« Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau » Saint-Just
Bodjona Pascal va t-il rouler de nouveau le FRAC comme il l’a fait avec toute l’opposition représentée à Ouagadougou avec l’accord farfelu appelé Accord de politique Global (APG)? On le savait. Le pouvoir et Faure jouent le temps, le seul facteur qui leur est encore favorable. Alors depuis que sa majesté Faure Gnassingbé s’est enfermée dans son bunker de la Marina, de Lomé II ou de la Caisse appelez-le comme vous le voulez puisqu’il ,en a assez, toutes les stratégies s’étudient minutieusement sans être tenables.
On a au RPT voulu passer en force en arrêtant tous les leaders du FRAC mais les conseillers ont vite fait de se rappeler que le tollé international peut affaiblir davantage le pouvoir déjà pourri de l’intérieur. Toujours au RPT, on a pas pensé à l’épuisement du FRAC avec les marches. Mais plus les marches sont annoncées et plus les Togolais sont nombreux dans les rues. La formule aussi ne tient pas. On a alors pensé scier l’UFC en deux ; patatras ! On est revenu sur un gouvernement d’ouverture version Bamnante Komikpim, le secrétaire général adjoint du RPT ; pas de commentaires ! Au niveau du RPT, les caciques ont alors pensé aux vieilles recettes qui ont toujours fait leur preuve : la barbarie, la casse, le désordre généralisé… Alors on a envoyé le pauvre gendarme Meriga Mounirou comme cobbaye. La mayonnaise n’a pas aussi pris comme ils ont parié au RPT. Alors le zélé ministre de l’intérieur Atcha Titikpina n’avait plus qu’à passer au ridicule en écrivant ses propres lois dans un pays dit de droit : « Afin de préserver la paix et la sécurité publique, toute manifestation à caractère contestataire des résultats de l’élection présidentielle du 4 mars 2010 est strictement interdite sur toute l’étendue du territoire nationale ».
Ici c’est les mille et un tours que Bodjona Pascal a dans sa ceinture qu’il faut relever avec la réunion entre le gouvernement et le FRAC pour le report de la marche du 27 mars 2010. Le temps donné au nom « d’une paix des braves » peut se relever très fatal à l’opposition dans un Togo où la rumeur est une arme et que le RPT s’en sert comme un verre d’eau à boire. On trouvera l’occasion pour déverser dans le tout Lomé les accointances de Kofi Yamgnane avec le pouvoir, l’arrivée imminente de Gilchrist Olympio pour reprendre l’UFC et les voltes face de Péré Dahuku et d’Abi Tchessa. On ne peut laisser un pouvoir à l’agonie reprendre ses forces après une élection que mêmes les fameux donateurs de L’Union Européenne ont relevé les pires manquements.
Dans un pays comme le Togo où rien n’est plus gérable et où le pouvoir de Faure devient de plus en plus ridicule aucune opposition digne de ce nom ne doit prêter flanc. A moins que les leaders du FRAC soient dans la logique de Napoléon Ier : « Dans les révolutions, il y’a deux types de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent ».
Djima Matapari Lynx.info