CPI : La défense du Sénateur Jean-Pierre Bemba écrase Bensouda

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 La défense du Sénateur Jean-Pierre Bemba a été magistrale et a démoli l’un après l’autre les chefs d’accusation du Procureur qui psalmodie plus qu’il ne démontre.

La défense du Chairman a frappé fort ce jeudi 13 novembre 2014 aux plaidoiries finales de l’Affaire Jean-Pierre Bemba dans l’enceinte de la Cour Pénale Internationale à La Haye aux Pays-Bas. Maître Peter Haynes, Conseil Principal, et ses collègues ont pu profiter de l’excellent travail de leurs confrères Congolais dont Me Aimé Kilolo écarté de l’affaire après avoir secoué la Cour avec un dossier de corruption de la Procureure Fatou Bensouda en matière de subornation de témoins.

Ils devenaient trop gênants pour une affaire d’arrestation qui a toujours été lue comme un fait politique par la Communauté Congolaise et l’intelligentsia Africaine. Interrogé par la presse Néerlandophone, Joseph Salomon Mbeka, le Coordonnateur Général de la Résistance Congolaise, n’a par ailleurs pas mâché ses mots lorsqu’il pointera le doigt sur le caractère quasi monocolore des occupants des cellules de ladite cour : »C’est un nouvel outil néocolonial pour maintenir l’Afrique sous la coupe de certains intérêts Occidentaux. Du moins, c’est ce que pense de nombreux Africains. Cette Cour se cherche ses lettres de noblesse. La défense du Sénateur Jean-Pierre Bemba a été magistrale et a démoli l’un après l’autre les chefs d’accusation du Procureur qui psalmodie plus qu’il ne démontre. En effet, la charge de la preuve incombe à l’accusation, or en cette matière, elle a brillé en n’apportant aucune preuve au-delà de tout doute raisonnable. Le droit étant une affaire de procédure avant toute chose, sur base de ce seul critère, monsieur Bemba devrait être acquitté. Par ailleurs, le fait que la défense mette clairement sur la table les manigances de RFI, preuves à l’appui, qui s’est livrée ces années-là à une véritable campagne de diabolisation des troupes du MLC, les accusant de tous les maux de la terre : viols, pillages, meurtres, etc., sans en apporter la moindre preuve, et ensuite, de se rétracter une fois invitée sur le terrain en constatant de visu que la population acclamait les troupes du MLC en les accueillant en sauveurs qui la débarrassaient des exactions, viols, meurtres et pillages qu’elle attribuait aux seules forces rebelles de François Bozize…, ça, ce sont des documents historiques indiscutables. Où apparaît-il selon l’accusation que dans les guerres d’Afrique, il y aurait des militaires, ceux du rebelle Bozize en l’occurrence, qui se comporteraient comme des anges, alors que ceux du MLC se comporteraient seuls comme des sauvages ?

Ça existe dans quelle guerre d’Afrique ? Mais voilà la thèse rocambolesque de l’accusation, en contradiction avec tous les témoignages de l’époque (2002-2003) relevés par les journalistes sérieux, et qui vont tous dans un sens de condamnation des rebelles et des viols qu’ils commettaient, et de satisfecit des forces du MLC qui les libéraient. Il appert que sous cet angle de vue nous soyons amenés à nous interroger sur la ligne éditoriale de RFI, qui est une radio d’Etat. Que peut-il se passer en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, et même au Burkina sans que la France ne soit aux commandes ? La France avait décidé de l’installation de Bozize comme de Sassou au détriment d’Ange Félix Patassé et de Pascal Lissouba, et il ne pouvait en être autrement. Une campagne de diabolisation s’était mise en place avec les moyens colossaux de RFI. Vu sous cet aspect, toute l’affaire prend de suite une toute autre allure avec une vendetta possible, vu que la France aurait encouragé à un instant t François Bozize à porter plainte contre tous ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues. Lui qui a renversé un régime démocratiquement élu, au même titre que Sassou, revêtant ses plus belles parures « d’ange » portait à présent plainte pour des crimes que la population incriminait à ses troupes… Un comble !

Il faut creuser cette affaire car un homme vient d’être injustement incarcéré, et n’a pas pu voir grandir ses enfants comme a pu le faire Bozize ou Sassou. Les intérêts croisés ont poussé Me Peter Haynes, avocat du Chairman, à fixer avec force « Joseph Kabila » et son entourage pour l’activisme effréné dont ils firent preuve pour voir Jean-Pierre Bemba Gombo mis hors circuit. Ces mots ont éclaté telle une vérité imparable dans son adresse finale à la Présidente. Nous en voulons pour preuve la question rituelle : « à qui profite le crime ? » « Kabila » vient d’accumuler plus de 15 milliards de dollars alors que le pays croupit dans la misère… Qu’en est-il des montants détournés qui doivent encore être mis à nu ? Le nœud gordien que consistait Jean-Pierre Bemba étant neutralisé, le pays restait sans Gardien. Tout était permis. Qui plus est, les troupes de JP Bemba sont à chaque fois invoquées sous le vocable de « Banyamulenge… », donc le Rwanda, et probablement son parrain Américain, ne sont pas loin dans cette affaire. Or, tous deux, n’ont pas ratifié le traité de Rome ! A présent que François Bozize a été remercié, il serait intéressant d’entendre à nouveau certains témoins dont la production était, d’après la défense, « inextricablement liée à François Bozize », par sa femme de main… De fait, il n’est pas trop tard pour l’inculper, il y aurait sans nul doute plus de témoignages spontanés que pour le cas Bemba… C’est facile d’oublier que le vice-Président Jean-Pierre Bemba répondait à l’appel d’un pouvoir loyaliste. Il n’y a dépêché que 10 % de ses hommes. En pleine négociation de Sun City, il est malsain, voire, insultant de penser qu’il pilotait en plus son armée sur un terrain que ni lui ni ses forces ne connaissaient. Totalement insensée cette théorie de l’électron libre au moment où l’on commémore le centenaire avec des forces alliées.

7sur7

 

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