Ingrid Awadé: Elle a fini par mettre tout le Togo sous sa jupe !

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Ce que l’on redoutait a fini par arriver. Ingrid Awadé actuelle directrice générale des Impôts et conseillère financière de Faure a poussé loin le bouchon au point de faire de ses désirs, des ordres. A croire que le Togo a deux présidents, l’un en pantalon et l’autre en jupe. L’entourage de son ami Faure, elle l’a verrouillé à double clé. Pour tout dire, Ingrid Awadé se croit tout permis au royaume des Gnassingbé. Ce que Ingrid Awadé veut, tout le Togo le veut. Prenez-le pour dit !
  
Garde rapprochée, service de renseignements, appareil sécuritaire du pays, Ingrid Awadé a son œil de femme calculatrice et manipulatrice dans ces circuits. Dans le monde des affaires, ses obligés sont entre autres, Bassayi de l’entreprise de BTP Centro, Mèba Germain de CIB-INTA. Pour étendre ses tentacules très loin, elle a fini par créer une imprimerie et une société spécialisée dans l’événementiel. Le volet organisation et décoration des salles du dernier sommet de l’UEMOA à Lomé, avait été confié à sa société. Ingrid Awadé a profité des fonds du contribuable togolais pour bâtir un empire. Sa particularité, elle ne bosse qu’avec des personnalités de sa tribu et quelques rares sous fifres d’ailleurs. Au moment où elle Ingrid fait fortune d’un côté,  l’une de ses proches Nathalie Bitho se la coule douce avec les fonds emportés à son passage au gouvernement. Cette dernière blanchit les sous volés dans l’immobilier avec un immeuble d’une dizaine d’étages qu’elle s’est offerte en face du siège social de Togocell.

Au Togo à l’heure actuelle, celle que d’aucuns appellent l’égérie de la République a pris des ailes suscitant beaucoup de controverses. A l’heure où nous parlons, elle a dans sa poche, ministres, généraux, officiers supérieurs et DG. Elle a son propre réseau d’informateurs au sein de l’appareil de l’Etat.   Jusqu’ici, celui qu’elle appelle abusivement « mon mari » ne voit venir le danger. A chacune de ses apparitions publiques, ministres et DG courent pour se prosterner à ses pieds et se couvrir de poussière en ânonnant « Maman » comme s’ils avaient affaire à leur mère biologique.  Même si l’on tombe des nues devant un tel spectacle désolant au 21ème siècle rayonnant, ces beaux messieurs n’en ont cure. Ils ne font que défendre ainsi leur pain chaud sous le chaud soleil tropical où la fourberie et le zèle ont raison de la personnalité d’un individu. Chuan ! Si ce n’est dans une République bananière, comment de hautes personnalités peuvent se rabaisser autant devant une petite directrice des Impôts fut elle une intime du numéro un.

D’aucuns, sentant le danger venir, commencent à délier leurs langues et reconnaissent que Faure laisse Ingrid Awadé aller un peu trop loin. « Elle a trop protégé le patron au point de franchir la ligne rouge. Si vous voulez la paix dans ce pays, ne vous immiscez pas dans les affaires de cette dame », avertit sous couvert de l’anonymat, un inconditionnel du régime. 

    « Pour ceux qui ne le savent pas, Ingrid Awadé est de la race de femmes toujours en train de concocter de petits calculs dans la tête. Si Faure croit que cette dernière qui se veut et se fait sa protectrice zélée d’entre les zélés, l’aime beaucoup et fait tout pour protéger ses intérêts, il se trompe lourdement.  Le temps dira si nous avons tort ou raison », reconnaît avec lucidité un baron proche du chef de l’Etat.

