Côte d’Ivoire : une deuxième Libération pourrait s’imposer !

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Le linge sale se lave en famille. Quand bien même certains enfants de la famille traineraient les affaires familiales dans les rues, notre devoir est de les ramener à la maison et de nous évertuer à les éduquer comme cela se doit. En toute discrétion. Mais avec une rigueur absolue.

Cependant permettons-nous aujourd’hui de réfléchir à haute voix. Cela s’impose lorsqu’on veut lever des malentendus sans avoir à entrer dans une quelconque polémique.

Et pour ce faire, il plaît à la Révolution Permanente d’exprimer sa plus vive préoccupation devant un certain nombre de faits qui semblent nous pousser dans le dos, vers une deuxième Libération de la Côte d’Ivoire, après la première qui est en cours.

D’abord, il y a le gros malentendu sur les raisons pour lesquelles toute la Résistance Patriotique et Révolutionnaire sacrifie de son temps, de son intelligence, de ses avoirs et surtout de sa vie, pour mener le combat contre l’imposture génocidaire et l’invasion barbare de la Côte d’Ivoire.

D’aucuns ont peut-être mal compris. Ils ont peut-être pensé qu’il s’agissait d’un combat pour qu’ils retrouvent leurs avantages matériels et financiers perdus ou qu’ils s’offrent des opportunités imméritées et immorales comme celles dont jouissent les Koné Zakaria et consorts. Nous en connaissons même qui se sont déjà nommés eux-mêmes ministres, formé leurs cabinets, promis à des amis et parents de leur réserver tel poste ou tel autre.

Au-delà d’être dans une posture scandaleusement dénuée de toute bonne raison, ceux qui s’adonnent à cette rêverie nous donnent des sueurs froides depuis quelques temps, lorsqu’ils traitent désormais des Officiers supérieurs membres de la Résistance Patriotiques, comme de simples exécutants d’une mission de Libération au terme de laquelle ils leur demanderont de proposer un ou deux militaires pour faire partie d’un certain gouvernement de transition qu’ils auraient déjà formé entre eux civils.

Plus grave, ces individus tiennent des propos parfois effrontés à l’égard de certains Officiers et leurs hommes en leur intimant l’ordre, en tant que « futurs ministres » de je ne sais quoi, d’actionner le système militaire organisé pour la protection des civils et la Libération en profondeur de la Côte d’Ivoire, faute de quoi…Bien évidemment, faute de quoi, ils ne pourront rien faire. Mais ils menacent tout de même ces fils dignes du pays qui ont décidé de faire don de leur vie pour sauver leur peuple menacé d’annexion et de disparition.

Cela dit, revenons ensuite à ce qu’il doit être compris de la Révolution Permanente ivoirienne.

Lorsque nous parlons de Révolution, il ne s’agit pas d’un simple sursaut patriotique visant à titre principal, à rétablir la vérité sur la fraude électorale franco-onusienne de 2010 et l’agression armée lâche et fasciste de ce même axe du mal contre la Côte d’Ivoire souveraine en vue de la livrer à des bandits et pillards d’Afrique de l’Ouest. Il ne s’agit pas non plus, d’un combat pour ramener le FPI au pouvoir. Que cela soit clair. Certains peuvent le penser, mais ça n’engage qu’eux seuls.

Quand nous parlons de Révolution en Côte d’Ivoire, nous parlons d’un combat libérateur pour enclencher un processus de Développement souverain. Or la Souveraineté et le Développement sont deux concepts qui associés, imposent un certain nombre de comportements compatibles et une discipline idéologique dont les axes saillants sont entre autres, les suivants :

–       l’amour de la Patrie (cet amour implique la défense de la Nation, le respect du Bien public, le Respect des lois nationales, etc.) ;

–       le Refus d’entrainer dans ou de se rendre complice d’un schéma de vassalisation de la Patrie (cette attitude impose de bannir en nous, la tentation d’être l’Etat vassal d’un quelconque autre Etat ou d’une quelconque puissance armée ou économique) ;

–       la promotion de la force économique endogène comme seul instrument d’un Développement indépendant de la Patrie (cela induit une approche souverainiste du Développement en évitant les endettements appauvrissants,  les investissements non productifs ou contre productifs, le bradage des richesses stratégiques à des groupes d’intérêt privé, le rabaissement de l’élite nationale en faisant appel à des colons d’hier, etc.) ;

–       la souveraineté monétaire (elle induit la fin du tutorat monétaire et l’avènement d’une monnaie contrôlée de bout en bout par ceux pour qui elle est battue) ;

–       la souveraineté militaire (ce qui impose également de se donner les moyens d’une armée disposant des moyens de développer ses capacités opérationnelles grâce à une industrie militaire autonome mais ouverte sur le partenariat technique avec des alliés avec qui il convient de traiter de Souverain à Souverain) ;

–       la culture du travail bien fait, la promotion du mérite et d’une éthique sociale du travail honnête, le bannissement de la réussite sans effort, le bannissement des comportements sociaux vecteurs de pauvreté, etc.).

