CPI. Un enquêteur de l’ONU veut la peau de Soro

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Un ancien investigateur onusien de haut niveau, anciennement en service au sein du Département américain de la Défense, a affirmé que la Cour pénale internationale doit enquêter sur toutes les violations des droits de l’Homme commises durant la guerre civile en Côte d’Ivoire, et engager des poursuites, ou perdre sa crédibilité.

Alan White, l’ancien chef des investigations du Tribunal spécial des Nations unies pour la Sierra Leone, a dit que la CPI devait inclure les groupes qui ont combattu l’ancien gouvernement. (…)

“J’espère pour la crédibilité de la CPI qu’elle s’assurera qu’il y a des poursuites au caractère équitable”, a dit White. Il a exprimé le voeu que le nouveau procureur adjoint James Stewart passera en revue les atrocités commises en Côte d’Ivoire. «Selon les informations que j’ai, il va certainement travailler de manière très rapprochée avec le procureur Fatou Bensouda. Il réalise sans doute, comme elle-même, qu’il y a un problème de perception au sujet du caractère équitable des poursuites. J’ai dit au bureau du procureur que mon expérience de première main me permet de savoir qu’il n’y aura pas de justice rétributive et de réconciliation en Côte d’Ivoire tant que toutes les parties ne seront pas conduites devant la justice», a-t-il poursuivi.

«A présent, il y a eu trois personnes identifiées contre lesquelles des mandats d’arrêt ont été délivrés par la CPI. Et cela a renforcé les tensions dans le pays, parce que la perception est qu’un seul camp est ciblé», a déclaré Alan White. Qui a accusé très clairement Guillaume Soro. «Tout le monde sait que Guillaume Soro est responsable de choses qui se sont passées non seulement en Côte d’Ivoire, mais dans la région du fleuve Mano. Il a aidé et encouragé les atrocités qui ont été commises en 2002, et même plus récemment l’année dernière», a-t-il tonné.

Alan White a encouragé la CPI à réclamer un rapport des Nations Unies détaillant les preuves des atrocités commises pendant les violences post-électorales. Il a aussi appelé les militants pro- Gbagbo à exercer une pression politique sur les autorités ivoiriennes afin qu’elles assurent l’équilibre des procédures. Pour lui, les pro-Gbagbo doivent donner de la voix officiellement et publiquement et se faire entendre par des élus, notamment des parlementaires, auxquels ils doivent demander d’engager des actions.

Source: Voice Of America

Traduction Benjamin Silué

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