Le boucher de 2010 au secours du boucher de 2005. Une calamité nommée Ouattara au secours de Faure !

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Le monde de la « petite presse togolaise » est muet, pris comme une poule dans l’eau froide. Et cela s’explique. Après que,  cette  presse togolaise « immature » ait tirée en 2010 de tous les côtés sur Laurent Gbagbo au point de le vouer aux gémonies, qu’ont-ils [ces impénitents journalistes, ndlr]encore à écrire, quand sous leurs yeux le plus grand boucher des temps modernes foule le sol togolais dans les habits de faiseur de paix, je dirais de médiateur ? Si on comprend bien, maintenant en Afrique, ce sont les pires criminels qui sont appelés à parler au nom des peuples ? Alors même que son avion atterrissait à Lomé,  trois jours plutôt, c’est le petit gugusse Guillaume Soro du haut de ses 1 mètre vingt cm qui trimballait son ventre ballonné devant le quarteron de putschistes égyptiens avec dans la mallette une lettre de la l’Organisation Internationale de la « Franco-faunie » OIF comme médiateur. À en rires ! Dans son pays, la Côte d’ivoire, de simples élections municipales qu’Alassane Ouattara a organisées il y a seulement deux mois,  s’étaient soldées par la chasse à l’homme. Le drame était terrible qu’on a vu des élus de son parti, le RDR menacés les yeux dans les yeux leurs collègues du PDCI pourtant alliées hier contre Laurent Gbagbo.  Des milliers d’urnes qui nous rappelle le sacre de 2005 où militaires togolais transportaient des urnes, traversant le tout Lomé comme si ces urnes étaient une propriété du candidat du RPT a refais surface sur la Lagune Ebrié. Mais qu’à cela ne tienne ! Ne sommes-nous pas habitués au Togo que les pires tyrans viennent nous infantiliser et reprendre leur avion sous bonne escorte des Gnassingbé  depuis la nuit des temps ?  Un journaliste togolais nous faisant rigoler à la rédaction de Lynx info que :« Notre honte ici à Lomé est grande. Nous sommes pris par nos errements, rattrapés par notre médiocrité ». Et oui !  Il a raison le pestiféré. Après avoir adoubé un criminel dont le corps pue encore du sang de petits enfants ivoiriens (cliquez sur ce lien pour écouter comment Ouattara finançait à hauteur de 25 millions la rébellion par mois), la presse togolaise, est depuis l’arrivée du « Gauleiter » à Lomé désarçonnée, humiliée et chétive. Cette presse qui comparait Alassane Ouattara  à Nelson Mandela au point même d’oublier que la misère noire avec un Franc CFA dévaluée  et sans aucune valeur sur le marché international était bien sa création, son invention. Et oui ! Chers Togolaises, chers Togolais, le boucher de Duekoué était à Lomé pour prêter mains forte au boucher des plaines d’Atakpamé de 2005, curieusement, ville dans laquelle  le très corrompu  prélat Mgr Nicodème Barrigah officie comme homme de Dieu. Autant dire, qu’il n’ya pas ici de hasard. Deux francs maçons et un enfant de Jésus-Christ pour sauver un « petit despote » (l’expression est du député PS Launey) afin de  donner un quitus à une élection sans objets, gagnée d’avance. D’ailleurs, le boucher averti dans des termes très masqués et avec une caution tacite pour son « Faure Gnassingbé »: « Les recours éventuels doivent se faire uniquement par voie légale et sans aucune violence ». Allez demandez à qui appartient au Togo les institutions de la république et revenez tirer à boulets rouges sur le Lynx si nos craintes ne sont pas fondées !  Flanqué, d’un troubadour nigérian, Jonathan Goodluck dont le chapeau nous rappelle le colon anglais, ceci fait un peu trop pour un peuple fatigué par une dictature de cinquante ans.

Et oui ! Alassane Ouattara est venu, il s’est pavané et est rentré comme un négociateur en glissant dans son mot à la presse un soutien tout « Faure » à Faure Gnassingbé : « Les législatives sont prévues le 25 juillet ; elles doivent nécessairement avoir lieu à cette date ». Oui ! « Nécessairement », le mot est lâché comme le boucher de Duekoué le veux pour son cadet boucher de 2005. Dans cette allure ; où une élection bâclée en amont par un pouvoir qui joue sa survie, la seule formule restait de prendre tout le monde de vitesse. Et pour le besoin de la cause, il y avait une brochette de prêt-noms de tout acabit pour prêter main forte au tyranneau de Lomé. Dans le langage « Franc maçon », on abandonne pas un « Frère » en difficulté. Agbeyomé Kodjo, ex premier ministre et depuis opposant au pouvoir sait de quoi nous parlons quand « francs-maçon contre francs maçon » sont en guerre croisée. Alassane vient de gâter Faure Gnassingbé en nous enseignant qu’ : « Il est important pour le Togo d’avoir des élections apaisées, d’avoir une campagne électorale civilisée ».  Pour quelqu’un qui avait en 2010 calciné des milliers d’Ivoiriens pour un mandat de cinq ans, cela peut s’apparenter à une injure faite aux Togolais !

Photo : La fureur de Ouattara sur le camp de Nabily

Pour finir sa course, le boucher de Duekoué peut nous faire un petit cours magistral de politique  : « Le Togo doit disposer rapidement d’une Assemblée. Elle est le cœur de la démocratie ; elle aura à examiner et à voter toutes les grandes réformes institutionnelles et constitutionnelles destinées à renforcer l’Etat de droit et continuer sur le chemin du progrès et du développement ». Merci l’artiste ! Quand on sait que dans son pays, il a fait voter une loi qui lui donne les pleins pouvoirs sur toutes les institutions ivoiriennes, on a envie de se demander si nous sommes aussi tombés si bas au Togo.

En somme, quand on laisse tout un peuple dans les mains d’une seule famille, la suite n’est pas autre chose que ce que nous voyons sur le terrain. Alassane Ouattara peut enfin déverser une pluies de litanies en hissant Mgr Nicodème Barrigah comme héros national, médiateur infatigable : « Avant toute chose, le président Goodluck Jonathan et moi-même souhaitons remercier le président Faure Gnassingbé pour son hospitalité et remercier Mgr Nicodème Barrigah et les ambassadeurs qui ont facilité le dialogue avec les acteurs politiques. Ce dialogue a permis d’avancer vers la tenue d’élections dans les prochains jours » glapit-il.

Si l’histoire des peuples sous les tropiques nous était contée !

Camus Ali Lynx.info

 

 

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