Pour la première fois, le pape parle de génocide israélien dans la bande de Gaza

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Le pape François a évoqué pour la première fois les accusations de «génocide» à Gaza visant Israël qui a tué plus de 50 000 palestiniens en 13 mois de guerre contre la bande de Gaza, ainsi que plus de 780 Palestiniens en Cisjordanie occupée et plus de 3400 au Liban.

«D’après certains experts, ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d’un génocide. Il conviendrait d’étudier cela attentivement afin de déterminer si (la situation) correspond à la définition technique formulée par les juristes et les organismes internationaux», estime le pape.

Selon l’AFP, ces propos sont tirés du nouveau livre de François, «L’espérance ne déçoit jamais. Pèlerins vers un monde meilleur», à paraître mardi en Italie, en Espagne et en Amérique du Sud, et dont le quotidien La Stampa a publié dimanche des extraits.

Le pape a déploré fréquemment les victimes civiles à Gaza mais c’est la première fois qu’il emploie publiquement le terme de génocide – sans cependant le reprendre à son compte.

Jeudi, un comité spécial des Nations unies a publié un rapport dans lequel il estime que les méthodes de guerre employées par Israël «correspondent aux caractéristiques d’un génocide».

«À travers son siège de Gaza, son obstruction de l’aide humanitaire, ses attaques ciblées et en tuant des civils et des travailleurs humanitaires, malgré les appels répétés de l’ONU, les ordonnances contraignantes de la Cour internationale de justice et les résolutions du Conseil de sécurité, Israël cause intentionnellement la mort, la famine et des blessures graves», estimait le comité dans un communiqué jeudi.

Le rapport de ce comité spécial de l’ONU, créé en 1968 et chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, doit être présenté lundi à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Ses conclusions ont d’ores et déjà été condamnées par les États-Unis et par Israël dont le ministère des Affaires étrangères a dénoncé comme «biaisé» et «anti-israélien».

Ce n’est pas la première fois qu’Israël fait l’objet de telles accusations depuis le début de la guerre, il y a plus d’un an.

L’Afrique du Sud a intenté une procédure en ce sens devant la Cour internationale de justice (CIJ) et plusieurs pays, dont la Turquie, l’Espagne, le Nicaragua, la Libye, la Colombie, le Chili et le Mexique s’y sont associés.

Parmi les pays européens, seule l’Espagne a rejoint cette procédure.

Le lundi 28 octobre, l’Afrique du Sud a annoncé avoir déposé devant la Cour internationale de justice (CIJ) son dossier de «preuves» du «génocide» et qui «contient des preuves démontrant que le gouvernement d’Israël a violé la convention sur le génocide».

Le dossier de 750 pages de texte est étayé par des pièces à conviction et des annexes de plus de 4000 pages.

La guerre israélienne dans le territoire palestinien a fait 43 846 martyrs, en majorité des civils, dont plus de 17 385 enfants et 11 891 femmes, selon le dernier bilan du gouvernement de Gaza communiqué dimanche. Sans compter les plus de 10 mille disparus – dont 4700 femmes et enfants sous les décombres de leurs maisons.

Les forces israéliennes assiègent et bombardent le nord de la bande de Gaza depuis début octobre où vivaient 400 mille Palestiniens. 2000 Palestiniens ont été tués en 38 jours, avait indiqué le gouvernement de Gaza le 13 novembre dernier.

source : Al-Manar

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