Quand les Dioulas mangent les Dioulas, et les Kabyès mangent les Kabyès

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Deux peuples, deux présidents, un but : le pouvoir. L’histoire de la Côte d’Ivoire avec les Dioulas et du Togo avec les Kabyès semble se croiser. D’aucuns diront qu’il n’y a pas de similitude, mais au Lynx un regard croisé nous amène à comprendre que la France, hier comme aujourd’hui a bien pensé sinon a pensé deux fois avant de déverser des seigneurs de guerre de la Licorne en Eburnie. Curieusement avec le concours des zébrures rouges Togolais. Deux cent paras commandos Togolais ont participé avec chars et artillerie lourde au kidnapping de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011. Le Général Gnakoudé Béréna qu’on a déposé in fine à la place du bangladeshi Afiz pour ce sale boulot est bien connu de tous comme un génocidaire vétéran. Dans son discours à la nation dans le cadre du 51ième anniversaire de l’indépendance du Togo, Faure s’en félicite : « Je pense plus particulièrement au contingent togolais de l’ONUCI dont le courage et le professionnalisme sont désormais cités en exemple. Leur contribution inestimable au processus de règlement de la crise ivoirienne est unanimement saluée. Elle fait la fierté du peuple togolais dans son ensemble ». On ne peut être plus clair dans la conspiration…

Faure a tué, Ouattara aussi !

Deux économistes, deux multimilliardaires, deux présidents affairistes. Entre Faure Gnassingbé et Alassane Dramane Ouattara c’est l’histoire de deux frères siamois. Le premier a trucidé et nettoyer 1000 Togolais avant de s’asseoir comme président sur le trône de son père défunt. Le deuxième avec, d’après le confrère français La Croix, 3000 morts et refuse de parler d’un génocide. Au Liberia petit pays, il y a eu 200.000 morts selon l’ami de l’ONUCI Choi. Si plus de 10.000 sont tombés entre Duékoué, Man, Abidjan, la Côte d’Ivoire est encore dans la bonne marge sinon n’a pas encore atteint le quorum nécessaire pour qu’on pleure la mort de sa nègraille. Signe des temps, quand la Corée du Nord a par erreur tué à sa frontière trois Sud-Coréens frères du patron de l’ONUCI, Choi, le général des armée sud-coréenne a promis de venger 10.000 fois ses soldats tombés. Ceci devrait remuer les méninges de chaque tête noire africaine. La seule différence entre le Kabyè et le Dioulas vient du seul fait qu’il n’a pas encore prouvé aux Togolais qu’il avait un diplôme d’économiste comparé au Dioula où il n’y a aucun doute. Mais les méthodes sont à plusieurs égards les mêmes. Chacun des deux a dans son jardin des gros bras pour son pouvoir et curieusement tous du nord. Chérif Ousmane, Fofana, Wattao, IB, AB… pour Alassane d’une part et de l’autre Bitenewé, Katangah, Massina, Kpelanga… pour Faure Gnassingbé. Quand on veut s’attirer une sympathie, on se replie sur les critères identitaires. Quand on veut se faire un peu propre pour le monde occidental, on met le braquet et on égorge ceux où celles qui ont contribué à asseoir le criminel. Au Togo, Faure a bien pensé en 2005. Pour y parvenir, il a lâché ses chiens de guerre sur la population d’Aného, Atakpamé et Sokodé. Résultat, quand les Organisations des Droits de l’homme ont mis les gyrophares sur son pouvoir, le fils infecte a balancé une dose d’alchimie dont ses conseillers et le monde libre ont le secret. Il faut une commission vérité réconciliation. On trouve un prélat aux ordres et le tour est joué. Depuis, c’est à ce criminel qu’on déroule les tapis rouges, au Vatican, à Bruxelles, Berlin, Paris, Washington. Est-ce la nouvelle méthode pour remettre les mêmes sur scelle et repartir pour 50 années de colonisation ? Tous les analystes répondent par l’affirmative. En Côte d’Ivoire, on a soufflé le message dans les oreilles de Ouattara. Il faut aussi avoir ta Commission Vérité Réconciliation. Et Ouattara qui a bien voulu porter ce manteau en Afrique s’en félicité et parle des amitiés qu’il aurait dans le monde occidental. Kofi Annan et Desmond Tutu sont attendus pour sceller le pacte de cette réconciliation entre Ivoiriens. Pour ce Dioula dont certains retracent les origines au Burkinabé, le mot argent est le dernier recours. Quand on lui enlève ce beefsteak de la bouche, on a l’impression qu’il ne peut plus se mouvoir, dans une Afrique où les peuples tiennent encore compte des valeurs. Ouattara dans la réalité du pouvoir africain fait son aveu d’impuissance: « J’ai les financements et j’ai la bonne équipe. Mais obtenir la paix et la réconciliation après ce que nous avons vécu depuis des années, c’est bien plus compliqué ». Comme si c’est les financements des maîtres blancs qui viendront adoucir les cœurs meurtris et les âmes qui se baladent dans le tout Abidjan et troublent le sommeil du nouveau locataire de l’Hôtel du Golf.