Ingrid Awadé roule pour elle-même. Les associations fantoches plus connues à Lomé sous les noms de NJSPF, AFUD, MPJG et autres portent toutes sa marque. C’est elle qui finance toutes ces associations dont certaines sont sous la direction de communicants béninois gracieusement payés au frais du contribuable togolais. De mémoire de Togolais, l’on n’a jamais vu un directeur général des Impôts pousser aussi loin sa témérité au point de tenir le président dans la main comme une girouette.
A en croire des sources proches de cette dame, sans nul doute, elle rêve d’être la première dame du Togo. Et pour ce faire, elle ne rate aucune occasion pour tisser une épaisse toile comprenant des officiers supérieurs de l’armée, des agents des services de renseignement et des journalistes de la place.  Calculatrice et ambitieuse comme toute bonne femme intelligente, Ingrid Awadé pousse son zèle loin et ses manœuvres finiront par précipiter Faure au bord du gouffre.

De son vivant, Eyadema n’avait jamais permis à aucune de ses nombreuses femmes d’avoir l’influence qu’a Ingrid Awadé aujourd’hui aux côtés de Faure. Sur ce plan, feu Eyadema, le père du locataire actuel du palais de la Marina était très prévisible. L’on peut tout reprocher au défunt général Eyadema sauf le fait que celui-ci ait laissé l’une des ses nombreuses épouses envahir son pouvoir au point d’en avoir une influence considérable. Eyadema savait que les affaires d’Etat étaient trop sérieuses pour permettre à une femme de l’embrigader et de le prendre en otage, lui un homme public dont les faits et gestes ne passaient guère inaperçus.

Malheureusement, son fils Faure a succombé depuis à l’appât du charme féminin.   En continuant par laisser Ingrid Awadé faire à sa tête sous prétexte de défendre ses intérêts, Faure court un danger et la République avec. De toutes les façons, ils deviennent de plus en plus nombreux dans l’entourage du numéro un togolais à ne plus supporter l’intrusion trop étouffante et parfois maladroite de cette dame dans les affaires de la République.  Mais qui peut oser hausser le ton le premier ? Ils ont perdu leurs petites couilles et leurs langues depuis des lustres à commencer par Faure lui-même.

 De sources proches du palais de la Marina, Ingrid Awadé confiait entre temps se donner la mort si le demi-frère de Faure, Kpatcha réussissait à s’en sortir dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Une affaire qu’elle suivait de bout en bout avec des comptes rendus réguliers des éléments de son ami Massina Yotroféi, le patron des renseignements togolais. Celui qui dit ne rendre compte qu’à Faure et à lui seul. Que se reproche tant  Ingrid Awadé pour redouter autant Kpatcha? Allez y savoir.

  Le samedi 1er octobre dernier, elle a pu grâce aux associations fantoches regroupées au sein de la majorité silencieuse, mobiliser des Loméens avides d’argent pour battre le pavé. Sur les banderoles de ces marcheurs, l’on pouvait lire : « A bas les traîtres », « Les coups d’Etat ne passeront pas au Togo ». Ingrid Awadé qui disait en finir avec sa vie si le plus célèbre des prisonniers politiques togolais Kpatcha Gnassingbé s’en sortait haut les mains à l’issue du procès, avait trouvé la parade pour jubiler suite à la condamnation à 20 ans de prison de son ennemi intime Kpatcha. Celui qui l’empêchait de dormir à ciel ouvert à Lomé.

    Or, les faits sont têtus et l’Histoire nous enseigne que les hommes qui se sont toujours laissé emporter par la vague des nymphes l’ont payé cher par la suite.  En Tunisie de Ben Ali, l’épouse de ce dernier avait commencé de la même manière que dame Ingrid Awadé aux côtés de Faure. Au finish, le monde entier a suivi comment ce général pris en otage par sa femme Leila Trabelsi et sa famille, a terminé son règne, dans l’humiliation la plus totale. Les femmes au cœur du pouvoir sont comme des ingrédients d’un cocktail Molotov. Si leurs présidents de maris leur donnent pattes blanches, elles finissent par trop en faire et un beau matin, patatras, ça explose « gboya ». L’on dirait que les événements récents ayant conduit au printemps arabe n’ont pas encore édifié certains palais au sud du Sahara.     

Baba Toundé Lynx.info

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