Agbéyomé Kodjo : Le Togo notre pays, traverse la crise socio-politique la plus aiguë de son histoire.

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  Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais,

La main droite du Seigneur est victorieuse, la main droite du Seigneur est haut levée, qu’il soit à jamais béni, il a démontré que son amour pour son peuple n’a pas de fin.

Peuple togolais, je voudrais t’exprimer ici mes hommages appuyés pour ta détermination et ton soutien actif aux forces démocratiques qui œuvrent pour la paix, la justice et le respect des droits humains au Togo.

Sans ton sens de discernement, sans ton engagement résolu pour la justice, je serais encore un jouet entre les mains de ceux qui n’ont aucune crainte de Dieu, et qui font feu de tout bois notamment la violence et le mensonge pour ramener au Togo, les viles pratiques totalitaires du parti unique.

Je voudrais donc du fond du cœur vous dire un grand merci car la puissance de vos différentes marques de sympathie et de soutien m’a permis de supporter les différentes formes de tortures auxquelles je fus quotidiennement soumis. Dieu vous bénisse tous et vous couvre de ses abondantes bénédictions !

Tout indique à voir les actes attentatoires multiples aux droits de OBUTS reconnus par la Charte des partis politiques que, notre formation politique semble être pour Faure GNASSINGBE et la Nomenklatura, le mauvais esprit qui gêne l’unité nationale. Ce qui indique très sincèrement leur lecture erronée des évènements depuis le 02 aout 2008, année de création de OBUTS.

L’heure est grave ! Le Togo notre pays, traverse la crise socio-politique la plus aiguë de son histoire.

Depuis l’accession par effraction sanglante, à la présidence de la république en 2005 de Faure Gnassingbé, le Togo est atone, le Togo est sous vive tension sociale, le Togo est sous convulsion politique larvée ; notre cher pays le Togo, est secoué depuis 2005 par une récurrence de crise politique sérieuse, avec son lot de brutalités en tout genre, de violence, d’humiliations,  de manipulation, de vexations et d’interpellations policières infligées aux leaders de l’opposition politique togolaise.

Cependant, nous devons tous  rester mobilisés pour redresser la barre, renforcer la cohésion nationale, consolider la Justice et le  plaisir partagé du vivre ensemble.

Le 16 Janvier 2013, j’ai été enlevé  manu-militari de mon domicile par des éléments du SRI et j’ai été arbitrairement détenu jusqu’au 25 février 2013 dans les locaux de la gendarmerie nationale ; ainsi séquestré dans des conditions inhumaines et dégradantes que la pudeur m’interdit de décrire dans le menu détail,  ici au motif qu’à 1 heure 48 minutes dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013, j’aurai reçu un appel  de quelqu’un qui  me déclarait, peu après l’incendie du Grand Marché de Lomé  : « Ca y est, ça a commencé ». Ceci comme un compte rendu d’une mission dont il a la charge et qu’il venait d’accomplir et dont il me rendait compte.

En réalité il n’eut aucune communication entre l’appelant et ma personne comme l’attesteront le journal des appels de mon téléphone portable  ainsi que le relevé des appels du mois de Janvier 2013 fourni par l’opérateur de téléphonie mobile Togocel.

Ces pièces furent versées aux débats judiciaires, et lors des confrontations l’appelant affirmera qu’il s’était trompé, raison pour laquelle il a dû interrompre l’appel ainsi lancé. Voilà le corps du crime qui vaudra à l’ancien Premier Ministre de la République les persécutions dont vous êtes témoins.

Il s’agit là d’une allégation mensongère inventée de toutes pièces  par l’accusation et sur la base de laquelle s’est fondée  la poursuite de l’acharnement politique dont je suis victime de la part du régime de Faure Gnassingbé depuis le  8 avril 2005 date de mon retour d’exil de France.

Les incendies du Grand-Marché de Lomé et du Marché de Kara  constituent une tragédie majeure en termes humain, économique, social, qui interpellent le peuple togolais dans son ensemble et plus particulièrement la classe politique nationale.

En conscience et en vérité, je réaffirme devant Dieu et devant les hommes, que je ne suis en aucune sorte et d’aucune manière, impliqué ni directement  ni indirectement comme présumé auteur ou présumé complice de cette tragédie. Toutes les enquêtes diligentées et toutes les confrontations auxquelles il fut procédé à ce jour, n’ont apporté aucune preuve probante, ni fait la démonstration de mon implication à quelque degré que ce soit dans les incriminations perfidement imputées à ma personne.

Manifestement, l’enquête préliminaire de gendarmerie fut menée non pas à charge et à décharge, mais exclusivement à charge ! Songez donc que ce n’est qu’à l’issue de mon audition devant monsieur le Procureur de la République, et au moment de me conduire vers le bureau de monsieur le Doyen des Juges d’instruction, que monsieur le Procureur de la République m’informa de ce qu’il devra procéder à la vérification  de l’appel téléphonique sur lequel prend appui mon incrimination.

