Viols en Centrafrique : vers un possible non-lieu pour les soldats français

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L’enquête mettant en cause des soldats français dans l’affaire des accusations d’agressions sexuelles sur mineurs en Centrafrique n’a entraîné aucune mise en examen.

Le dossier retentissant pourrait s’acheminer vers un non-lieu. Dans le cadre des investigations, qui ont pris fin le 20 décembre, six militaires suspectés d’être les agresseurs ont été entendus, mais aucun n’a été mis en examen. Les intéressés ont affirmé avoir donné des rations alimentaires aux mineurs, mais nié tout abus sexuel. Depuis mai 2015, trois juges d’instruction enquêtaient sur des accusations de viols commis entre décembre 2013 et juin 2014 dans un camp de déplacés près de l’aéroport de Bangui. A deux reprises, les enquêteurs se sont rendus en République centrafricaine (RCA) pour y recueillir les témoignages d’une dizaine d’enfants. Cependant, les magistrats et la gendarmerie prévôtale, chargée d’enquêter sur les crimes commis par des soldats lors d’opérations extérieures, ne sont pas parvenus à corroborer matériellement les accusations.

Depuis cette première affaire, deux autres enquêtes, portant également sur des allégations d’abus sexuels potentiellement commis par des militaires français en RCA, ont été ouvertes par le parquet de Paris. La première, qui concernait le cas d’une jeune fille se disant victime d’un viol en 2014, a été classée sans suite le 25 novembre, alors que la seconde, portant sur de potentielles agressions sexuelles sur trois mineures, est toujours en cours. Outre les soupçons d’abus sexuels qui pèsent sur des militaires étrangers basés en Centrafrique, d’autres accusations ont été portées, notamment contre des Casques bleus de la Mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca). Une enquête onusienne a récemment permis d’identifier 41 Casques bleus gabonais et burundais soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles dans la préfecture de Kemo (centre).

Sputniknews.com

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