CDPA-BT : Le pseudo dialogue du 8 juillet 2013 n’a rien donné

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CDPA-BT : Le pseudo dialogue du 8 juillet 2013 n’a rien donné

Les populations doivent cesser de se laisser immoler à chaque fois sur l’autel de leur ennemi par ceux qui se posent comme étant leurs leaders. Leurs souffrances prendront fin quand elles le décideront elles-mêmes. Elles prendront fin quand elles auront compris ce qu’elles veulent vraiment et ce qu‘elles doivent accepter de faire pour se libérer elles-mêmes du joug de ce régime.

Le dialogue de la “dernière chance” tant attendu a pris fin le 08 juillet. Les Togolais continuent de s’interroger sur le communiqué du 9 juillet ayant sanctionné ce dialogue.

En effet, ceux qui ont lu le communiqué restent sur leur fin. Ils se sont trouvés  devant un texte imprécis sur les décisions prises et se trouvent devant un procès verbal de rencontre. Une lecture attentive dudit communiqué permet de faire un constat: sur la base de ce dialogue final le CST et la Coalition Arc-en-ciel ont accepté d’aller aux legislatives du 25 juillet, et se sont lancés dans la campagne.

Sur  l’amélioration du processus électoral

Les négociateurs ne disent pas les décisions qui ont été prises. Ils rapportent qu’ils ont échangé sur divers points dont la recomposition de la CENI et de ses démembrements, les mesures de sécurisation et de la transparence du processus électoral, la question des listes de candidats invalidées, la nomination et les prérogatives du Premier Ministre, les réformes constitutionnelles et institutionnelles, l’accès équitable aux médias d’Etat.

Depuis 1998, des représentants du courant majoritaire de l’opposition ont toujours participé à la CENI. Ils n’ont jamais pu rien faire pour prévenir les fraudes massives et donner les preuves des réels résultats des scrutins. Ils y participent mais le RPT a toujours réussi à avoir ses circuits parallèles de recueillements des résultats à leur insu. Aujourd’hui que tout est vérouillé : la CENI, les CELI, le recensement électoral , que vont-ils chercher à voir dans le processus électoral alors qu’ils n’y ont pas participé depuis le début?

Pour ces “grands leaders”, les mesures de la sécurisation et de la transparence du processus seraient assurées. Parler de la nomination et des prérogatives du Premier Ministre suppose qu’ils savent déjà le nombre de sièges qui leur seront accordés. En d’autres termes, ils sont allés discuter du partage du pouvoir sur le dos de la population.

Sur les mesures d’apaisement

Au plan de ces mesures, les négociateurs n’ont dialogué que sur leurs collègues détenus et des députés de l’ANC. Ils n’ont pas pensé au sort des travailleurs, des femmes des marchés incendiés, des populations.

Ce qui surprend aussi, c’est qu’ils n’ont ni approuvé ni démenti  le financement qu’ils ont reçu du régime dans le cadre de ces législatives. Ils diront que c’est un droit, bien sûr ; mais les  populations doivent en être informées. Parce que ce sont elles qui iront dans la rue pour réclamer quand ils les appelleront pour défendre les résultats de leur vote.

Sur quoi se fondent les leaders du courant dominant de l’opposition pour afficher tant de conviction et de certitude qu’ils peuvent gagner brillamment ces élections ouvertement truquées par des fraudes massives ?

Les populations doivent cesser de se laisser immoler à chaque fois sur l’autel de leur ennemi par ceux qui se posent comme étant leurs leaders. Leurs souffrances prendront fin quand elles le décideront elles-mêmes. Elles prendront fin quand elles auront compris ce qu’elles veulent vraiment et ce qu‘elles doivent accepter de faire pour se libérer elles-mêmes du joug de ce régime.

Comme nous le disons à la CDPA-BT, les législatives du 25 juillet 2013 vont se dérouler dans les mêmes conditions d’opacité et d’iniquité que les précédentes. Le courant dominant de l’opposition va encore créer une situation où une opposition minoritaire va encore accompagner le régime pendant 5 ans en jouant aux « chiens aboient la caravane passe ».

C’est pourquoi, une fois encore, la CDPA-BT demande aux Togolais de ne pas se laisser abuser par des leaders de partis ou d’associations préoccupés plus par leur ascension personnelle au pouvoir que par une réelle volonté de changement démocratique.

Fait en Allemagne, le 19 Juillet 2013

Pour la CDPA-BT

Buaka Emmanuel

Membre du Comité Exécutif

 

 

 

 

 

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