Gilbert Houngbo : Il paraît qu’il a bien travaillé !

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Faure avait sincèrement une pièce de rechange dans un Togo où la politique est devenue la voie royale pour se faire un peu de « sous » ? Toute négative, la réponse nous tape au visage quand on connaît le bilan de l’ancien sociétaire du PNUD.

Rentré  au Togo en 2008 avec le soutien des institutions financières et de Louis Michel qui voulaient un homme un « peu propre » pour donner une illusion aux bailleurs de fonds  en présentant le Togo comme un pays fréquentable, Houngbo s’est depuis reconverti. Il a été « initié » si nous voulons emprunter le jargon propre du RPT. Démagogue à souhait,  pour sa campagne  comme premier ministre,il promet un eldorado aux togolais en six mois. Promesses qui se révèleront être un canular. Téméraire dans le néant et ridicule parfois, Gilbert Houngbo dans son génie débarque à Paris avec une meute d’hommes d’affaires Togolais. Patatras ! Les économistes crient au déluge qui s’annonce. Gilbert Houngbo vient pour enrichir les patrons français lit-on dans la presse. Houngbo dans sa course laisse le projet et prend la direction d’Israèl pour des projets en faveur de l’agriculture. Depuis, c’est en terre sainte de Jérusalem que tout le monde regarde l’enfant d’Agbandi.  Aucun juif ne voulant se laisser prendre dans le traquenard du RPT. Rien ne tient lieu de voire en lui l’homme providentiel pour le Togo. Alors, en lieu et place des chantiers promis, le premier ministre de tous les togolais avait aussi déserté la primature pour se retrouver au front dans le duel entre Fabre et Faure du 4 mars 2010.

Cette bataille avant-gardiste pour le pouvoir a t-elle comptée dans le choix pour son retour à la primature  ? Les multiples dossiers sur lesquels Houngbo ne connaît et ne connaîtra les tenants et les aboutissants en sont les causes de la confiance ? On se demande qu’est ce qui peut bien les lier au point que le premier (Faure) donne confiance au second (Houngbo). On ne change pas une équipe qui gagne lit-on chez les stratèges du RPT ! Les plus prudents ont laissé entendre qu’il vaut mieux un premier ministre totalement « éteint »  qu’un ange comme premier ministre qu’on ne connaît pas.

Aussi, depuis le toilettage de le constitution le 31 décembre 2002, la primature  n’a qu’un budget maigre. De source digne de foi, la primature à besoin de la présidence pour finir les fins de mois et d’années. Le gouvernement  d’Eugène Adoboli devrait faire de l’usurerie chez Gnassingbé père pour tenir la primature. Le «  syndrome Koffigoh » refusant à Eyadema de décoller à l’aéroport de Lomé pour une réunion des chefs d’Etat à Yamoussokro arguant les prérogatives qui  sont les siennes  est resté comme un traumatisme pour le RPT. Alors, ce qui font et défont les princes et les sous préfets au Togo ont pensé encore autrement.

Pour reconduire Gilbert Houngbo, il y’a avait Barqué, Debbasch, Bodjona, Solitoki  et l’armée dans toute sa suffisance. Tout ce beau monde en ait véritablement la branche qui dirige au fait le Togo, pas Faure ! Gilbert Bawara n’a pas été dans le menu fretin des sources bien vérifiées. Mais la chose la plus plausible est qu’il laisse le ministère de la coopération. Pour un autre ministère ? Le Flamand Karl de Guus n’est pas le Wallon Louis Michel. Et les  accointances entre le losso et le belge se sont révélées être des relations très dangereuses pour les contribuables européens en amont et les togolais en aval. Ce sont des tonnes de billets de banque qui se sont évaporées dans la nature. En filigrane les succès de Houngbo qui méritent qu’on lui fasse confiance : C’est sous son règne que Sam Bikassam a pillé le Togo. C’est sous  Houngbo que le Togo a fêté ses 50 ans dans l’indifférence totale, c’est encore sous lui que Faure a embastillé son frère Kpatcha, c’est son gouvernement avec à sa tête le ministre Titikpina qui a manu-militari pillé le siège d l’UFC à la CESAL… les exemples sont illimitées. Il avait promis six mois aux Togolais pour un bonheur. Deux ans après, il laisse un Togo comme il l’a voulu. Plus divisé que jamais ! Pays exsangue et écartelé entre une pègre offensive  que constitue les tenants du pouvoir et une jeunesse sans repère, se sont des pans entiers qui devraient faire la joie du Togo qui s’écroulent sous nos yeux.

Le Togo est malade de ses propres enfants. Si en deux ans le rôle de Gilbert Houngbo aura été de servir de pion aux fonctionnaires corrompus du FMI, de la Banque Mondiale, de la BAD et surtout d’arrimer le commerce personnel de son président, il se sussure déjà que le Flamand Karl De Guus à L’Union Européenne (UE) se méfie de la bande à Faure. Ont-ils conscience que chaque jour qu’ils disent diriger le Togo est des années perdues pour tout un peuple ?

En Europe la nomination de Gilbert Houngbo  aurait  fait chuter la valeur des bourses. Au Togo sa nomination veut dire hausse vertigineuse des intérêts du clan.

Thierno Bokar Lynx.info

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