Faure et Bodjona : Comment tout est gâté !

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L’histoire de Pascal Bodjona et de Faure est si intimement liée que le deuxième ne pouvait s’imaginer avoir des coups du premier. Dans le camp du premier, [ndlr, Pascal Bodjona], il y a comme une injustice que Faure a depuis réservé à leur camp en faisant plus confiance aux nouveaux arrivants. Ceux-là que, le patron du PRR, Nicolas Lawson appelle les nouveaux « parvenus ». Et il a raison Nicolas. Ce sont des jeunes pour la plupart sortis du chômage européen où des amis d’enfance du prince de la république. Sans expérience probante, ni base réelle au Togo, sans respect de la « chose publique », il est évident qu’ils se comportent comme des pilleurs voire des agresseurs. Ainsi, Kokouvi Dogbé, ministre des Télécommunications et des innovations technologiques  est parti avec l’achat d’une maison à Washington et une médaille comme grand chevalier de l’ordre du Mono. La plus haute distinction de la république pour avoir pillé. Depuis, c’est dans son QG qu’il se moque des Togolais dans l’impunité la plus révoltante. Que dire de Ferdinand  Tchamsi qui a ratissé les milliards du Fonds d’Entretien Routier (FER) et qui représente le Togo dans une structure onusienne ? L’audit promis par le ministre de l’économie, Adji Otteh Ayassor dans un débat sur Africa 24 avec Agbeyomé Kodjo est resté lettre morte.  Pour la plupart connu des Togolais avec la mort d’Eyadema en 2005, ces smalas autour de Faure sont devenus pratiquement des sangsues de la république. Ils pillent à tout va la république et l’humilie à leur bon gré. Dans la liste, l’indécrottable Ingrid Awadé, sa majesté Sam Pikassam, son éminence Yetrofei Massina… La liste, on n’en finirait pas. Mais que peut justifier la guerre que livre le camp de Faure à Pascal Bodjona, pourtant une belle pièce maitresse du système ? Ce maillon qui peut faire arrêter la chaîne sur laquelle se repose le RPT et UNIR depuis près de 50 ans ? Les interrogations vont bon train et comme toujours, une certaine presse est encore passée un « peu » à côté de la plaque. Le Lynx rectifie et donne la vraie raison de la chasse à l’homme.

Faure et Bodjona : Comment tout  est gâté !

Alors que l’idée taraudait Faure de créer son parti, il y avait comme dans tout vieux parti des nostalgiques. Pascal Bodjona, Solitoki Esso, secrétaire général du RPT et surtout l’inamovible fils de Tchamba Draman Dramani. Alors que Gilbert Bawara et les autres apparatchiks sont par vaux et monts pour asseoir le nouveau parti, des réunions sécrètes aussi se passent entre Pascal et son groupe. C’est dans cette atmosphère délétère et fait de suspicion que Faure se décide de « casser » tout ce que le père défunt avait bâti au prix de moult attentats. Dans chaque camp, on s’épie, on  doute de la bonne foi des uns et des autres…  On fait monter une peur bleue que, Faure va se tirer la balle dans le pied s’il cassait le RPT. Les nostalgiques font passer les messages à la presse tout comme de bouche à oreille que ce serait la « fin de la fin » de Faure.  En effet, il n’en était rien. La griserie du pouvoir et la richesse accumulée par des voies détournées font des caciques et des barons du RPT des hommes aux couilles molles… sans dignité ni courage aucune. Leur véritable souci n’était pas là où, ils trainaient les Togolais. D’autant plus qu’ils savaient qu’UNIR allait être désormais sur de nouvelles épaules. Donc, le « mangement » aussi partait en fumée. Même les confrères comme la Dépêche qui ont été longtemps la voix de la dictature ont été remplacés par de « nouveaux parvenus » de la plume. La logique semble être la même. « A nouveau parti, nouveaux parvenus ». On peut citer Dimas Dzikodo, Dominique Aliziou et Lucien Messan…

C’est dans ce décors que Faure arrive pour « déchiqueter le RPT » à Atakpamé et hisser le drapeau d’Unir, dans cette ville où, il avait auparavant  laissé son soudard, le major  Kouloum trancher des têtes en 2005. Blitta, ville toute proche, va vivre alors la fin du RPT et l’arrivée d’Unir.

