Il sait que son pouvoir, il le doit à ses réseaux internationaux. Il sait qu’il vaut mieux être le « président de la communauté internationale » que président de la « communauté nationale » donc du Togo. Lui c’est bien Faure Gnassingbé. Fils du défunt dictateur qui a régenté le Togo pendant trente huit ans, il est bien normal qu’il ait une avance sur ses opposants. En plus des milliards que papa a amassés et qui dorment tranquillement dans les banques,les sociétés de la place et les régies financières sont à sa disposition. Il a aussi un carnet d’adresses épais. Lequel carnet lui permet toutes les fois qu’il est en difficulté de se tirer d’affaires. D’ailleurs, c’est par cette foultitude d’amis laissés par son père qu’il s’est assis sur le fauteuil présidentiel comme si le Togo était une monarchie. En 2005, quand il laisse ses soudards rectifier ses compatriotes dans les plaines d’Atakpamé comme sur les lagunes d’Aneho, l’ONU vient faire le constat et compte 400 morts. De retour à New-York, la commission Doudou Diène sera mise au placard et jetée dans les oubliettes. Sa propre commission dirigée par l’ex-premier ministre Joseph Kokou Koffigoh compte 105 morts. Mais depuis rien ! La CPI qui est prête à aller au fond et faire de Laurent Gbagbo le plus criminel des dictateurs africains n’a plus d’yeux pour voir et enquêter quand il s’agit des Togolais, de la mort des concitoyens de Faure. On ne le dit jamais assez. Mieux, Faure Gnassingbé a fini par aligner tous ces « sorciers blancs » derrière sa politique. Les fonctionnaires très « admiratifs » de l’UE comme les « corrompus » du PNUD, si nous reprenons les mots de l’opposant Nicolas Lawson, sont aussi à ses chevets. Depuis, la machine semble se refermer sur l’opposition togolaise un peu dépassée par la force et la puissance de la géopolitique actuelle.
Le style Faure !
Il n’a de compte à rendre à personne. Même l’Assemblée nationale, sensée pourtant mettre les yeux sur l’action du chef de l’Etat, n’a jamais pris la peine de regarder dans la « marmite » de Faure. Ses voyages, s’ils sont le fruit du contribuable togolais, ne sont pas couronnés d’une conférence de presse à son retour. Autant dire qu’il voyage seulement et personne ne doit mettre son œil ni son nez « dedans ». Le Togo, c’est sa propriété, son jardin privé. Les Togolais ses métayers. Résultat, un véritable bordel dans la cité, avec de prédateurs véreux comme collaborateurs, a fini par mettre le Togo dans une position d’Etat voyou. D’ailleurs le commandant François Boko le martèlera en dépit des risques qu’il courait. Très « habile » pour son camp et de « mauvaise foi » pour l’opposition, les cris du peuple comme les écrits des journalistes lui passent de travers. Il a fini par se rendre à l’évidence que beaucoup de bruit sans action et rien ne se passera. D’ailleurs, pour discuter des intérêts de la nation, il ne se fait pas prier. Là où, il doit suivre les débats et aider à trouver les solutions idoines à la longue crise togolaise, il envoie ses dixièmes couteaux. Et ça marche ! Pis, la même stratégie du silence quand on a besoin de lui s’observe dans sa famille biologique. Depuis l’arrestation de son demi frère Kpatcha, il y a comme s’il n’avait de compte à rendre à personne dans le caveau familial. Et pourtant, son demi-frère Rock était venu à la barre lors du procès Gnassingbé contre Gnassingbé dire publiquement qu’il y a une affaire de milliards que Faure veut mettre dans les poches au détriment des autres frères de la fratrie.
Les réseaux en question !
Dans les pays frontaliers du Togo, aucun chef d’Etat ne roule pour l’opposition. Mieux, il y avait ces chefs d’Etat qui se moquaient du candidat Jean-Pierre Fabre aux élections de mars 2010 pour sa campagne un peu archaïque. Là où Faure était vêtu de blanc et survolait en hélicoptère (avec l’argent de tous les Togolais), les veilles carrosses de Jean-Pierre, du Frac et de la troupe devraient affronter les nids de poules et les trous sur l’asphalte. L’argent fait défaut. Et dans un Togo où les mentalités sont braquées sur le nerf de la guerre, le citoyen ne réfléchit plus deux fois sur son avenir. « Il faut manger et tout de suite », c’est la règle. Malheureusement, c’est Faure qui peut tourner la mécanique et du haut de sa petite tête, qui ne pousse que des cheveux blancs, faire jaillir de l’argent aux journalistes pour son image, au peuple affamé pour sa magnification, aux collaborateurs véreux, et aux hommes politiques et universitaires européens corrompusn surtout hexagonaux pour son pouvoir.
