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Regards parfois malveillants, injures de toutes sortes et surtout du genre : « Fils de voleur, de criminel… ». Tel est le lot quotidien des difficultés et ennuis auxquels sont confrontés les fils et filles à papa du continent africain. Ces rejetons de chefs d’Etat souvent mal élus, aux mains souillées de sang de leur compatriote et vomis par leur population, ne peuvent que récolter ce que leur père a semé. Personne à l’heure actuelle n’envie un fils de président africain dont les méthodes de gestion sont complètement aux antipodes des actions de développement de leurs pays respectifs. Présidents arracheurs de femmes d’autrui, pilleurs des deniers publics, promoteur des individus de sa tribu, sans vision pour leurs pays, quelle fierté y a-t-il à se revendiquer fils ou fille de tels chefs par ces temps qui courent en Afrique? Aucun des roitelets africains assis sur les cadavres de leurs compatriotes n’a ni bonne presse ni une image digne de celle d’un véritable dirigeant soucieux du bien-être de son terroir.
Pour des mal élus et des mal aimés qu’ils sont, il ne peut en être autrement. Au moins s’ils prenaient la peine de bien gérer les affaires publiques, le problème ne se poserait pas. Voilà qu’ils se versent trop souvent dans la médiocrité, débauchant par ci par là des amis, copines et concubines pour les aider à mieux piller les maigres ressources de leurs pays. Au fait, quelle fierté l’on a d’être chef d’Etat de Républiques bananières comme celles d’Afrique ? Aucune !
Lorsque pour payer ses fonctionnaires ou ses hommes en kaki, un chef d’Etat ayant amassé des fortunes et dont l’entourage dort sur des matelas de billets de banque attend l’aide du FMI ou de la banque mondiale, nous disons qu’il n’en ait pas un. Si un tel chef avait un peu de fierté et de dignité, il s’avouerait incapable et rendrait le tablier. Nous avons parlé de Faure Essozimana Gnassingbé.
Anicet Moutouari Lynx.info