–       etc.

Comme cela se voit, quand bien même cette énumération serait liminaire et manifestement non exhaustive, en aucun cas, il ne s’agit de mener le combat de libération de la Côte d’Ivoire pour permettre à des affamés, des opportunistes, des partisans de la richesse sans effort, des gens qui n’ont pas le sens de l’intérêt général, de venir s’emparer de la Côte d’Ivoire et commettre des péchés pires que ceux qui ont valu aux prédateurs d’être par le peuple.

C’est pourquoi nous voudrions exprimer ici et maintenant, la conviction profonde de la Révolution Permanente quant aux événements historiques à venir.

Premièrement : notre conviction profonde est que la Côte d’Ivoire, dans son état actuel, ne peut être libérée ou gérée par des civils ; il n’y a que les Militaires, certes soutenus par le peuple, qui ont la solution à la déconstruction très avancée de ce pays qui était, par les envahisseurs barbares qui ont organisé sa razzia. Aussi, il s’impose une libération armée du pays et une gestion austère, conduite dans le cadre d’une transition essentiellement militaire, pour faire naître des cendres de la jungle qu’est devenue la Côte d’Ivoire, un Etat de droit, craint et respecté de tous.

Deuxièmement : notre proposition est qu’afin de créer un cadre de travail stable et serein au lendemain du violent traitement de choc que le pays va subir, le Haut Conseil militaire qui va piloter la transition, doit INTERDIRE TOUTE ACTIVITE POLITIQUE sur toute l’étendue du territoire national pendant une période ne pouvant être inférieure à deux ans. Cela ne veut pas dire que des compétences civiles ne devraient pas être appelées pour conduire des activités techniques sous l’Autorité des militaires. Non. Ce que nous voulons exprimer est tout simplement ce qui suit : nous le croyons fermement, tout schéma qui viserait à faire cohabiter des Militaires en mission d’implantation des fondements révolutionnaires de la Côte d’Ivoire nouvelle avec des Revendications politiciennes ou de politiciens, serait la VOIE ROYALE A UN ECHEC LAMENTABLE. Ainsi, au terme de l’action d’éducation, de sécurisation du pays, de nettoyage en profondeur de l’Ouest ivoirien infesté de voleurs de cacaos et terres, de trafiquants de drogue et de tueurs d’ivoiriens, l’activité politique pourra reprendre son cours, avec des nouvelles règles, dans un nouvel environnement et une nouvelle dynamique de pensée.

Enfin : notre crainte est que si la raison ne nous habite pas tous, et que nous ne nous mettons pas au-dessus des petits calculs mesquins d’ancien baron de parti politique, d’ancien ami de président, d’ancien secrétaire général de syndicat d’étudiants ou d’enseignants, d’ancien membre de la Galaxie patriotique, d’ancien ceci ou cela, nous allons libérer le pays et ensuite le livrer au désordre qui ouvrira incontestablement le chemin à une descente en enfer pour ne plus jamais en sortir.

Il en sera ainsi parce que dès que les politiciens auront trouvé aux côtés des militaires, un terrain pour exposer leurs contradictions intéressées, les prédateurs d’hier réapparaîtront pour les manipuler les uns contre les autres, et à la fin, ce sera l’impasse  la plus totale. Or, une telle situation sera très préjudiciable à une Côte d’Ivoire convalescente après la thérapie de choc de la Libération.

C’est pourquoi nous sommes convaincus que si la raison n’habite pas ceux qui veulent donner un autre contenu à la Révolution ivoirienne, après la Libération du pays des mains des génocidaires et prédateurs étrangers, une libération visant les « brebis galeuses » de la Résistance Patriotique et Révolutionnaire verra le jour. Et cette deuxième libération fera des victimes de taille. Nous vous avons prévenus.

A Très bientôt.

Hassane Magued

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