Ainsi, des preuves irréfutables furent produites et attestent de ce que je n’ai eu strictement aucun échange téléphonique avec l’appelant, la nuit où l’incendie embrasait le grand marché de Lomé.

Tout esprit sérieux ne peut qu’être troublé en observant qu’en dépit de la production des éléments matériels ci-avant énoncés, qui me disculpent, je fus néanmoins inculpé  sous le chef d’accusation de ″complicité″ et  j’ignore encore à ce jour, de qui j’aurais été le ″complice″ !

Je mets au défi quiconque pourrait apporter le moindre indice matériel ou moral de mon implication dans la récurrence des incendies qui consument notre pays en dépit de  l’interpellation d’une trentaine de personnes présumées prétendument ″auteurs″ ou prétendument ″complices″.

S’agissant de la prétendue levée de mon immunité parlementaire, je dénonce avec force et vigueur la légèreté de l’Assemblée nationale, chambre du Parlement togolais, lieu par excellence du débat législatif et de contrôle de l’action du gouvernement qui au mépris de mes droits subjectifs, auxquels sont rattachés des droits et privilèges d’ordre légal, dont ma personne n’est pas déchue et dont ma personne se prévaut légitimement à ce jour, n’a daigné ni m’entendre ainsi que le prévoit précisément en l’une de ses dispositions le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale  ni me faire notification de la prétendue ″délibération″ afférente à la prétendue levée intervenue de mon immunité parlementaire.

Non déchu de mon immunité parlementaire, je demeurai nonobstant, otage à la Gendarmerie nationale et ce,  quarante (40 jours) durant, et ce n’est pas le Procureur de la République qui me démentirait, dans le strict respect du droit et du code de procédure pénale.

J’ai subi en ces lieux alarmants, de graves atteintes à ma dignité et à mon intimité ainsi que des humiliations. De surcroît, il me fut insidieusement infligé des situations extrêmement pénibles assimilables à de la torture physique morale et psychologique.

C’est  dès lors en grave méconnaissance des principes élémentaires en matière de droit que j’ai été détenu et totalement privé de liberté, quarante (40) jours durant.  Cette situation éminemment avilissante ne saurait être appréciée autrement que  d’acharnement politique et de tentative de criminalisation dont les leaders du Collectif Sauvons le Togo  en général et ceux de la formation politique OBUTS en particulier, son victimes.

S’agissant de la situation faite au Premier vice-Président de notre formation politique, monsieur Gérard ADJA, il  fut interpellé  le dimanche 13 janvier 2013  à sa sortie de la messe en compagnie de ses enfants, alors que le Procureur de la République n’avait encore ordonné  aucune poursuite contre sa personne. L’allégation qui servit de  fondement à son enlèvement repose sur [ses]supposées relations avec une fantomatique et donc inexistante dénommée Dédé  qui serait receleuse de tissus wax soustraits du brasier du Grand Marché  dont le SRI  ne pourrait jamais retrouver les traces.

Le Ministre de la Sécurité, monsieur Yark a déclaré au cours  d’une conférence de presse organisée le 02 Février 2013, en son cabinet   que monsieur Gérard ADJA aurait été  chargé par le CST  de procéder au recrutement des jeunes dont la mission serait  d’incendier des stations d’essence dans l’agglomération urbaine  de Lomé. Or, notre Premier Vice-président sera par suite, inculpé  sous le chef d’accusation de ″complicité″ de l’incendie du Grand-Marché de Lomé, comme son Boss, pour reprendre la formule du Colonel Yark.

Il y a en l’espèce, une extraordinaire imbrication d’incohérences qui n’aura échappé à aucun esprit raisonnable et rigoureux

C’est pourquoi, il nous paraît judicieux que le voile soit levé sur les raisons ténébreuses qui motivent l’orientation des investigations menées par le SRI  exclusivement vers les animateurs et partisans du CST.

Le feu n’a-t-il pas continué d’embraser divers sites sur toute l’étendue du territoire national en dépit de l’interpellation de leurs prétendus auteurs ou inspirateurs ? Seule une enquête internationale indépendante saura conduire à la manifestation  de la VERITE  à la quelle aspire le peuple togolais et la communauté internationale.

Mes Chers Compatriotes

Togolaises et Togolais

Il devient urgent et impérieux que les poursuites judiciaires engagées contre les responsables du CST  détenus dans les diverses prison du Togo soient levées au nom de la justice et de la morale républicaine afin qu’ils  puissent recouvrer immédiatement leur liberté.

