyenne contre le Franc CFA. À l’initiative de l’O.N.G. URPANAF, des conférences se sont tenues dans 41 villes, dans plus de 20 pays, sur 3 continents : un véritable tour de force auquel la participation de Kemi Seba, co-fondateur de ce mouvement, n’est pas étrangère. À Villeneuve-la-Garenne, environ 1 000 personnes ont fait le déplacement pour venir écouter les différents conférenciers. Entretien avec l’intellectuel panafricaniste Kemi Seba.
Raphaël Berland. Nous avons également croisé l’artiste guadeloupéen Tiwony, qui nous a livré ses impressions juste après cet événement.
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