Faure évite de justesse le piège ?

C’est selon. Alors qu’il était arrivé pour ouvrir les travaux de la mort du RPT, le groupe de Pascal Bodjona s’attendait qu’il repartirait aussitôt après la lecture de son discours afin qu’il puisse abattre leurs cartes et monter les membres du comité central du parti de tourner le dos à Faure. C’est sans compter que dans le milieu le secret n’existe pas. Du côté de Faure on savait que cette stratégie allait se jouer le jour « J ». C’est aussi faute d’avoir fait une  analyse minutieuse en tenant compte des loups qui entourent Faure, dont l’éminence grise et repris de justice, l’illustricime Charles Debbasch. Faure refusera de quitter les lieux. Mieux il y participera jusqu’à la fin des débats. Le clan Pascal Bodjona prend son premier coup et est obligé d’avaler la « honte ». Faure dira qu’il ne le pardonnera jamais sa traitrise. C’est le premier hic !

Pascal Bodjona : Il abat ses cartes en montant Koffi Kounté contre Faure Gnassingbé.

Il n’a pas seulement une capacité de nuisance terrible, il a aussi une idée de destruction extraordinaire. Lui, c’est Pascal Akoussoulelou Bodjona.  On a vu comment il a tourné la tête de Gilchrist Olympio comme sur des dés. Humilié à Atakpamé et  ne sachant où mettre sa tête, Pascal Bodjona se décide de dénuder le pouvoir de Faure à la face monde. Alors que le rapport du CNDH  sur les tortures à l’ANR était attendu sur les tortures à l’ANR, Faure ne s’attendait pas que ce qu’il maitrise l’échappe et devienne une histoire internationale. Pascal monte son coup et permet à Koffi Kounté de s’échapper. La suite on la connait. Une certaine France fait sciemment aussi de compatir à la douleur du peuple togolais en recevant en grande pompe le fugitif. Alerté du complot, Faure attend Bodjona dans ses bureaux de la Marina. Et celui-ci viendra mais avec… C’est le second hic.

Pascal Bodjona arrive au palais de la Marina avec une démission !

Et pourtant, s’il avait eu le courage de démissionner comme il l’avait dit tout haut à Faure, certainement que le peuple togolais aurait encore naïvement pris parti pour lui et trouverait qu’il est un saint. On aurait dit que c’est le fait d’avoir claqué la porte à Faure que celui-ci veut sa peau. Quand Kofi Kounté se refugie à Paris, dans la soirée, Bodjona va voir Faure et lui présente sa démission du gouvernement. « Je ne peux rester dans un parti où, on ne me fait plus confiance ». Faure très malin, refuse sa démission. Mais tient à lui faire payer le coup qu’il lui a fait. Imprudence, ou dépassement sur les événements, Pascal Bodjona ne lit pas entre les lignes ce qui l’attend. Et pourtant, le simple fait qu’une Ingrid Awade peut donner des ordres avec le tortionnaire Yetrofei Massina l’aurait ouvert les yeux qu’ il appartient désormais au passé autour de Faure. Le ministre cherchera à faire mieux avec les différents dialogues avec l’opposition. Trop tard !

Le clan de Faure avait désormais le dessus. Et leur rancune est tenace. Sinon l’affaire de l’émiratie Youssif et de Bertin Agba est loin d’être la source des ennuis du fils de Koumea. Autour de Faure, il n’y a que des voleurs et cette affaire d’escroquerie ne date pas du jour où Pascal n’est plus ministre. La fin, vous la connaissez déjà chers Togolais. Pascal Bodjona sera bel et bien jeté en prison. Comme hier, Kpatcha, le général Assani Tidjani et compagnie le furent. Quand la dictature bouffe ses propres enfants !

Djima Matapari Lynx.info

 

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