Constat doit être relevé de ce que le pouvoir en place  continue de cliver la société togolaise, de fouler au pied la dignité humaine et de violer les droits humains alors que de grands défis doivent nous galvaniser, nous mettre ensemble pour bâtir une société de Justice et de prospérité partagée.

Le dialogue politique que les formations de l’opposition togolaise regroupées au sein du Collectif « Sauvons le Togo » et de la Coalition Arc-en-Ciel réclament est une exigence d’essence démocratique visant à  mettre un terme au Togo,  à l’arbitraire, à l’autoritarisme et à l’instrumentalisation des Institutions de la République à des fins partisanes et de conservation du pouvoir. La société togolaise a besoin d’être reformé pour faire de la loi le régulateur des rapports entre les citoyens et mettre fin à l’impunité.

Le monde a changé et il nous faut nous adapter. Notre Dieu veille et il accomplira ses promesses.

À la faveur des grands défis qui doivent mobiliser toute notre énergie pour le développement de notre pays le Togo et le mieux-vivre de nos populations, j’invite le peuple togolais à la prière et au pardon. Nous devons tous devenir des instruments de paix et d’amour du Créateur et la suite des évènements nous édifiera sur la puissance de l’Esprit saint.

Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais,

La politique est tout sauf une entreprise mafieuse  qui défie les règles élémentaires de la morale et de l’éthique.

Autant le faire est révélateur de l’être, autant « tout ce qui est caché sera révélé » comme l’attestent les Saintes Ecritures, et voici venu le temps des révélations.

Ainsi les derniers développements de l’actualité sociopolitique nationale indiquent à n’en point douter que nous sommes en face de la fin d’une histoire, et que pour le salut collectif de la Nation toute entière, il n’y a pas mille chemins que la convocation immédiate d’un dialogue sincère et inclusif, avec un agenda précis pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles ainsi que celles du cadre électoral. La gravité du moment exige pour un tel dialogue l’engagement de chacun pour un respect sacralisé des lois de la République et de la parole donnée, le respect de la vérité des urnes pour les différentes échéances électorales à venir.

C’est ici le lieu de réaffirmer toute notre solidarité aux diverses victimes de la crise du feu qui frappe notre pays, spécialement les commerçantes et les commerçants meurtris dans leur âme, et désabusés ces dernières heures par la manière dont se déclinent les mesures d’accompagnement serinées par le Gouvernement. Nous en appelons à plus d’humanité de la part des gouvernants dans la gestion de cette grave crise socioéconomique et politique !

Mes Chers Compatriotes,

Togolaises et Togolais,

Dois-je vous rappeler que l’Esprit anime toute vie sur terre, et que par conséquent il existe une solution spirituelle pour tous les problèmes existentiels ? C’est pourquoi nous devons tous constamment et résolument nous tourner vers Dieu, le louer, le chanter, le glorifier car tout est accompli !

Mes Chers compatriotes,

Togolaises et Togolais,

Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma profonde gratitude à mon épouse pour sa sérénité devant cette énième épreuve, à mes enfants qui ont montré dans le dur combat de la vie, il n’y a point de place à la peur et à la lâcheté. Ils se sont démenés autant qu’ils le pouvaient avec l’appui de l’ensemble de ma famille pour clamer, réclamer et exiger la reconnaissance par ceux qui s’acharnent contre leur père,   de son innocence absolue.

Mes pensées particulières vont au Bureau politique de OBUTS pour le travail accompli par la cellule de crise et le Conseil supérieur de résistance (CSR)  qu’il a mis en place pendant cette épreuve douloureuse qui a renforcé la détermination de nos militants à répondre tous présents à l’appel de la Patrie pour un Togo meilleur.

Je voudrais rendre un hommage appuyé aux différents organes de presse qui ont tourné le dos à la corruption pour se ranger du côté de la vérité. OBUTS leur exprime ses remerciements et les soutient dans leur combat pour une presse libre, soustraite aux coups de boutoir d’une Institution aux ordres dont les compétences ont été renforcées en violation de la Constitution pour étouffer les scandales qui marquent l’œuvre de prédation des ennemis de la République.

Je voudrais de tout cœur en votre nom, au nom de OBUTS et en mon nom personnel exprimer mes sentiments de gratitude  à l’Union européenne, au Gouvernement français, au Parti socialiste français, au Front de gauche de la France, au SPD le plus vieux parti d’Allemagne, au corps diplomatique accrédité au Togo, à Amnesty international, à la Ligue internationale des droits de l’homme, à l’Union interparlementaire, aux parlements de la sous-région, aux religieux, au Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme, à la CNDH, à Survie France, aux Nouveaux droits de l’homme,  Ensemble pour les droits de l’homme à la coordination du CST et à la Coalition Arc en ciel et au Collectif de mes avocats.

Dieu bénisse le Togo

Peuple togolais l’alternance est proche !

 

 

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