Ces démissionnaires sont d’anciens responsables du parti au pouvoir, confinés dans les rôles de conseillers depuis mars 2012. Parmi eux figurent de nombreux anciens ministres.
Dans une lettre adressée au secrétaire exécutif national du parti, les démissionnaires dénoncent la caporalisation des instances et organes du parti, l’exclusion, la délation, l’hypocrisie, et attirent l’attention sur les menaces qui planent sur le Burkina Faso, dues à l’absence de démocratie au sein du parti au pouvoir.
« La démocratie ayant disparu au sein du parti au pouvoir, elle ne peut qu’être menacée au niveau national », préviennent-ils.
Concernant le Sénat et la modification de l’article 37, les 75 démissionnaires s’opposent à ceux qui étaient encore leurs camarades de parti.
« Au lieu d’engager un débat préalable sur des questions controversées, nous sommes en train d’assister à des tentatives de la mise en place du Sénat aux forceps et à des velléités de réviser la Constitution en vue de sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels dans un contexte où le peuple est profondément divisé », constatent-ils.
Et d’ajouter que les démocrates et progressistes qui ont fondé le parti dans le but d’en faire un instrument de conquête démocratique et sociale ne s’y reconnaissent plus.
Certaines sources annoncent que ces démissionnaires entendent jouer un rôle dans le débat politique à travers la création d’un nouveau parti .
Rfi