Au Togo, il y a 82 partis reconnus par l’Etat. Mais les élections toutes confondues ont montré que 80 partis ont des scores qui vascillent entre 0,00001 et 1%. Exception faite aux élections législatives de 1994 où le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) avait fait un bond de 36 députés pour rechuter dans la zone dite zone des partis qui ne représentent que leur propre ombre, leur propre logo, leur propre président.
On voudrait bien parler d’un qui a la capacité d’être malade quand il n’y a pas élection et le pouvoir de se relever sur ses deux pieds quand l’ombre d’une élection plane : Me Appolinaire Yaovi Agoyibo. De tous les opposants Togolais, celui qu’on décrit comme le plus roublard, le plus fin. Rien d’étonnant. Me Appolinaire Yaovi Agboyibo est avocat de formation. Il lui arrive de confondre la défense du peuple Togolais et celle de ses clients.
Pour les élections présidentielles de mars 2010, l’avocat avait encore étonné plus d’un. Il se racontait qu’il n’a rien rien appris de ce que Edem Kodjo l’avait fait en 1994 en s’appropriant le poste de premier ministre avec ses quatres députés au détriment du CAR qui comptait 36. C’est dans cette optique qu’il est venu se présenter au nez du commandant François Boko qui avait initié la rencontre de l’opposition togolaise à Paris. Chose curieuse, Gilchrist le préferait à Jean-Pierre Fabre pourtant son colistier. C’est à croire que les Togolais sont des animaux ? Tout le monde peut créer un parti et s’arroger le droit de les narguer ?
La scène surréaliste se passe d’abord à Bruxelles peu avant les élections de mars 2010. C’est un Solitoki Esso sécretaire général du RPT sûr de lui même qui ameute le dernier carré des Rptistes à la résidence de l’ambassadeur du Togo à Bruxelles. L’homme égrène les tactiques et ne veut pas qu’on parle d’Agboyibor. Il est dès « nôtres » s’esclamera t-il . Comble de l’ironie, au Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) tout le monde savait sur le stade avancé de la maladie du bélier de Kouvé. Mais l’avocat croyait être plus malin en cachant le mal dans ses habits. Tout juste après les élections, il va transporter sa carcasse chez les « blancs » pour des soins. Chez lui au Togo, il n a pas pensé à un hôpital digne de ce nom quand il fut premier ministre ! A l’heure où nous mettons ces lignes sous lecture, l’homme serait en très mauvaise posture, dans de mauvais draps avec sa santé.
Au CAR, on essaie plus ou moins de cacher le feu sous la paille. Il ne faut pas que les cornes du bélier tombent au vu et au su des Togolais. Après avoir combattu Jean-Pierre Fabre au lieu de se défausser sur le RPT, Me Agboyibor doit lutter contre la maladie et contre la haine qu’il voue à l’UFC version Fabre. Mais une chose est sûre, ne soyez pas étonnés qu’il renaîsse de ses cendres si on lui prononçait aux oreilles le mot : élection.
Taffa Biassi Lynx.info