Mais voilà, alors qu’il se dit dans les rangs du pouvoir que le nouveau quinquennat sera celui de la bonne gouvernance et de la relance économiques, les Togolais n’auront pas l’occasion de voir leurs dirigeants, y compris le chef de l’Etat qui vient d’entamer un nouveau mandat, se soumettre à cette disposition constitutionnelle. Et pour cause, à l’alinéa 2 de cet article de la loi fondamentale, il est dit qu’une loi d’application doit être votée pour permettre la mise en œuvre de cette disposition constitutionnelle.
Et il se trouve que depuis 1992, cette loi organique n’existe pas. Ni le gouvernement, ni l’Assemblée nationale n’y ont pensé. Voilà qui donne raison à ceux qui estiment que nos députés, y compris ceux de l’Opposition, ne contribuent pas efficacement à l’enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo.
Au lieu d’attendre un projet de loi du gouvernement, d’aucuns pensent que les élus de l’Opposition parlementaire doivent travailler pour l’élaboration et l’adoption d’une proposition de loi relative à cette disposition constitutionnelle avant la fin de leur mandat.
Marc D. Kouakani-Assi