WikiLeaks – H. Clinton, les mails, et les banques

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Dans un climat tendu à la veille de l’élection du futur président des Etats-Unis, WikiLeaks continue de publier des documents confidentiels du parti démocrate.

Dans la soirée du 7 octobre, le site lanceur d’alertes fondé par Julian Assange a rendu publiques quelque 2 060 lettres et plus de 50 000 courriers électroniques de John Podesta, l’actuel président de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton et ancien chef de cabinet de Bill Clinton à la Maison Blanche entre 1998 et 2001, où l’on trouve des retranscriptions de discours prononcés sur des sujets d’intérêt, et où transparaît l’attitude d’Hillary Clinton envers la classe moyenne.

«Je suis détachée de la lutte de la classe moyenne grâce à la fortune que mon mari et moi possédons. Je ne prends aucune position dans cette politique, mais je pense que le niveau d’anxiété et même de colère augmente dans le pays à cause du sentiment que le jeu est truqué», a déclaré la candidate démocrate devant des représentants de banques d’affaires, dont Goldman Sachs, en 2014.

«En tant que sénatrice, je représentais et travaillais avec un grand nombre des banques de Wall Street et je faisais tout ce que je pouvais pour que je sois sûre qu’elles continuent de prospérer», a-t-elle poursuivi.

Hillary Clinton prononce souvent des discours rémunérés, mais d’après le journal britannique, The Guardian, les tarifs minimums avoisinaient 225 000 dollars.

Mis à part le soutien qu’Hillary Clinton apporte au secteur financier, les lettres de John Podest recèlent d’autres sujets intéressants qui dévoilent les fondements de la politique étrangère des Etats-Unis.

Sur l’Arabie Saoudite

Malgré la prétendue amitié liant Washington à Riyad, lors d’un dîner avec les représentants du Jewish National Fund, Hillary Clinton avait accusé l’Arabie saoudite d’avoir «exporté l’idéologie extrémiste plus que les autres pays du monde lors de ces 30 dernières années», lit-on dans les documents.

La Syrie comme un moyen de se rapprocher de la Turquie

Comme on le lit dans les lettres, «Ankara compte créer une zone d’exclusion aérienne au nord de la Syrie en vue de protéger les réfugiés et d’endiguer le flux migratoire actuel vers la Turquie». Pour que ses intentions se réalisent, Washington estime que «le pays, épaulé par ses alliés stratégiques, a besoin d’y faire venir ses troupes». Et dans ce cas, les Etats-Unis pourraient, utiliser l’Iran comme un ennemi commun pour rapprocher Ankara de Washington car aux yeux des autorités américaines, l’Iran, ainsi que la Russie et le président syrien Bachar el-Assad sont considérés comme «une menace éventuelle pour la sécurité des deux pays».

Les manipulations financières

D’après les mêmes lettres, on voit que lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, Hillary Clinton a donné 20% de l’uranium américain à la compagnie Uranium One qui était dirigée par Tony Podesta, frère de John. Une interprétation que dément le patron de la campagne de la candidate démocrate.

L’équipe de campagne de l’ex-première dame n’a pas confirmé l’authenticité de ces emails mais n’en a pas nié le contenu. «Nous n’allons pas confirmer l’authenticité de documents volés, publiés par Julian Assange, qui n’a jamais tenu secret de son désir de nuire à Hillary Clinton», a affirmé Glen Caplin, le porte-parole de la campagne d’Hillary Clinton.

Ces révélations ont été faites conformément à ce que Julian Assange avait promis début octobre. On attendait qu’il le fasse depuis son balcon. Après l’annonce de ces nouvelles révélations à venir, Hillary Clinton s’était même intéressée à la possibilité de frapper le fondateur de WikiLeaks avec un drone militaire, de peur que ses révélations puissent influencer la campagne électorale.

WIKISTRIKE

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