Plus loin, il y’a le parrain nigérian Jonathan Goodluck avec un habillage du très francophone et ex-président Olesegun Obasandjo. L’unicité de l’opposition sénégalaise avait fait que la capacité destructive du Yorouba a buté sur un mur en béton. Au Togo, on est encore loin de cette union, très loin. Les Sénégalais l’ayant vivement conseillé de régler le cas « Boko Haram » avant de venir mettre son « bec » dans leurs affaires, fusse t-il envoyé par l’UA. Au delà des mers africaines, Faure a des parrains universitaires, politiques comme religieux qui donneraient même leur vie afin qu’il soit toujours président. On l’avait vu avec le silence des politiques français toute classe confondue en 2005 et 2010. On l’a vu avec le Vatican et son « machin » très dangereux St-Egidio. L’efficacité de tous ces soutiens a eu raison sur le commandant François Boko qui a plus divisé l’opposition sans le savoir alors qu’il appelait à un front uni à la veille des élections de mars 2010. Les stratèges proches de Sarkozy en profiteront pour pousser Gilchrsit Olympio dans les bras de Faure et du coup affaiblir sinon émietter définitivement l’UFC. Il faut être doté d’une analyse lucide pour le comprendre. Passons. A ce groupe vient s’ajouter des chefs d’Etat africains qui ont une moralité douteuse et dont le profil de Faure est à l’image de leurs pouvoirs respectifs. Il s’agit des Denis Sassou N’guesso, du roi du Maroc, Ali Bongo, Joseph Kabila, Yoweri Musseveni, Alassane Ouattara….
Pour finir, bien que l’enfant de Sabine traîne une bible sur sa table de travail, il est le premier à se moquer de Jésus Christ et de ses apôtres. Et pour cause, la Franc maçonnerie a pris possession de l’homme. Très en retrait au départ de la secte, Faure sur conseils de ses pairs croisera le fer contre le fer. Résultat, il s’inscrit comme membre à part entière des « illuminatis ». La grande loge de France comme le Grand Orient peut se frotter les mains….les chefs d’Etat africains aussi. Pour le malheur bien sûr des Togolais !
L’attentisme de l’opposition.
Une seule chose unie Faure et ses opposants entre eux : La Franc Maçonnerie. Dans ce décor, il est très difficile qu’on passe à la vitesse supérieure pour faire une guerre ouverte sur tous les fronts à un « Frère » de la même loge. Le culte du secret étant la nervure principale des rites occultes. On l’a bien vu avec le général Philippe Mangou en Côte d’Ivoire qui devrait défendre la république avec Laurent Gbagbo ou se séparer des « frères maçons » avec Alassane Ouattara. Au finish, le général choisira la loge. Ici, beaucoup d’opposants togolais ont les mains trempées dans ce mysticisme des « Frères maçons » ou le grade fait qu’on doit respecter les anciens. Le peuple ignorant tout ceci au « sommet » est plus que laissé à lui-même. On fait une révolution qu’on sait qu’elle n’aboutira pas ; parce que qu’on boit dans les mêmes fûts, on fait les mêmes réunions, les mêmes rites… Pour embrouiller le peuple, on finit par créer des polémiques afin d’occulter la vraie lutte, le vrai combat. A la fin on repart dans le sens de Sisyphe et sa pierre. L’attentisme de l’opposition togolaise est aussi lié à l’agenda des Frères maçons et au perpétuel mensonge de ces derniers tapis dans l’ombre en Occident qui promettent le pouvoir qui ne vient jamais. Il faut le marteler. A moins que, au final Jean-Pierre Fabre, qui n’a ni réseau occulte moins financier, se décide à dépoussiérer la maison. Si le droit au culte et de religion est un droit universel pour toute personne, il est clair que les cultes ésotériques dans lesquels baignent opposants et Frères de même loge du pouvoir ne permettent pas à une éclosion d’une vraie révolution. En Egypte, comme en Tunisie, on faisait la révolution au nom d’une seule religion : l’islam. Au Togo, il n’y ni repère, ni idéologie ni révolution. On marche pour marcher dans l’espoir que le » petit despote » d’en face va ceder. Lui aussi a bien compris que c’est bien une révolution de « yoyo » pour laisser le pouvoir aussi facilement !
Camus Ali Lynx-info