1er Mai : symbole de lutte et d’espoir !

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Le Bien-être des travailleurs repose tant sur la vérité des urnes que sur la vérité des comptes !

Le 1er mai est symbole par excellence de la fête des travailleurs et du travail. Nous avons tous rêvé qu’en cette année 2010, dans des conditions normales, ce jour aurait dû clairement marquer le début d’une nouvelle ère de gouvernance qui engage une autre politique caractérisée par la justice sociale !

C’est le sens des propositions que nous avions faites durant la campagne électorale, notamment les 21 mesures d’urgence, destinées à commencer immédiatement à rendre leur vie quotidienne plus agréable. Nous rappelons pour mémoire qu’au chapitre social de celles-ci figuraient les mesures suivantes :

·Régulation de coût des produits de première nécessité, pour soulager les dépenses du panier de la ménagère, réévaluation et réajustement des salaires dans l’administration, les secteurs de la santé, de l’éducation et des forces de sécurité des bourses et des pensions,

·Réhabilitation des centres de santé, amélioration de la prise en charge des indigents,  prise en charge gratuite des femmes se trouvant dans l’obligation d’accoucher par césarienne

·Paiement de 12 mois de salaire brut aux fonctionnaires admis à la retraite en 2010.

·Octroi d’un prêt équivalent à un mois de salaire, remboursable sans intérêt sur une période de 12 mois, à la veille de la rentrée scolaire à tout fonctionnaire ayant des enfants scolarisés.

Pour accompagner ces mesures, nous proposions un plan de relance économique, sociale et de développement du Togo, par le renforcement des infrastructures de base, la promotion des investissements et l’établissement d’un véritable partenariat entre les pouvoirs publics et le secteur privé pour commencer à résorber le chômage !

Ces mesures auraient eu des effets immédiats pour l’amélioration de la situation des travailleurs et des familles, et si nous étions dans la normalité démocratique, les travailleurs du Togo auraient déjà, en ce 1er mai 2010, pu témoigner du soulagement apporté par les premières décisions du gouvernement d’alternance issu de la vérité des urnes qui serait déjà au travail. Au lieu de cela ils ont entendu le Président sortant déclarer le 26 avril : « Ne penser qu’à soi est la peste à combattre surtout si on l’associe au sentiment qu’il faut tout attendre de l’Etat ». Une manière de leur signifier que si Faure Gnassingbé est en situation de continuer sur la lancée de 2005-2010, la situation des travailleurs et des millions de familles du Togo ne fera qu’empirer !

Aujourd’hui 61,7% des Togolais sont « pauvres », et 6 Togolais sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté, estimé à moins de 20.000 FCFA par mois à Lomé, 13.000 FCFA par mois dans les Régions Centrale, de la Kara et des Savanes.  Sur cette base 24% des habitants de Lomé sont très pauvres, contre 69% des populations de la Région Maritime , 56% de celles de la Région des Plateaux, 78% des populations de la Région Centrale , 75% de celles de la Région de la Kara et 91% de celles de la Région des Savanes, alors que la malnutrition et la famine affectent plus de 62% des populations, avec le paradoxe que les zones rurales, par nature à vocation agricole, sont les plus concernées.

Pouvoir vivre de son travail, manger à sa faim, se soigner sont des droits humains fondamentaux inscrits en toutes lettres dans la déclaration universelle des droits de l’homme, que nous voulons faire respecter aussi au Togo, ce qui est encore loin d’être le cas ! Mais rien n’est jamais perdu par avance. Tant qu’il reste un souffle de vie, tant qu’il reste une lueur d’espoir, alors tout est permis aux bonnes volontés, même les plus grandes choses qui paraissent inaccessibles !

Aujourd’hui, dans toutes les villes du pays comme à Lomé, les millions de marcheurs du samedi, qui sont aussi des travailleurs à part entière, au-delà de leur combat pour la vérité des urnes, luttent également pour l’amélioration de leur vie quotidienne, pour la justice sociale et la réduction des inégalités. Cette quête d’un bien être meilleur, ne se peut sans connaitre l’indispensable  vérité des comptes publics ! Ils disent d’une autre manière qu’ils luttent pour donner un réel contenu, politique, et surtout économique et social, à l’alternance politique qui pour l’instant leur est refusée et qu’ils appellent de tous leurs vœux. Par leur détermination, ils démontrent que le peuple Togolais a foi en lui-même !

A défaut de l’entêtement du pouvoir sortant à ne pas reconnaître la victoire consacrée par les urnes, du candidat du FRAC, ils luttent pour un gouvernement de transition, à terme et mandat précis, qui doit jeter avant tout les bases de la bonne gouvernance. C’est le préalable nécessaire à l’organisation d’un nouveau scrutin libre et transparent auquel toutes les forces ayant participé à l’élection présidentielle seront parties prenantes. Ce n’est qu’ainsi que peuvent s’offrir à toutes les filles et à tous les fils du Togo tout entier des perspectives d’avenir radieuses !

Le Togo doit pouvoir aider sa population à accéder à des emplois décents et des activités productives ! C’est le sens même de notre combat que nous invitons de tout cœur à rallier massivement tous les travailleurs de tous horizons. Seule notre foi en nous-mêmes et en l’avenir de notre Mère Patrie ouvrira sous nos pas le chemin de la Dignité et de la Prospérité partagée !

En avant la Résistance Citoyenne , pour que vive un Togo Libre et Prospère ! Que Dieu bénisse le Togo et chacun de ses enfants !

Fait à Lomé le, 30 avril 2010.

Le Président National d’OBUTS,

Agbéyomé KODJO

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