 

On immole « IB » en Eburnie. Et on casse le rêve de vivre à Kpatcha au Togo

IB est le père de la rébellion qui a fini par porter Alassane Ouattara au pouvoir en Eburnie. Kpatcha est du côté Togolais le père des massacres qui ont porté Faure au pouvoir en 2005. Le dénominateur commun des deux est la capacité de faire gicler le sang inutilement et à tout moment. En Côte d’Ivoire comme au Togo, les histoires de Nord -Sud comme de Sud-Nord ont été taillé de toutes pièces pour donner l’impression que les ethnies se broyaient, et se mangeaient entre elles. Dans la logique, un gros alibi pour diviser, rien que pour venir au pouvoir. En Allemagne, l’eternel guerre entre Prusses de l’Etat de Bad Württemberg et Bavarois de l’Etat de Munich n’ont jamais tué un fils allemand. En Belgique, la guerre ouverte entre Flamands et Wallons n’ont jamais fait verser une seule goutte de sang. Dans chaque pays, il y a des petites guerres circonstancielles entre les peuples, les ethnies sans que personne ne passe à la guillotine, sauf en Afrique. Chez nous au Togo comme en Eburnie, on a trouvé des journaux à la solde. Quand la Dépêche au Togo déverse des arguments guerriers et ethnicistes, le Patriote le fait de même en Eburnie, au point de ressembler tous les deux aux journaux nazis proches du propagandiste Goebbels. Hier vanté comme un pro-Ouattara qui a bousculé le moral des soldats ivoiriens selon leur propre terme du dictateur, Hitler Napoléon Laurent Gbagbo dans les faubourgs d’Abobo et d’Anyama, aujourd’hui décrit comme un putschiste et un traître à la cause de Ouattara par les journaux de la haine et proches de Ouattara, Ibrahim le rebelle a été canardé par ses amis d’hier et comment? On se rappelle volontiers, des lignes du confrère La Dépêche suite à l’arrestation de l’Honorable Député Kpatcha Gnassingbé. Depuis que Faure aussi a compris qu’il fallait trouver une brebis galeuse à immoler pour son pouvoir, l’homme n’a pas hésité à casser le rêve de vivre à son frère cadet, Kpatcha. Déjà volumineux,le député dans quatre murs a fini par ne plus s’occuper de sa santé (confert Photo). Pour beaucoup, Faure a tout préparé pour qu’il meurt juste après sa libération. En attendent que Ouattara mange Guillaume Soro et les dizaines de Dioulas qui lui font encore ombrage, Faure a dans sa cage encore 21 Kabyès, sa chair à mangé après avoir libéré 10 sans aucun jugement. Opposants du monde entier, vous voulez devenir président? Ouattara et Faure vous en donnent la voie à suivre.

Taffa Biassi Lynx.info

 

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