Fabre: Reçu tel le messie!

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Cela paraissait très peu évident à l’entame de la campagne électorale. Des problèmes au sein de sa formation politique aux gamineries de Gilchrist Olympio en passant par le retrait des représentants du parti à la CENI, la situation était plus que chaotique pour présager d’un bon aboutissement.

A une semaine du scrutin présidentiel du 04 mars 2010, Jean-Pierre Fabre et la coalition de partis que le soutiennent s’approchent de la capitale et la fin de la campagne électorale. Beaucoup de gens se posaient pourtant des questions sur la capacité du candidat « de recours » de l’UFC, à tenir la barque jusqu’aux bouts. Le dernier scénario qui a ébranlé certains un tant soi peu, étant la dérobade de Kodjo Agbéyomé, aux prétextes que Gilchrist Olympio, ne se serait pas clairement prononcé sur son adhésion à la candidature de son « dauphin ». Mais l’opinion a vite fait de tourner la page, en voyant Agbéyomé Kodjo, dans ses gamineries sur le terrain. « Sûrement que c’est pour lui, une finalité de se voir dans la peau ne serait-ce que d’un candidat à la présidentielle. Il en rêvait tellement, qu’il aurait fait une autre crise, s’il s’en privait », observe un enseignant du supérieur, devant son petit écran de télévision.

La foule hilare et excité se distrait aux passages de l’ancien premier ministre, dansant par ci, donnant de maladroits coups de pied dans du ballon de foot, par là. « Il donne plus l’impression d’un comédien devant un public, que d’un candidat livrant la primeur du contenu d’un programme de société » ; conclu l’enseignant. Tout à son contraire, Jean-Pierre Fabre dont légitimement beaucoup doutaient sur les qualités d’homme d’Etat, conduit sereinement sa campagne, minimisant les remous au sein de son parti et autres actes de diversion de son « gourou ». Accompagnés par les leaders du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC), le plus inattendu des candidats, a fait des émules dans la région septentrionale.

De Sotoboua à Bafilo en passant par Sokodé où il lui a été proposé une solennelle cérémonie d’intronisation, le candidat qui trouble le plus le sommeil des militants du pouvoir, n’avait qu’un seul mot d’ordre, l’alternance en 2010. « Nous venons vous dire qu’il est important que le pouvoir change de main », répète à chaque meeting, Jean-Pierre Fabre insistant par ailleurs sur certaines lignes de son programme articulé autour de la construction de l’Etat de droit. Un discours auquel le peuple prête en réalité peu d’attention. « Chacun a déjà fait son choix dès l’annonce de la liste des candidats », croit un militant du FRAC.

Dans certaines localités, le candidat de l’Union des Forces de Changement (UFC), est reçu tel le messie
. Toutes les couches des populations font le déplacement pour témoigner leur soutien à l’initiative de la coalition. Elles espèrent toujours un ralliement des autres candidats. Mais tout en croyant en cette unicité de candidature, les membres du FRAC, disent croire en la réalisation de l’alternance avec ou sans candidat unique, car le désir ardent d’alternance auprès des populations est sans équivoque. A Kara comme à Bassar, le travail de terrain effectué par les partisans du Dahuku Péré, Abi Tchessa et Kofi Yamgnane se sont soldés par une sortie massive des populations.

L’entame de la région des plateaux

Le FRAC aborde la phase de la région des plateaux, juste après le passage du candidat Faure Gnassingbé. Un challenge à relever pour Jean-Pierre Fabre qui vient d’enregistrer un second soutien de Gilchrist Olympio. Dans la région dont est originaire sa maman, le candidat du RPT, a marqué des points. Une situation que le FRAC entend renverser dans ce fief de l’ « appel historique » qui a donné naissance au RPT, mais qui est depuis de début du processus de démocratisation, acquis à l’opposition.

Ce matin c’est par Anié que le candidat du FRAC en compagnie de Me. Abi Tchessa, ont entamé la descente vers le sud du pays. Le candidat Jean-Pierre Fabre a animé un meeting dans cette ville qui procure du céréale au Togo. Contrée cosmopolite par excellence, Anié est le symbole de la cohabitation entre les différentes ethnies qui peuplent le Togo.
Après Anié, le convoi a mis le cap sur Morétan, puis à Tohoun.

En tout, le FRAC a animé trois meetings et fait un break dans un canton. La ferveur est toujours la même ce jour auprès des partisans de alternance. Demain, la tournée du FRAC dans les plateaux reprend. Peu à peu, le candidat Jean-Pierre qui n’était pas du tout attendu, approche Lomé et la date fatidique du 04 mars, où les Togolais vont trancher visiblement, entre lui et le candidat, président sortant Faure Gnassingbé.

Koaci.com

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