C’est pas moi, c’est Poutine !…

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Le jeu d’échec fait maintenant partie de l’image accolée à la Russie

Il faut croire que le président turc prend l’affaire du trafic de pétrole vraiment au sérieux. Sinon comment expliquer ses nouvelles tentatives de brouillage en créant une histoire à dormir debout pour tenter de détourner les regards ?

Selon lui, oui il y a trafic, mais ce serait la Russie qui y serait impliquée, et il en a la preuve ! Cette preuve serait, devinez quoi, un passeport. Comme à New York et à Paris, le passeport, qu’il soit russe fabriqué à Ankara, ou Syrien fabriqué à Langley, devient la preuve des preuves. Et un passeport, on le sait maintenant, engage l’implication de tout le pays dont il est originaire. Pour Erdogan, la personne par laquelle la Russie est impliquée est un … Syrien. Ce Syrien a la particularité de détenir un passeport russe. Il s’agit de l’homme d’affaires syrien George Haswani qui, selon Sherlock Erdogan, serait le principal agent chargé des achats illégaux de pétrole à l’EI.

Maintenant que la responsabilité russe a été brillamment démontrée par notre fin limier, sautons, sans plus de détails, à l’étape suivante. Car c’est bien beau d’acheter du pétrole à l’EI, encore faut-il le revendre. Toujours selon Erdogan, le Syrien avec un passeport russe made in Ankara a un unique client pour revendre le pétrole syrien : la Syrie elle-même. Une très belle affaire pour Bachar Al Assad et son gouvernement, qui permet aux Syriens de récupérer à bas prix ce qui leur appartient.

En marge de ces révélations fracassantes, le Grand Turc a cru bon de rajouter une touche symbolique qui atteste bien que la Russie est impliquée. Le jeu d’échec fait maintenant partie de l’image accolée à la Russie. Il était donc tout naturel que le président de la Fédération russe d’échecs, Kirsan Ilioumjinov, soit lui aussi impliqué dans cette histoire. C’est chose faite.

« Nous possédons des preuves que nous révèlerons au monde », clame Erdogan. Le monde n’a plus qu’à retenir son souffle, dans l’attente des prochaines révélations qui, n’en doutons pas, seront confirmées par Washington, mais en paroles seulement, comme d’habitude, car les Etats-Unis, contrairement à ce que tout le monde croit, n’ont aucun moyen de garder les preuves dont ils disposent et qui ont une fâcheuse tendance à disparaître. Malgré tout, nous pouvons quand même faire confiance à l’imagination d’Erdogan et, de sa part, rien ne nous étonnera. Pas même s’il nous disait que le principal bénéficiaire du trafic serait un fils caché de Poutine, qui aurait grandi auprès de l’Ayatollah Khamenei, et serait un ami personnel du calife fantôme Al Bagdadi.

De toute façon, quoi que fera ou dira Erdogan, par leur soutien sans faille, les Etats-Unis et l’OTAN ont décidé que désormais les lois n’ont plus cours, comme dans toute situation de guerre. Et nous y sommes en plein, avec d’un côté la Russie et ses alliés, et de l’autre les Etats-Unis et l’OTAN, c’est-à-dire nous, avec les armées de mercenaires de l’OTAN (donc les nôtres), qui nous préparaient le terrain depuis près de 5 ans, ce qui fit dire à un membre de notre gouvernement qu’ils faisaient du bon boulot.

 Avic – Réseau International

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