La fièvre des Miss a gagné le Togo. Miss Togo, l’ancêtre des concours de beauté au Missvierge, Miss Inter collégienne, Miss Plage, Miss Ayizan, telles sont entre autres, les marques déposées de beauté féminine connues à ce jour au pays. Se ressemblant à tout point de vue, ces concours de beauté sont créés semble-t-il, pour permettre aux jeunes filles de sortir de leur état de pauvreté.
Du moins, c’est un tel discours que, les initiateurs et promoteurs desdites manifestations culturelles font véhiculer dans le pays. Au centre des concours de beauté Miss, la femme, que tout le monde se permet de chosifier comme bon lui semble. Il est arrivé qu’au cours d’une édition d’un concours de beauté national, les filles soient autorisées à défiler dans des maillots de bain laissant voir leurs fesses et même une partie de leur intimité d’une façon à porter atteinte à la dignité de la femme. Sans compter quelques dégâts au niveau des filles postulant à la couronne de beauté. Il y en a parmi elles qui prennent aussitôt la grosse tête car, leurs portables sonnent désormais sans arrêt avec au bout du fil, des hommes prêts à tout pour sortir avec elles. Comme le dirait l’autre, nous assistons de plus en plus à des foires sexuelles qui ne disent pas trop leur nom.
« N’importe qui se lève de son coin et prend sur lui de se faire une santé financière à partir de la beauté de pauvres filles. Dans tout ceci, c’est la manière avec laquelle la femme est chosifiée qui nous fait mal sinon, nous n’avons rien contre les concours Miss », a fait savoir un observateur. Pour lui, au nom des intérêts en jeu, les concours de beauté se multiplieront au détriment de la dignité féminine. Car, a-t-il reconnu, seule la Miss peut au finish se réjouir d’avoir participé avec succès à la compétition.
« Et les autres candidats qui ont eu à exposer leurs fesses et aiguiser des appétits sexuels auprès de certains libidineux ? Dire que de telles compétitions permettent de sortir les filles de leur état de pauvreté est à relativiser. Seuls ceux qui en tirent énormément profit peuvent continuer par soutenir de pareilles thèses » a ajouté cet observateur.
Dans cette affaire, la femme est à plaindre plus d’une fois. Et si initiateurs et promoteurs des concours de beauté féminine revoyaient un peu leur manière d’exposer le corps de la femme. Que dit enfin l’Observatoire Togolais pour l’Image de la Femme dans les Médias (OTIFEM)?
Tchin T’Bâ Lynx.info